- Aveyron : un tragique accident de la route s’est produit le jeudi 7 août en soirée. Vers 23 heures, sur la commune de Lescure-Jaoul, près du lieu-dit La Borie de Lescure, un motard qui circulait sur la route escarpée, a heurté un violemment un chevreuil. La moto fut déviée de sa trajectoire et termina sa course contre un arbre. L’accident a été d’une extrême violence. Les pompiers du SDIS 12 sont rapidement intervenus, mais n’ont pu que constater la mort du motard. Ce drame marque un nouvel accident mortel impliquant un deux-roues dans le département, rappelant que la faune sauvage représente un danger permanent. Une enquête a été ouverte afin de déterminer précisément les circonstances de l’accident.
- Dordogne : le 8 août dernier, un sanglier de 80 kilos a été capturé dans un piège, à Chancelade (Dordogne), à seulement quelques mètres d’une maison qu’il visitait régulièrement. Depuis deux mois, l’animal visitait le jardin, causant d’importants dégâts : pots de fleurs renversés, réserve d’eau cassée et sol retourné. Excédé, le propriétaire avait demandé l’intervention d’un lieutenant de louveterie, qui a procédé à l’installation d’une cage-piège. « Face à ces intrusions, la régulation est devenue nécessaire » a déclaré Maryline Renaud, première adjointe au maire, qui a évoqué un double enjeu : la sécurité des habitants et la protection des jardins. Conformément à l’ordre de mission du louvetier, le sanglier capturé a été abattu.
- Gers : avec trois attaques confirmées de vautours fauves sur des animaux vivants depuis le début de l’année, l’inquiétude grandit dans le monde agricole. Le président de la Chambre d’Agriculture demande désormais la mise en place urgente de tirs de défense, ainsi que l’ouverture d’un dispositif d’indemnisation pour les éleveurs touchés. Le dernier incident s’est produit en début de mois sur un élevage de Blondes d’Aquitaine, à Mont-d’Astarac, où un veau qui venait de naître a été tué par plusieurs vautours, ainsi que la vache, affaiblie par le vêlage, qui elle aussi a succombé à l’attaque. L’éleveur, sous le choc, décrit une scène d’une grande violence : « Ils étaient des dizaines, et je n’ai rien pu faire pour les repousser ». Les services vétérinaires et la chambre d’agriculture ont confirmé la responsabilité des rapaces. Outre les pertes économiques, les professionnels redoutent un impact psychologique sur les exploitants et une remise en cause de la viabilité de certaines fermes d’élevage extensif.
- Ille et Vilaine : la tranquillité estivale de Hédé-Bazouges a été troublée par une apparition pour le moins inattendue quand un ambulancier et photographe animalier a formellement identifié un pygargue à tête blanche (également appelé aigle pêcheur), un rapace majestueux bien plus familier des paysages d’Amérique du Nord que de la Bretagne. L’oiseau a de nouveau été aperçu en vol, planant au-dessus des étangs quelques jours après cette première observation, reconnaissable à son plumage contrasté, tête et queue blanches, corps brun foncé, et à son envergure supérieure à deux mètres. Emblème national des États-Unis, ce rapace avait disparu de France pendant de longues décennies avant de réapparaître sporadiquement, notamment grâce à des programmes de réintroduction. Sa présence à Hédé-Bazouges s’explique sans doute par l’abondance de ressources offertes par les trois étangs, véritables réservoirs à poissons.
- Lot : en pleine saison touristique, le golf de Montal, à Saint-Jean-Lespinasse près de Saint-Céré, a subi de lourds dommages causés par des sangliers. En quelques semaines, les réparations sont estimées à 28 000 €, une menace directe pour l’activité et les six emplois du site. L’équilibre sylvo-cynégétique, qui vise à concilier la présence durable d’une faune variée et la viabilité économique des activités humaines, est ici mis à rude épreuve. Bien que n’étant ni agricole ni forestier, ce golf reste un acteur touristique important du pays de Saint-Céré. Le président du club, Serge Gueisse, raconte : « Fin juin, le trou n°6 a été dévasté. Avec l’aide de bénévoles et salariés, nous avons réparé. Mais dans la nuit du 30 au 31 juillet, puis les 4 et 6 août, les sangliers sont revenus ». Ces dégâts surviennent au moment le plus crucial de l’année, période des compétitions estivales, causant une perte financière directe.
- Maine et Loire : le jeudi 7 août, aux alentours de 19 h 30, un accident s’est produit sur la départementale D770, à hauteur du lieu-dit La Butte aux Anglais, sur la commune de Candé. Un motocycliste qui circulait en direction d’Angrie a heurté un chien de chasse qui s’était aventuré sur la chaussée, lors d’une battue. La collision n’a pu être évitée malgré la tentative du conducteur. L’alerte a été immédiatement donnée, mobilisant les gendarmes ainsi que les sapeurs-pompiers de Candé et du Louroux-Béconnais arrivés rapidement arrivés sur les lieux. Les secours ont pris en charge le motard, qui présentait des blessures légères et qui a été soigné sur place avant d’être transporté, par précaution, vers un centre médical. Le chien, également touché mais sans gravité, a été examiné par les secouristes avant d’être confié à son propriétaire, présent peu après l’incident.
- Haute-Marne : l’impact financier des attaques de loups connaît une hausse spectaculaire. Entre le 1er janvier et le 1er août 2025, les indemnisations versées aux éleveurs atteignent près de 85 000 €, contre 20 000 € pour l’ensemble de l’année 2024. Cette progression de plus de 300 % s’explique par l’augmentation du nombre d’attaques et d’animaux victimes. Sur la période 2025, l’OFB a effectué 93 constats, dont 82 ont donné lieu à indemnisation. Au total, 401 animaux (morts et blessés) ont été recensés, sans compter les attaques du début août. Celles-ci ajoutent encore 15 victimes supplémentaires, portant le bilan provisoire à 416 animaux, dont 330 morts et plusieurs dizaines disparus ou blessés. Le dispositif d’indemnisation couvre principalement les pertes directes (ovins, veaux, poulains) mais ne prend pas toujours en compte les effets indirects, comme la baisse de productivité ou les frais vétérinaires non remboursés. Pour les éleveurs, la hausse rapide des indemnisations traduit l’ampleur croissante du problème.
- Moselle : mercredi dernier, Creutzwald s’est réveillé avec une scène digne d’un sketch un peu absurde. Une quinzaine de bêtes rousses se sont retrouvées coincées dans un bassin de rétention rue de Saint-Louis, à Creutzwald, juste à côté du parc d’activités Sud. Le bassin, heureusement vide, ressemblait plus à une patinoire qu’à un refuge, et pas même cirée, empêchait les sangliers de remonter la pente. Résultat, la version du toboggan de piscine, mais sans la joie de l’éclaboussure finale. Deux agents municipaux sont descendus dans le bassin, histoire de leur donner un petit coup de main, et ont poussé avec délicatesse (mais fermeté), les animaux, qui ont pu franchir les derniers mètres avant de retrouver la liberté.
- Seine et Marne : une vaste opération policière s’est déroulée à Lizy-sur-Ourcq pour retrouver trois fusils de chasse volés à Meaux début juillet. L’affaire avait débuté par la plainte d’un habitant de Meaux, victime du vol de ses armes. Grâce aux images de vidéoprotection, les enquêteurs ont identifié le voleur, un jeune homme tout juste majeur et inconnu des services de police. Interpellé à son domicile, il a reconnu les faits et déclaré avoir revendu les fusils à des habitants de Lizy-sur-Ourcq, appartenant à la communauté des gens du voyage sédentarisés, pour 100 à 200 € chacun. Craignant la présence d’armes à feu, les forces de l’ordre ont planifié une intervention coordonnée. Le 7 août au matin, 25 policiers du Raid de Meaux, appuyés par le PSIG de Coulommiers, ont simultanément perquisitionné deux logements voisins. Les fusils ont été retrouvés, et deux hommes ont été interpellés, qui ont affirmé ignorer que les armes étaient volées, version confirmée par les enquêteurs, qui ont retenu leur bonne foi. L’auteur du vol a été présenté dès le lendemain en comparution immédiate devant le tribunal de Meaux. Il a été condamné à douze mois de prison avec mandat de dépôt. Les fusils de chasse ont été restitués à leur propriétaire.
- Seine-Maritime : depuis mai 2025, une série d’agressions d’une rare violence a visé chevaux et poneys, semant l’effroi parmi les éleveurs et la filière équine. Quinze animaux ont été mutilés autour du Havre. Cinq sont morts ou ont dû être euthanasiés, dix autres souffrent de blessures graves (lacérations atteignant parfois huit centimètres, fractures, écrasements, lésions oculaires...). Ces traumatismes imposent des soins urgents et complexes, selon les vétérinaires. La première attaque a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 mai, à Angerville-l’Orcher. Rapidement, l’hypothèse accidentelle a été écartée. Les agressions se sont ensuite multipliées durant trois mois, la dernière recensée le 1er août à Saint-Martin-du-Manoir. Face à l’ampleur des faits, le parquet du Havre a ouvert une enquête unique et mobilisé une cellule spécialisée incluant des techniciens en identification criminelle. Le 4 août, un suspect d’une vingtaine d’années a été interpellé grâce à des traces de sang retrouvées sur les lieux. Placé en détention provisoire, il doit comparaître en septembre. Selon la procureure du Havre, les attaques présentaient un « procédé similaire » : lacérations profondes, fractures, mutilations ciblées.
- Var : alors qu’ils préparaient l’installation du matériel pour un festival de musique sur la plage de Bonporteau, à Cavalaire-sur-Mer, des employés municipaux ont assisté à une scène inattendue et rare : une tortue caouanne, espèce marine protégée et menacée, en pleine ponte. Devant cet événement exceptionnel, la municipalité a immédiatement choisi de déplacer le festival afin de préserver le site. Cette tortue avait déjà été observée dix jours plus tôt, lors d’une première ponte sur une autre plage de la commune. La répétition d’un tel phénomène, rarissime sur les côtes varoises, est perçue comme un signe encourageant pour la biodiversité locale et la santé des écosystèmes marins. Pour assurer la protection des œufs, un périmètre de sécurité a été établi autour du nid et les autorités ont veillé à limiter l’accès à la zone, afin d’éviter toute perturbation due à l’activité humaine. Cependant, la tranquillité de cette couvée est menacée par un prédateur terrestre : un sanglier habitué à fréquenter la plage. Craignant que l’animal ne déterre et ne dévore les œufs, le maire a fait appel à un lieutenant de louveterie pour envisager des mesures de neutralisation, conformément aux procédures encadrées par la loi.
- Vendée : une battue administrative a été menée à Bournezeau, sur décision du préfet, après plusieurs mois de dégâts causés aux cultures par des sangliers. L’opération, conduite par des lieutenants de louveterie avec l’appui de l’OFB et de la gendarmerie, s’est déroulée dans un périmètre balisé par des panneaux d’information. Malgré la mobilisation, aucun sanglier n’a été aperçu durant la journée. La préfecture s’est néanmoins félicitée du résultat, estimant que « l’objectif de maintenir la zone exempte de présence a été atteint ». La zone visée se trouve à proximité de l’autoroute et de plusieurs routes départementales, ce qui accroît les risques d’accidents de la circulation en cas d’errance d’animaux sauvages. L’intervention avait donc un double objectif : protéger les cultures locales et prévenir les collisions. À l’issue de l’opération, la mise en place de clôtures a été décidée afin d’apporter une protection durable aux exploitations agricoles.
- Vosges : à Saint-Dié-des-Vosges, le calme habituel du quartier des Tiges est perturbé depuis une quinzaine de jours par des visiteurs indésirables : des sangliers descendus du massif du Kemberg. Leur passage ne passe pas inaperçu : pelouses retournées, massifs de fleurs arrachés, potagers dévastés et sols labourés témoignent de leur présence répétée. Face à cette situation, les riverains s’inquiètent et demandent l’organisation rapide d’une battue pour limiter les dégâts et dissuader les animaux de revenir. Mais la FDC 88 a précisé qu’elle ne pouvait pas intervenir immédiatement pour cause de contraintes réglementaires, notamment l’interdiction de chasser en dehors des périodes d’ouverture, et le fait que cette zone ne soit pas concernée actuellement par un plan de chasse autorisé. Pour autant, d’autres solutions existent. Parmi elles, l’intervention de la louveterie, placée sous l’autorité du préfet. Ces agents spécialisés peuvent agir en dehors des périodes de chasse traditionnelles dès qu’un arrêté préfectoral est pris. Cette mesure permet de réagir plus rapidement face à des situations jugées urgentes ou dangereuses.
A l’étranger
- Afrique du Sud : Asher Watkins, multimillionnaire américain et chasseur de trophées, est mort tragiquement lors d’une partie de chasse, percuté par le buffle du Cap qu’il traquait. Âgé de 52 ans et originaire du Texas, cet ancien ouvrier agricole était devenu le propriétaire de « Watkins Ranch Groupe », une société spécialisée dans la vente de ranchs haut de gamme. Passionné de chasse, Watkins publiait régulièrement, sur les réseaux sociaux, des images de ses trophées. Le buffle du Cap, animal redoutable et sans doute le plus dangereux à chasser en Afrique, peut peser jusqu’à 1,5 tonne, mesurer plus de 3 mètres et posséder des cornes espacées de plus d’un mètre. Agressif et imprévisible, il attaque parfois sans provocation. Blessé, il se réfugie dans les fourrés et attend son adversaire avant de le charger. Chaque année, cet animal est responsable de plusieurs accidents mortels parmi les chasseurs.
- Canada : le plus vaste incendie de forêt de Terre-Neuve poursuit sa progression, compliquant les efforts des autorités. L’épaisse fumée sur la rive nord-ouest de la baie de la Conception, notamment à Western Bay, empêche d’évaluer les pertes matérielles. Sept incendies restent actifs à Terre-Neuve-et-Labrador, dont quatre hors de contrôle. Celui de Western Bay, le plus important, a entraîné samedi dernier l’évacuation de 3 000 personnes, certaines pour la deuxième fois cette saison. L’incendie, parti il y a plus d’une semaine près de Kingston, s’étend désormais sur près de 10 000 ha. À Ochre Pit Cove, le Red Ochre Cafe sert de poste de commandement. Son propriétaire, Ray Dwyer, décrit un paysage calciné et des rues désertes. Le hameau a été évacué lundi dernier, ses 13 employés se retrouvant au chômage, sans électricité. Le premier ministre John Hogan a souligné les difficultés posées par les vents violents et les températures élevées. Les forces déploient équipements lourds et pare-feu, avec l’appui attendu de deux bombardiers d’eau de l’Ontario et le doublement des pompiers militaires. À l’Île-du-Prince-Édouard, le gouvernement interdit tous les feux à ciel ouvert, révoque les permis de brûlage et prévoit des amendes allant jusqu’à 50 000 $, invoquant la nécessité de protéger la population et les forêts face aux conditions extrêmes.
- Etats-Unis : en juillet dernier, la Cour interaméricaine des droits de l’homme (Corte IDH) a rendu un avis consultatif, établissant pour la première fois que la nature et ses composantes peuvent être reconnues comme sujets de droits. Cette décision, adoptée par quatre voix contre trois, marque un tournant historique dans la jurisprudence liant droits humains et environnement. La Cour affirme que cette reconnaissance constitue une évolution normative visant à protéger durablement l’intégrité et la fonctionnalité des écosystèmes, en dotant les États d’outils juridiques efficaces pour répondre à la triple crise planétaire et prévenir des dommages irréversibles. Selon cet avis consultatif, « reconnaître la nature comme titulaire de droits ne crée pas une entité étrangère au système interaméricain, mais reflète une expression contemporaine du principe d’interdépendance entre droits humains et environnement. Cette approche promeut un paradigme centré sur la préservation des conditions écologiques essentielles à la vie et renforce le rôle des communautés locales et des peuples autochtones, gardiens historiques des écosystèmes ». L’Alliance mondiale pour les droits de la nature (GARN) salue cette avancée, y voyant un outil stratégique pour faire progresser la justice écologique et climatique, et promouvoir la reconnaissance de la valeur intrinsèque de la nature dans les cadres juridiques nationaux et locaux.
- Suisse : à Steinhausen, dans le canton de Zoug, une promenade s’est tragiquement terminée pour un golden retriever. L’animal, accompagné de sa maîtresse, a été violemment attaqué par un castor. Mordu grièvement, le chien a dû être euthanasié. Les autorités rappellent que si ce type d’incident reste rare, le castor peut se montrer agressif lorsqu’il se sent menacé, en particulier pendant la période de reproduction. Le chien aurait pénétré sur le territoire du rongeur, déclenchant sa réaction. Cet incident survient alors qu’un cas similaire avait eu lieu début juin, à Dübendorf, dans le canton de Zurich, où une chienne s’était fait mordre alors qu’elle se baignait. Selon un garde-faune, en présence d’un castor, il convient de rester calme, de garder ses distances et de s’éloigner si l’animal manifeste son agacement, souvent signalé par de vigoureux coups de queue sur l’eau.