La chasse, pratiquée dans les mêmes espaces naturels que de nombreuses autres activités (randonnée, VTT, équitation, tourisme), doit concilier sécurité, réglementation et respect mutuel entre usagers. La Gendarmerie nationale, en coopération avec les FDC, les maires et les préfets, joue un rôle essentiel dans la prévention des accidents et la promotion d’une cohabitation apaisée. Malgré une nette diminution des accidents depuis vingt ans, la chasse reste une activité à risques nécessitant une vigilance constante. D’après l’OFB, la saison 2024-2025 a recensé 100 accidents, dont 11 mortels, ainsi que 135 incidents matériels. La chasse, variable selon les départements et les espèces, se déroule presque toute l’année, imposant une attention continue dans les zones concernées. Encadrée par une réglementation nationale et locale, la chasse est réservée à près d’un million de pratiquants titulaires d’un permis de chasser, après une formation et un examen. Celui-ci évalue la connaissance des espèces, la maîtrise des règles légales (quotas, calendriers, zones) et la sécurité des armes. Depuis 2020, une remise à niveau obligatoire tous les dix ans renforce les compétences des chasseurs. L’arrêté du 5 octobre 2020 a introduit des obligations supplémentaires pour les chasses collectives au grand gibier : port du gilet fluorescent, signalisation temporaire des zones de chasse et formation décennale sur la sécurité. Ces dispositions complètent le Schéma départemental de gestion cynégétique (SDGC), qui adapte les règles aux particularités locales (zones sensibles, périodes de reproduction, fréquentation). Les autorités locales disposent de pouvoirs spécifiques : le préfet peut restreindre l’usage des armes dans certaines zones à risque (routes, habitations, stades), tandis que le maire peut instaurer un périmètre de sécurité autour des habitations, jusqu’à 200 mètres, en cas de danger. La plupart des accidents proviennent de fautes humaines évitables : tirs non orientés vers le sol, angles dangereux, absence d’identification de la cible ou tirs en direction d’habitations. Ces erreurs rappellent que le respect strict des consignes de sécurité reste la meilleure prévention. La gendarmerie agit à trois niveaux : prévention (contrôles, rappels des règles), accompagnement (appui aux autorités locales) et intervention (constats, enquêtes, sécurisation des lieux). Elle contribue ainsi à garantir la sécurité de tous les usagers de la nature et à préserver une cohabitation équilibrée entre chasseurs et non-chasseurs, dans le respect de la biodiversité et des réglementations en vigueur.