- Cantal : entre juin et août, plusieurs témoignages concordants ont révélé que des individus transportaient des sacs de viande, et se vantaient d’avoir attiré des loups pour réaliser des photos. Mais, oubliant la cohabitation avec le prédateur, qu’ils pensent possible, les pro-loups craignent désormais des dérapages. Avec ces appâtages, le loup perdrait sa méfiance naturelle et serait susceptible de provoquer des situations de tension, voire des accidents graves. Après les sangliers, que les protecteurs des animaux ne supportent plus dans leurs poubelles, voilà maintenant les loups... A jouer à l’apprenti sorcier, il va bientôt falloir mettre de l’ordre dans tout cela. Et devinez qui sera chargé de faire le ménage ?

 

- Côte d’Armor : depuis le 1er septembre, la station ornithologique de l’île-Grande, à Pleumeur-Bodou, a fermé ses portes pour une longue période, en raison d’un vaste chantier de rénovation et d’agrandissement. Cette fermeture, qui durera jusqu’au 3 avril 2026, est nécessaire pour adapter le site à ses nouvelles missions et améliorer ses infrastructures. Une première phase de travaux avait déjà été engagée en début d’année, sans perturber l’accès du public au musée et à la boutique. La seconde phase impose en revanche une fermeture complète de ces espaces. Seuls l’accueil des groupes et le centre de soins pour animaux sauvages resteront accessibles durant toute la durée du chantier. L’agrandissement du site répond à des besoins concrets, notamment à la suite de l’extension de la Réserve naturelle nationale des Sept-Îles en 2023, et au renforcement des équipes de terrain. Les nouveaux aménagements permettront d’accueillir dans de meilleures conditions les activités scientifiques, pédagogiques et logistiques liées à la gestion de ce territoire. Ces travaux, financés par des fonds européens, le Fonds vert et le soutien de mécènes privés, offriront à la station modernisée des espaces plus adaptés et une meilleure capacité d’accueil dès sa réouverture prévue en avril 2026.

 

- Finistère : en 2022, les incendies ont ravagé une partie des monts d’Arrée, laissant un paysage meurtri et une biodiversité menacée. Trois ans plus tard, un vaste programme de restauration écologique est en cours. Il est soutenu par l’OFB et financé en partie par l’opération « Mission Nature », les jeux à gratter lancés par la Française des jeux (FDJ). Grâce à ce dispositif original, 14 millions d’euros ont déjà été collectés pour divers projets environnementaux en France, dont 466 000 euros spécifiquement dédiés à la renaissance des monts d’Arrée. Vendredi 29 août 2025, au sommet de la montagne Saint-Michel de Brasparts, Denis Charissoux, directeur général délégué de l’OFB, a rappelé le symbole de cette opération en présence du président du Département, Maël de Calan, et de la sous-préfète de Morlaix, Françoise Plouviez-Diaz. L’objectif : restaurer les landes, favoriser le retour des espèces et préserver un site emblématique du patrimoine naturel breton. Les premiers résultats sont encourageants : la végétation reprend ses droits et, cette année, deux jeunes courlis cendrés, espèce menacée, ont vu le jour dans les monts. Une victoire qui illustre concrètement l’impact positif de ce financement inédit.

 

- Haute-Garonne : Valorem a officialisé un partenariat de trois ans avec la FDC qui fédère près de 600 associations locales. L’objectif est d’intégrer les enjeux cynégétiques dans le développement des projets photovoltaïques du groupe sur le territoire. Présent depuis plus de dix ans en Haute-Garonne, où il exploite déjà trois centrales solaires et prépare de nouveaux projets d’énergies renouvelables, Valorem souhaite renforcer son ancrage local en associant les acteurs du terrain. Cette collaboration s’inscrit dans une démarche de concertation déjà amorcée. Ainsi, une équipe du développeur travaille actuellement avec l’Association Communale de Chasse Agréée (ACCA) de Poucharramet sur un projet solaire communal. Le partenariat se déclinera autour de trois axes : la réalisation de diagnostics afin d’identifier les interactions entre les installations solaires, la faune chassée, les habitats naturels et les pratiques locales ; un travail de concertation avec les associations de chasse permettra d’intégrer leur expertise et leurs préoccupations ; des recommandations concrètes seront formulées, portant sur l’implantation des projets, l’aménagement des abords ou l’adaptation du calendrier des interventions en période de chasse. Rien de tel que d’être dans la citadelle pour mieux savoir ce qu’il s’y passe...

 

- Gard : un cas de fièvre du Nil occidental (virus West Nile) vient d’être confirmé. La Direction départementale de la protection des populations (DDPP) a signalé deux suspicions d’infection équine, que les analyses ont confirmé sur un cheval à Meynes, tandis qu’un second cas, à Le Cailar, reste en cours d’investigation. Le préfet du Gard invite donc les éleveurs et vétérinaires de la filière équine à renforcer leur vigilance. Il est recommandé de mettre en place des traitements insecticides dans les zones à risque, de vacciner les chevaux et de signaler tout animal présentant des symptômes. La maladie se manifeste chez les équidés par une forme fébrile souvent discrète, ou par des troubles nerveux (tremblements, abattement, paralysies). Si la plupart des chevaux guérissent en quelques semaines, des cas graves, parfois mortels, sont possibles. Chez l’homme, l’infection est le plus souvent asymptomatique, mais peut provoquer fièvre, maux de tête et, plus rarement, des complications neurologiques graves. Toute personne présentant ces signes doit consulter rapidement un médecin.

 

- Gers : dimanche dernier, la société de chasse de Castelnau-d’Auzan a organisé une battue aux sangliers. L’événement a marqué les esprits, puisque le record local de 2010 (143 kg) a été battu. Cette fois, c’est un magnifique ragot de 166,4 kg qui a été tué au lieu-dit « la Boubée », aux abords du village. Mais cela a eu un prix, puisque trois chiens ont été blessés. Une chienne a dû être recousue chez le vétérinaire de garde à Eauze, tandis que deux autres ont été soignés sur place. Les piqueurs du jour étaient Laura et Hugo.

 

- Indre : c’est une première en France... Le 3 septembre, au tribunal judiciaire de Châteauroux, le préfet de l’Indre Thibault Lanxade, le procureur de la République David Marcat, et le directeur régional de l’Office français de la biodiversité (OFB) ont signé un protocole d’accord inédit visant à faciliter la lutte contre les atteintes à la nature. Bien que les détails précis du contenu restent à confirmer, la signature marque une démarche partenariale inédite dans le département, orientée vers une coopération renforcée entre les autorités administrative, judiciaire et l’OFB, pour prévenir, détecter et sanctionner les infractions environnementales. Les agents départementaux de l’OFB réalisent près de 20 000 contrôles par an, dont beaucoup concernent la chasse, la qualité de l’eau et la préservation des milieux aquatiques. Par ailleurs, depuis janvier 2025, des officiers judiciaires de l’environnement (OJE) ont été habilités pour renforcer les capacités d’enquête en matière de biodiversité. Ce protocole pourrait s’inscrire dans une dynamique plus large d’amélioration des opérations de contrôle et de coopération, en s’appuyant sur ces dispositifs existants et renforcés.

 

- Indre et Loire : dans la région Centre–Val de Loire, la légalité des arrêtés préfectoraux autorisant la chasse aux blaireaux suscite une vive controverse. Plusieurs associations de protection animale contestent ces textes, estimant que cette pratique, notamment la traque des blaireaux dans leurs terriers, constitue une atteinte injustifiée à la biodiversité. Saisi à de multiples reprises, le tribunal administratif d’Orléans a récemment rendu une série de décisions divergentes concernant ces arrêtés, adoptés dans la quasi-totalité des départements de la région. Il est important de souligner que ces jugements ne tranchent pas réellement le débat de fond sur la légitimité ou la pertinence écologique de cette chasse. Les tribunaux se prononcent principalement sur la régularité formelle des arrêtés préfectoraux : respect ou non des délais de consultation, complétude des études justificatives, conformité des procédures administratives. Ainsi, un même arrêté peut être annulé pour un vice de forme dans un département, tandis qu’un autre, rédigé différemment mais reposant sur la même logique, peut être validé ailleurs.

 

- Loire-Atlantique : depuis la mi-août, un surprenant visiteur arpente les abords du parc naturel régional de Brière : un wallaby échappé de son enclos. L’animal, proche cousin du kangourou, s’est volatilisé à Saint-Lyphard, au nord de Saint-Nazaire, après que la clôture de son enclos ait été endommagée. Son propriétaire, passionné d’animaux exotiques, affirme qu’il s’agit d’un acte volontaire. L’éleveur possède déjà plusieurs wallabys, des alpagas et quelques moutons, mais celui-ci, un jeune adulte, demeure introuvable malgré des recherches actives. Depuis sa fuite, l’animal a été aperçu à plusieurs reprises dans le hameau de Kerbriant, où il se faufile de jardin en jardin avant de disparaître. « Il est vif, difficile à rattraper », explique son propriétaire, qui appelle les habitants à ne pas tenter de l’attraper, mais à signaler toute observation. La gendarmerie locale a été informée de la fugue de l’animal.

 

- Nord : originaire d’Amérique du Nord, l’érismature rousse (Oxyura jamaicensis) inquiète les spécialistes de la biodiversité en Hauts-de-France. Introduit en Grande-Bretagne dans les années 1950, ce petit canard plongeur au bec bleuâtre et au plumage roux, s’est rapidement échappé d’élevages et de zoos pour coloniser l’Europe. Derrière son apparence inoffensive, il constitue une menace sérieuse pour l’érismature à tête blanche, espèce locale en danger d’extinction. Le danger tient à sa capacité à s’hybrider avec son cousin européen, ce qui entraîne une pollution génétique et compromet la survie de l’espèce indigène. Pour cette raison, l’Union européenne l’a classé depuis 2018 parmi les espèces exotiques envahissantes préoccupantes. En France, l’OFB pilote le programme LIFE Oxyura, qui prévoit des actions de régulation, autorisées par arrêtés préfectoraux. Dans la Somme, l’autorisation de tir a été prolongée jusqu’en 2029, permettant aux agents d’intervenir lors de signalements, bien que ceux-ci restent rares, quatre à cinq par an. La population a fortement chuté : d’environ plusieurs centaines de spécimens dans les années 2000, on n’en recense plus qu’une vingtaine en 2025. La pression sur l’érismature à tête blanche est donc moindre, mais la vigilance demeure, car le Nord de la France reste une zone tampon entre le Royaume-Uni et l’Espagne, où l’espèce demeure abondante.

 

- Oise : les habitants du quartier du Larris, à Saint-Maximin, vivent dans la crainte. Une quarantaine de sangliers sèment le chaos, retournent les pelouses, renversent les poubelles... Le passage des bêtes noires laisse chaque fois un paysage de désolation, depuis que les habitations ont gagné du terrain sur la forêt voisine. Mais les animaux sont toujours sur « leur » territoire, même si l’environnement n’est plus le même. Le soir, des habitants n’osent plus sortir avec leurs enfants, tant les suidés sont impressionnants. Face à ce « fléau », la mairie a décidé de réagir. « Nous avons mis en place un plan d’action. Des discussions sont en cours avec un louvetier pour organiser des battues encadrées et réduire la population » a déclaré un élu. Une campagne de sensibilisation est également prévue afin d’inciter les habitants à ne pas laisser de nourriture accessible.

 

- Savoie : à plus de 2 700 mètres d’altitude, la cueillette du génépi reste un geste ancestral, mais elle est désormais étroitement encadrée. Au col de l’Iseran, les agents de l’OFB, du Parc national de la Vanoise et les gendarmes du peloton de haute montagne (PGHM) organisent régulièrement des patrouilles conjointes. Leur mission : rappeler aux randonneurs et cueilleurs occasionnels que cette plante emblématique des Alpes est fragile, et que toute surexploitation menace sa survie. La loi autorise une cueillette familiale limitée, mais interdit toute récolte en grande quantité ou à but commercial. Les contrevenants s’exposent à une amende pouvant atteindre plusieurs centaines d’euros. Ces contrôles, qui s’accompagnent surtout de pédagogie, rappellent que le génépi pousse lentement et ne supporte pas les prélèvements excessifs. « Tout abus fait disparaître les plants », insistent les agents, qui espèrent préserver cette fleur rare pour les générations futures.

 

- Seine-Maritime : à Dieppe, on a découvert ce que l’on pourrait appeler un élevage intensif… mais en format studio. Dans un appartement de 12 m², une femme vivait entourée de 105 lapins. Pas de jardin, pas de clapiers, juste un canapé transformé en terrier collectif. L’histoire commence banalement : deux lapins achetés en animalerie. Non stérilisés, ils ont fait ce que tout bon lapin fait de mieux : proliférer. En quelques mois, l’appartement s’est transformé en remake de Watership Down, version huis clos. Alertés par un travailleur social, deux associations se sont relayées pour évacuer les rongeurs. Bilan : des galeries creusées dans les meubles, des femelles toutes pleines, et quelques victimes de la promiscuité. Pourtant, malgré l’insalubrité, la plupart des animaux s’en sortaient honorablement. La propriétaire, elle, consacrait 300 € mensuels en granulés. Les lapins goûtent à la liberté retrouvée dans des refuges, pendant qu’une cagnotte finance leur convalescence. Quant à leur bienfaitrice débordée, atteinte du syndrome de Diogène, elle bénéficiera d’un accompagnement.

 

- Var : une opération conjointe de la brigade nautique des Issambres et de l’OFB a permis la saisie d’objets illégalement commercialisés sur un marché nocturne de Sainte-Maxime. Les gendarmes, chargés de contrôler la vente de produits issus d’espèces protégées, ont inspecté plusieurs stands du littoral varois. Au cours de cette intervention, leur attention a été attirée par un étal proposant une dizaine de nautiles transformés en pendentifs, ainsi qu’un rostre de poisson-scie. Ces espèces figurent parmi celles qui sont protégées par la convention de Washington (CITES), qui réglemente le commerce international des animaux menacés d’extinction. Le vendeur n’ayant pas pu fournir de certificat intracommunautaire, document obligatoire pour prouver la provenance légale de ces articles, les objets ont été saisie. Leur valeur marchande est estimée à environ 1 000 euros. La gendarmerie rappelle que la vente de produits issus d’espèces protégées est strictement interdite et passible de sanctions pénales. Une enquête est désormais en cours afin de déterminer l’origine des objets et d’éventuelles responsabilités dans cette vente illégale.

 

- Vosges : les sapeurs-pompiers du centre du Thillot ont été sollicités pour une intervention inhabituelle. Plusieurs témoins venaient en effet d’apercevoir un cerf dont les bois s’étaient enchevêtrés dans une clôture, l’empêchant de se libérer seul. Compte tenu de la situation, une équipe animalière spécialisée a aussitôt été envoyée sur les lieux, accompagnée de son référent, d’une vétérinaire et de deux équipiers expérimentés dans ce type de sauvetage. Après une rapide évaluation, les intervenants ont opté pour l’anesthésie de l’animal au moyen de fléchettes hypodermiques. Cette méthode, bien que contraignante, garantissait une opération sans risque, aussi bien pour le cerf que pour le personnel engagé. Une fois neutralisé, le superbe douze cors a pu être dégagé. Avant d’être remis dans la nature, en parfaite santé, il a été identifié et marqué à la peinture.

 

A l’étranger

 

- Belgique : à partir de demain, 9 septembre, Bruxelles accueillera une première européenne : un zoo… sans animaux. Oui, vous avez bien lu. Le « Zoo du Futur », imaginé par l’association Gaia, promet une balade « sans vitres, sans cages, sans barrières ». En clair : sans la moindre bestiole. « Pourquoi regarder les animaux quand on peut marcher à leurs côtés ? », s’interroge Gaia. Réponse simple : parce qu’ici, vous ne marcherez qu’avec des pixels. Car ce zoo inédit propose 45 minutes de visite… totalement virtuelle. À la place des rugissements ou des odeurs de crottin, des hologrammes de tigres, des robots-perroquets et des pandas animatroniques. Casque vissé sur la tête, les visiteurs seront propulsés au beau milieu de la jungle, de la savane et de la toundra. Le tout en 360°. Frissons garantis... surtout si le Wi-Fi plante. Avec un billet à 12 € (7 € pour les enfants), on pourra donc admirer (?) des créatures virtuelles…

 

- Canada : un premier cas de rage du raton laveur a été confirmé sur le territoire de Bromont, en Estrie. L’animal infecté a été signalé par une citoyenne, ce qui a permis aux autorités de confirmer la présence du virus dans ce secteur. Cette découverte s’ajoute à une série de cas déjà relevés dans la région, notamment à Frelighsburg, Stanstead, Stanbridge East et Saint-Ignace-de-Stanbridge au cours du mois précédent. Depuis le début de l’année, les données officielles font état de 49 cas confirmés de rage du raton laveur au Québec. La progression du virus inquiète les autorités, qui rappellent l’importance de signaler rapidement tout comportement anormal observé chez les animaux sauvages. La vigilance des citoyens demeure un outil essentiel pour contenir la propagation de cette maladie grave, transmissible à d’autres mammifères et pouvant représenter un risque pour la santé publique.

 

- Espagne : en Catalogne, une initiative originale renforce la sécurité lors des chasses en battue. Les chasseurs sont désormais équipés de défibrillateurs portables reliés par GPS. L’objectif est clair : réduire le risque de décès par arrêt cardiaque, l’une des principales causes de mort subite. Chaque minute sans intervention fait chuter les chances de survie de 10 %, d’où l’importance d’un accès immédiat à ces dispositifs. Les défibrillateurs externes automatisés (DEA) sont conçus pour être utilisés même par des non-spécialistes. L’appareil analyse le rythme cardiaque et indique par messages vocaux si un choc doit être appliqué. En Catalogne, la Fédération de chasse propose à la location ces équipements pour les associations locales, notamment dans la province de Gérone. Le président de l’Association de chasse de Gérone rappelle que les battues impliquent effort physique et stress, pouvant accentuer les risques cardiovasculaires. L’initiative vise donc à protéger non seulement les chasseurs, mais aussi l’ensemble des usagers de la nature. Grâce à la géolocalisation, les DEA apparaissent également sur des applications comme Infocaça. Ainsi, randonneurs ou promeneurs peuvent repérer l’appareil le plus proche et agir rapidement en cas d’urgence.

 

- Etats-Unis : durant plus de cinq ans, un cerf majestueux, surnommé King Louie, a fasciné les habitants du nord-ouest d’Albany, dans l’État de New York. Sa ramure spectaculaire lui avait valu une réputation légendaire auprès des chasseurs. Insaisissable, il alimentait les rêves de record et d’exploits cynégétiques. Mais en décembre 2024, sa mort brutale a bouleversé la communauté. Une photo de son corps circulant sur les réseaux sociaux a suscité consternation et interrogations. Très vite, les soupçons se sont portés sur un individu aperçu avec l’animal à l’arrière de son pick-up. Son récit de chasse s’est effondré face aux incohérences : l’horaire déclaré ne correspondait pas aux règles, et le lieu de tir évoqué était suspect. Sous pression, l’homme a fini par avouer. Il avait abattu King Louie illégalement, en pleine nuit, depuis une route bordant un champ, puis récupéré le corps à l’aube. Poursuivi pour chasse illégale, usage d’une arme depuis la voie publique et intrusion sur terrain privé, il vient d’être condamné à une amende de 3 000 dollars, et une suspension de permis de chasse pendant cinq ans. Si la sanction a clos l’enquête, elle n’a pas apaisé la tristesse des habitants, pour qui King Louie restera, bien au-delà de sa mort, la légende des forêts des Adirondacks.

 

- Suisse : le loup hallali sur pied et ça n’est que le début... Dans le Jura suisse, l’avenir de la meute du Mont Tendre semble scellé. L’Office fédéral de l’environnement (OFEV) a autorisé l’abattage des sept derniers loups de ce territoire, à la demande du canton de Vaud. Les autorités justifient cette décision par les nombreuses attaques imputées à la meute : 26 depuis le 1er juin 2025, en plus des 42 prédations recensées en 2023 et des 38 en 2024. Malgré l’élimination d’une louve début août, les attaques n’ont pas cessé. Pour les éleveurs, la situation est intenable : bêtes tuées ou agonisantes, troupeaux sous pression permanente. Un berger du Mont Tendre décrit un climat d’angoisse quotidien, témoignant de pertes répétées. Les autorités vaudoises disposent ainsi jusqu’au 31 janvier 2026 pour procéder à des tirs préventifs. Elles ont aussi demandé l’autorisation de réguler les jeunes loups de la meute de Haute Valserine, alors qu’en France voisine, deux loups ont récemment été abattus dans le Jura. Depuis le début de l’année, 45 bêtes y ont été attaquées. Seules les associations de défense du loup n’applaudissent pas des deux mains...

 

- Turquie : en Anatolie centrale, le grenier agricole de la Turquie, le sol s’effondre littéralement. En dix ans, plus de 600 cratères sont apparus, témoignant d’une crise écologique profonde. Autrefois prospère, la plaine de Konya bénéficiait d’hivers neigeux qui rechargeaient les nappes phréatiques. Les paysans cultivaient blé, maïs ou betteraves sans craindre la sécheresse. Aujourd’hui, les anciens se souviennent de rivières suffisantes pour irriguer les champs, mais cette abondance a disparu. La région fait désormais face à des fissures, à la poussière et à d’impressionnants gouffres circulaires, appelés dolines, qui engloutissent les terres cultivées. Ces effondrements trouvent leur origine dans un double phénomène : l’épuisement des réserves d’eau souterraines, surexploitées pour l’agriculture, et la fragilité des roches calcaires. Les sécheresses récurrentes et les pluies soudaines aggravent encore le processus, rendant les sols instables. Les habitants craignent que ces gouffres ne menacent bientôt les habitations, tandis que leurs récoltes disparaissent sous terre. Pour répondre à la crise, certains chercheurs préconisent un retour à des cultures adaptées au climat, comme la vigne, moins consommatrice en eau. D’autres misent sur de grands projets d’infrastructures, tels que l’irrigation ou l’énergie solaire. Mais faute d’une stratégie claire, la population affronte seule une sécheresse qui redessine paysages et modes de vie.