- Dordogne : dimanche dernier, un incident significatif s’est produit à Atur. Un homme d’une trentaine d’années a été blessé d’un coup de couteau au thorax, à la suite d’une altercation. D’après les premiers éléments recueillis, la victime participait à une chasse lorsqu’un habitant de la commune, âgé d’une cinquantaine d’années, est intervenu. Non-chasseur, ce dernier aurait suivi la battue en voiture en klaxonnant, manifestant visiblement son mécontentement. Puis, l’homme s’en serait d’abord pris verbalement à la compagne du chasseur, occupée à récupérer les chiens. Peu après, une confrontation directe a éclaté. Les circonstances exactes demeurent floues, mais l’échange a dégénéré vers 13 heures, entraînant un coup de couteau (un Opinel) porté à la poitrine du chasseur. Rapidement pris en charge, ce dernier a été hospitalisé, avant de pouvoir sortir dans la soirée. L’auteur présumé a été placé en garde à vue tandis qu’une enquête a été ouverte afin de déterminer les responsabilités et de préciser le déroulement des faits. Pour cette altercation de voisinage, le prévenu qui a reconnu les faits, a été jugé par le tribunal de Périgueux en comparution immédiate, et condamné mardi dernier, à un an de prison avec sursis.
- Eure : à Beaumont-le-Roger, la tranquillité des habitants de la rue des Marcassins était perturbée depuis plusieurs semaines par un sanglier qui venait régulièrement saccager les jardins. Face aux plaintes répétées, la DDTM a mandaté un louvetier pour intervenir. Munis d’un arrêté préfectoral, les patrouilles nocturnes ont commencé la semaine dernière. Si les premières sorties furent infructueuses, la persévérance a porté ses fruits dans la nuit du 14 au 15 septembre. Vers minuit, un imposant mâle a quitté la forêt voisine pour s’aventurer dans le secteur résidentiel, où il a été abattu. Cette opération marque un soulagement pour les riverains, dont certains jardins avaient été fortement endommagés.
- Jura : le lundi 15 septembre, la salle polyvalente d’Andelot-en-Montagne a accueilli près de 70 personnes venues saluer le départ de Florent Dubosclard, directeur de l’agence Jura de l’Office national des forêts (ONF). Après plusieurs années passées à coordonner les équipes et à développer les partenariats locaux, il prend désormais la direction de l’agence couvrant la Savoie et la Haute-Savoie. « Voir ce soir une assemblée aussi nombreuse me touche profondément. J’y lis le reflet de la qualité des relations que l’ONF a su construire sur le territoire », a confié l’intéressé lors de son discours d’adieu. Durant sa mission jurassienne, Florent Dubosclard s’est illustré par un engagement constant en faveur de la gestion durable des forêts, du dialogue avec les élus locaux et de la mise en valeur du patrimoine forestier. Son successeur dans le Jura n’a pas encore été officiellement désigné.
- Lozère : le samedi 13 septembre, à Cublizards, une famille a vécu une frayeur dont elle se serait bien passée. En pleine battue aux sangliers organisée aux abords du village, une balle perdue a traversé les airs pour venir se ficher dans la toiture de leur maison. « Elle a atterri à 50 centimètres de ma fenêtre », a raconté le père de famille. Si aucun blessé n’est à déplorer, l’incident soulève de vives inquiétudes. Les habitants affirment respecter la pratique de la chasse, très ancrée localement, mais s’alarment du manque de sécurité lorsque les tirs s’effectuent à proximité immédiate des habitations. « Qu’aurait-il pu se passer si quelqu’un avait été dehors, ou si la balle avait traversé la vitre ? », s’interroge la mère. Prévenue, la gendarmerie a constaté les faits. L’auteur du tir n’a pas encore été identifié avec certitude. L’affaire relance le débat récurrent sur la sécurité des battues en zones habitées, alors que les accidents de chasse alimentent régulièrement la polémique en France et que la saison vient tout juste de commencer.
- Marne : à 78 ans, un chasseur marnais a obtenu, en partie, gain de cause, devant la Cour d’appel de Reims. Le 11 septembre, il a pu récupérer plusieurs de ses trophées, notamment un léopard, des pieds et des défenses d’éléphant, après avoir présenté les documents attestant de leur importation légale. Condamné en première instance à Troyes, en juillet 2024, il s’était vu confisquer l’ensemble de sa collection, faute de justificatifs au moment du jugement. La perquisition menée l’année précédente avait révélé de nombreux objets de chasse, parmi lesquels des tabourets en pied d’éléphant ou des rapaces empaillés. S’il n’a pas pu régulariser la totalité de ses pièces, la Cour d’appel a tout de même reconnu la validité d’une partie de ses preuves, confirmant sa bonne foi pour certains trophées. Cependant la condamnation reste néanmoins maintenue : 8 000 € d’amende, dont la moitié avec sursis, ainsi que 1 500 € de dommages et intérêts au profit d’associations de protection animale, qui se sont félicitées de ce verdict.
- Haute-Marne : la préfecture a annoncé, lundi dernier, le retour de la Brigade mobile d’intervention (BMI) de l’OFB. Cette unité spécialisée est désormais autorisée à intervenir sur le territoire afin de procéder, si nécessaire, au prélèvement de loups responsables d’attaques sur des troupeaux déjà protégés, conformément aux dispositions du « Plan Loup ». Depuis le début de l’année, la pression prédatrice ne cesse de s’accentuer dans le secteur du Bassigny, particulièrement touché : près de 550 ovins ont été tués ou blessés. Malgré la mise en place de clôtures renforcées, de chiens de protection et d’une surveillance accrue par les éleveurs, les attaques demeurent quasi quotidiennes, plongeant de nombreuses exploitations dans la détresse. Face à cette situation, dix autorisations de tirs de défense ont été délivrées depuis janvier, sans qu’aucun tir n’ait encore pu être réalisé. L’arrivée de la BMI vise donc à renforcer les moyens déjà mobilisés, en complément du travail des lieutenants de Louveterie.
- Nord : la FDC 59 a annoncé publiquement son opposition au projet de parc éolien offshore prévu au large de Dunkerque. Ce projet prévoit l’installation de 46 éoliennes au cœur d’une zone Natura 2000, située sur le principal couloir migratoire de l’ouest paléarctique, où transitent chaque année des millions d’oiseaux venant d’Europe du Nord. Pour les chasseurs, le danger est évident : placer de telles structures dans un lieu aussi stratégique entraînerait des pertes massives et irréversibles pour l’avifaune. Témoins réguliers de l’érosion de la biodiversité, aggravée par le réchauffement climatique et l’artificialisation des milieux, les chasseurs affirment mesurer concrètement les conséquences de ce type d’aménagement. Bien qu’ils reconnaissent l’intérêt de l’énergie éolienne, ils refusent qu’elle se développe au détriment d’espèces protégées. Selon diverses études, les éoliennes terrestres provoquent déjà la mort de dizaines de milliers d’oiseaux chaque année en France, un chiffre qui grimperait de façon dramatique avec l’implantation de 46 turbines dans ce couloir migratoire. Au-delà du monde cynégétique, le projet suscite une contestation grandissante en France et en Belgique, où habitants et associations dénoncent une transition énergétique imposée sans concertation locale. La FDC59 conclut que les bénéfices énergétiques escomptés ne sauraient justifier un tel sacrifice écologique.
- Pas-de-Calais : à Hesdin-la-Forêt, la galerie d’art Le Fauconnier accueille jusqu’au 29 septembre 2025 une exposition originale et pleine de caractère : « Humeur et humour de chasse », signée par le duo de peintres animaliers Thibault de Witte et Magali de Mauroy. En couple dans la vie comme dans l’art, ces deux passionnés célèbrent la chasse à travers leurs regards singuliers et complémentaires. Magali de Mauroy, architecte d’intérieur de formation, saisit avec intensité les regards des animaux qu’elle peint à l’huile, parfois sur des supports inattendus comme le papier peint. Ses portraits de chiens, de cerfs ou de bécasses dégagent une émotion troublante et un raffinement décoratif unique. Thibault de Witte, lui, préfère l’aquarelle et le crayon pour raconter avec humour et légèreté des scènes de chasse inspirées de son vécu. Entre attentes, surprises et complicité entre maître et chien, ses œuvres respirent la vie et la nature. Ensemble, ils nous invitent à partager leurs passions et à plonger dans un univers à la fois sensible, drôle et authentique. Une exposition gratuite à ne pas manquer, où l’art et la chasse se rencontrent avec talent et originalité.
- Pyrénées-Atlantiques : un événement inédit vient d’être confirmé : un lynx ibérique (lynx pardinus) a été filmé cet été par une caméra de surveillance installée près de la frontière française. L’Association pour la défense du loup et de l’ours des Pyrénées (ADLO Pirineu) a révélé ces images, qui attestent de la présence de ce félin dans une zone où il avait disparu depuis plus d’un siècle. Selon le média catalan Ara, il s’agit d’un mâle de quatre ans, né au Portugal et relâché initialement dans la région de Séville. L’animal, déjà repéré au printemps, a parcouru plusieurs centaines de kilomètres avant de s’installer en Catalogne, tout proche de la France. La dernière mention officielle d’un lynx dans les Pyrénées remonte à 1917, dans le massif du Canigó. Il s’agissait alors d’un lynx boréal, une autre espèce. Depuis, le félin était considéré comme disparu de la région. Certains experts évoquent toutefois la possible présence d’individus isolés : en 2011, l’attaque d’un troupeau de brebis au Pays basque avait été attribuée à un lynx. Si l’arrivée de ce nouveau prédateur réjouit les animalistes, elle ne fait qu’inquiéter encore un peu plus les éleveurs.
- Bas-Rhin : après six années de fermeture pour rénovation, le Musée zoologique de Strasbourg a réouvert ses portes vendredi dernier. Attendue avec enthousiasme par les Strasbourgeois, cette réouverture marque bien plus qu’un simple retour : elle incarne une transformation profonde. L’ambition affichée est claire : faire du musée un lieu de dialogue entre sciences et société. Installé au cœur du jardin scientifique de l’Université de Strasbourg, le musée entend désormais interroger la place de l’humain dans le vivant. « Nous passons d’un musée de classification du XIXᵉ siècle à un musée construit autour d’une trame narrative », explique son directeur, Samuel Cordier. Pour cela, le parcours a été repensé avec des dispositifs interactifs, des vidéos et des installations immersives, afin de capter l’attention de tous, y compris des plus jeunes. Le visiteur découvrira 1 800 spécimens, dont certains trésors rares : le cœlacanthe africain acquis en 1967, un thylacine, un grand pingouin disparu, ou encore l’impressionnant duo formé par un morse et un éléphant de mer de plus de quatre mètres. Avec son nouveau cyclorama consacré aux écosystèmes du Rhin supérieur, l’établissement rappelle aussi l’impact humain sur la nature. Selon la maire Jeanne Barseghian, le musée devient ainsi « un lieu de savoirs qui doit donner à tous des clés de compréhension et d’action ».
- Haute-Savoie : la FDC a profité de sa conférence de presse sur l’ouverture de la saison pour aborder un sujet sensible : le loup. Selon ses responsables, les estimations officielles seraient loin de la réalité. « Le nombre de loups est supérieur d’environ 20 % à ce qui est estimé », ont-ils affirmé, se montrant fatalistes face à une situation qu’ils jugent préoccupante. Ce constat est partagé par plusieurs fédérations des Alpes. Fin 2024, les présidents de huit Conseils départementaux avaient déjà demandé une révision de la méthode de comptage en France, jugeant la population lupine largement sous-évaluée. Le chiffre officiel publié l’an dernier faisait état de 1 013 loups sur le territoire, en baisse par rapport aux années précédentes, ce qui a mécaniquement réduit le quota d’animaux pouvant être abattus. Si les attaques de troupeaux semblent avoir diminué ces derniers mois, les indemnisations liées aux dégâts restent élevées : plus de 50 millions d’euros par an, à l’échelle nationale.
- Seine-Maritime : près de 10 000 foyers et entreprises ont été privés d’internet et de téléphonie mobile le dimanche 14 septembre, à la suite d’un incident pour le moins inattendu. Selon France 3 Normandie, des ragondins ont grignoté 24 câbles de fibre optique enterrés entre Sandouville et Lillebonne. Attirés par les gaines fabriquées à partir d’amidon de maïs, considérées comme plus écologiques, les rongeurs ont provoqué une coupure massive du réseau Orange, qui a dépêché sur place une dizaine de techniciens pour réparer les câbles sectionnés. Les travaux se sont poursuivis tout le week-end afin de rétablir la connexion au plus vite. Lundi à la mi-journée, l’opérateur a annoncé que l’ensemble des usagers impactés avaient de nouveau accès à leurs services.
- Seine et Marne : en août dernier, une scène curieuse, voire inquiétante, a été découverte à Fontainebleau. Une centaine de chauves-souris gisaient, mortes, dans un local de stockage rattaché à la Maison des solidarités. L’information, révélée par Le Parisien le 11 septembre, a conduit à l’ouverture d’une enquête menée par l’OFB. Les animaux, appartenant à une espèce protégée, auraient été piégés dans la pièce. Quelques individus vivants ont pu être secourus, mais la majorité n’a pas survécu, ce qui représente une perte importante pour une population déjà fragilisée par la raréfaction des habitats et l’usage de pesticides. Face à l’ampleur du phénomène, certains soupçonnent un acte volontaire, hypothèse toutefois rejetée par le Conseil départemental, propriétaire des lieux, qui affirme qu’aucun produit toxique n’a été utilisé. La préfecture rappelle pour sa part qu’une enquête est en cours.
- Deux-Sèvres : dans la nuit du 12 au 13 septembre 2025, une opération de contrôle de la police nationale a conduit à l’arrestation de trois personnes à Sainte-Verge, près de Thouars, dans les Deux-Sèvres. Les forces de l’ordre ont intercepté un véhicule suspect circulant rue des Bas-Coteaux, non loin du Thouet. À l’intérieur, elles ont découvert six lièvres fraîchement abattus. Les individus interpellés, qui résident à proximité du lieu des faits, ont été incapables de fournir une explication légitime concernant la présence du gibier mort dans leur coffre. Ils ont donc été placés en garde à vue. Les lièvres saisis ont immédiatement été mis sous scellés afin de constituer des éléments de preuve. L’ACCA locale a confirmé son intention de porter plainte, et la municipalité a annoncé qu’elle se constituera partie civile pour soutenir la procédure. La FDC a également été sollicitée et a demandé que les preuves soient conservées dans les meilleures conditions. Une enquête judiciaire est en cours afin de déterminer les circonstances exactes de cette infraction.
- Somme : « la sécurité est suffisante » assure le porte-parole des chasseurs de la Somme avant l’ouverture de la saison de chasse, qui s’est déroulée hier dans le département. Les vingt mille pratiquants, tous soumis à un ensemble de règles de sécurité ont bien compris le message de Hubert Serré, porte-parole de la FDC, qui rappelle que la cohabitation se déroule en bonne intelligence avec les randonneurs, joggeurs ou riverains inquiets. « Nous dialoguons, nous participons à leurs assemblées générales, et inversement. L’an dernier, aucun incident n’a été enregistré. Quand on échange, tout se passe bien », affirme-t-il. Les zones de chasse, précise-t-il, doivent être matérialisées et connues de tous, à condition que chacun respecte les règles élémentaires de prudence. Mais, cet argumentaire, cohérent sur le papier, mérite toutefois une nuance essentielle : il fait abstraction du facteur psychologique inhérent à l’acte de chasse. Car le chasseur, au moment décisif où il serre la queue de détente, se retrouve dans un état de concentration intense entièrement dirigé vers la capture de sa proie. Cet instant, qui relève de l’instinct prédateur, peut effacer ou reléguer au second plan tout le reste : les rappels de formation, les consignes de sécurité, la vigilance envers l’environnement immédiat. Or, c’est précisément dans cette fraction de seconde que le danger existe pour autrui. En somme, si les mesures réglementaires sont indispensables et louables, elles ne suffisent pas à éliminer le risque lié à la dimension humaine et psychologique de la chasse. C’est ce point aveugle qu’il convient de reconnaître et d’intégrer réellement dans le débat sur la sécurité.
- Tarn : le préfet a tranché : le zoo des Trois Vallées, implanté en périphérie de Montredon-Labessonnié, est désormais fermé administrativement. Deux arrêtés préfectoraux, rendus publics le mardi 16 septembre 2025, actent cette décision prise à la suite d’un contrôle approfondi mené début septembre. Le 2 septembre, une visite inopinée des installations a été conduite par la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP). Une équipe pluridisciplinaire y a participé, réunissant des inspecteurs habilités, des agents de l’Office français de la biodiversité du Tarn et un représentant national de l’OFB. Trois experts, dont deux vétérinaires, ont également apporté leur expertise scientifique. Le rapport met en évidence la vétusté des infrastructures et des manquements jugés incompatibles avec la sécurité publique, ainsi que la santé et le bien-être des animaux. Sur cette base, le préfet a pris deux arrêtés : le premier prononce la fermeture administrative du site d’élevage, le second organise le placement d’une partie des animaux considérés comme dangereux ou invasifs. Fermé au public depuis 2021, le parc animalier ne rouvrira donc pas ses portes.
- Tarn encore : depuis le 12 septembre, veille de l’ouverture de la chasse, une nouvelle page de coopération s’est écrite dans le Tarn. Le colonel Doose, commandant le groupement de gendarmerie, et le président Barbe, représentant les chasseurs, ont officialisé la signature d’une convention de partenariat renforcé. Cette initiative s’appuie sur une réalité simple : gendarmes et chasseurs partagent le même territoire, jusque dans les recoins les plus reculés des campagnes tarnaises. Habitués à se croiser sur le terrain, ils savent combien leurs missions peuvent se compléter. Les chasseurs disposent d’une connaissance fine des espaces naturels, les gendarmes apportent leur expertise en matière de sécurité et de réglementation. Ensemble, ils sont mieux armés pour lutter contre le braconnage, les incivilités, les atteintes à l’environnement ou encore les obstructions à la pratique de la chasse. La réglementation cynégétique, complexe et précise, exige en effet une vigilance constante, tant pour être respectée que pour être comprise. C’est tout le sens de cette convention : unir les forces, clarifier les échanges et renforcer la confiance mutuelle.
- Vienne : depuis dix ans, la FDC 86 applique le protocole ICE (Indice de Changement Écologique), qui transforme la régulation des grands cervidés en véritable suivi scientifique. Trois volets structurent cet outil : les comptages d’abondance réalisés de manière répétée et rigoureuse, l’évaluation de la croissance des jeunes animaux prélevés, et l’analyse de l’abroutissement sur la végétation. Autant de données qui, une fois partagées avec les chercheurs, enrichissent la compréhension des dynamiques écologiques. Ce travail sérieux explique pourquoi la Vienne a été retenue, avec le Médoc, pour un programme triennal financé en partie par l’OFB. Plus qu’un simple partenariat, cette collaboration illustre une évolution : la chasse, longtemps perçue comme une banale activité de prélèvement, s’affirme désormais comme un instrument central de gestion des équilibres forestiers et agricoles. Cinquième département français pour le nombre de bracelets attribués en grands cervidés, le département devient donc un terrain d’expérimentation scientifique. Si l’Office français de la biodiversité et le CNRS cherchent à prédire l’évolution des populations de grands animaux, c’est aussi en partie grâce à la contribution des chasseurs locaux, dont l’expertise de terrain nourrit désormais la recherche académique.
A l’étranger
- Belgique : le 27 septembre 2025, à 20h, la basilique de Saint-Hubert, au cœur de la ville de Saint-Hubert en Ardenne, vibrera d’une intensité rare grâce au grand concert de trompes de chasse sonné par le Débuché de Paris. Cet événement promet une expérience hors du temps, où la puissance sonore des trompes se mêlera à la solennité spirituelle de l’édifice, créant une atmosphère saisissante. Ces musiciens d’exception, véritables maîtres dans leur art, portent haut un savoir-faire ancestral. Leur discipline a été officiellement reconnue par l’UNESCO, le 17 décembre 2020 à Paris, lors de la XVᵉ session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. À cette date, « l’art musical des sonneurs de trompe » a rejoint la prestigieuse liste des patrimoines culturels immatériels de l’humanité. Ce concert se veut bien plus qu’une représentation musicale : il constitue une célébration vivante de la mémoire et du souffle d’un art unique. Les sonorités majestueuses des trompes entreront en résonance avec la figure de Saint-Hubert, patron des chasseurs, et rappelleront la richesse spirituelle et culturelle qu’il a léguée au monde. Un rendez-vous exceptionnel et inoubliable, où patrimoine, musique et spiritualité se rencontrent dans un moment de grâce.
- Belgique encore : le Conseil d’État vient de reconnaître, pour la première fois en Belgique, un préjudice écologique et d’interdire la chasse à la perdrix grise pour l’hiver prochain. Cette décision marque une victoire importante pour la Ligue royale belge de protection des oiseaux (LRBPO), engagée depuis plusieurs années contre les autorisations délivrées par la Région wallonne. En mai dernier, la Ligue avait déjà obtenu gain de cause : la Région a été condamnée à lui verser 11 000 euros pour avoir autorisé illégalement la chasse à la perdrix grise et à la sarcelle d’hiver. Il s’agissait d’une première, une association environnementale obtenant réparation pour un dommage moral lié à une atteinte écologique. Quelques semaines plus tard, en juillet, le Conseil d’État annulait le plan de gestion de la perdrix grise élaboré par l’administration. Selon le juge, ce document ne protégeait pas suffisamment l’espèce, mettant en péril sa survie génétique et sanitaire. Résultat : aucune chasse à la perdrix ne sera autorisée en 2025, tandis que celle de la sarcelle avait déjà été proscrite. En août, la Ligue a aussi attaqué le nouvel arrêté quinquennal d’ouverture de la chasse (2025-2030), estimé inadapté face aux enjeux de biodiversité. L’affaire sera examinée le 16 octobre. Pour la LRBPO, ces avancées ouvrent une brèche juridique au bénéfice de la nature et des associations de protection.
- Etats-Unis : le Boone and Crockett Club et le Pope and Young Club annoncent officiellement l’acceptation des inscriptions de javelinas (pécaris à collier, Pecari tajacu) dans leurs livres des records. Après approbation du comité des archives du Boone and Crockett en décembre 2024 et un vote favorable des membres de Pope and Young lors de leur congrès d’avril 2025, une nouvelle catégorie de gros gibier voit ainsi le jour. Le Boone and Crockett Club acceptera les spécimens chassés ou trouvés, tandis que Pope and Young enregistrera uniquement ceux récoltés à l’arc. Les règles de notation, les scores minimaux requis et les feuilles de mesure sont désormais disponibles en ligne. Un épisode du podcast Heritage of the Hunt apporte également des précisions. « C’est la première nouvelle catégorie ajoutée depuis 27 ans », souligne Mike Opitz, président du comité des archives de B&C. La proposition émane d’un groupe de biologistes et de gestionnaires de la faune du sud-ouest des États-Unis et du Mexique. Les javelinas, originaires d’Amérique du Sud, se sont établis au Mexique et dans le sud-ouest américain, et continuent d’étendre leur aire vers le nord. Bien qu’ils ressemblent aux porcs, ils appartiennent à une famille distincte présente dans les Amériques depuis des millions d’années. Les crânes seront mesurés selon la méthode déjà appliquée aux ours et félins. Les inscriptions sont rétroactives : tout spécimen atteint du score minimal peut être présenté.
- Grèce : une attaque inhabituelle a semé l’inquiétude dans le nord de la Grèce. Vendredi dernier, à Neos Marmaras, station balnéaire très fréquentée de la péninsule de Chalcidique, une fillette serbe de cinq ans a été attaquée et sérieusement mordue par un loup. L’animal, décrit comme « inhabituellement familier avec les humains », a pris la fuite après l’intervention de la mère de l’enfant. A la suite de cet incident, les autorités qui ont déclenché un plan de capture de l’animal, ont déclaré : « Nous conseillons aux habitants d’éviter de sortir avec des enfants ou des chiens après la tombée de la nuit ».
- Zimbabwe : dans ce pays qui abrite près de 100 000 éléphants, les conflits entre hommes et faune sauvage s’intensifient à cause du changement climatique et de la raréfaction des ressources. Les éléphants, en quête d’eau et de nourriture, s’aventurent de plus en plus souvent dans les villages, détruisant cultures et infrastructures, et causant parfois des pertes humaines. Pour réduire ces risques, l’Autorité des parcs du Zimbabwe, avec le soutien du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), a lancé un programme de suivi par colliers GPS. Seize éléphants, majoritairement des matriarches, ont été équipés afin de permettre aux gardes forestiers et aux communautés de suivre en temps réel leurs déplacements via la plateforme EarthRanger. Lorsqu’un troupeau se rapproche des zones habitées, des alertes sont envoyées aux villageois par téléphone ou, pour les plus isolés, transmises directement par des volontaires. Cette technologie complète les méthodes traditionnelles (taper sur des casseroles, allumer des feux) et permet d’anticiper les intrusions. Toutefois, la surpopulation d’éléphants et l’ampleur des dégâts suscitent encore frustration et débats : certains habitants réclament une augmentation du quota de chasse, estimant que leurs communautés ne profitent pas assez des revenus liés à la faune.