- Calvados : à la suite du signalement d’une habitante de Rots, près de Caen, le préfet a pris un arrêté en août 2025 autorisant l’abattage de blaireaux dans la commune. Un de ces animaux a été euthanasié dans la foulée. L’Association pour la protection des animaux sauvages (ASPAS), alertée par un photographe animalier, a décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif de Caen afin de contester, a posteriori, la légalité de cette décision. Pour l’ASPAS, il s’agit d’un « geste symbolique et militant », destiné à rappeler que d’autres solutions existent face aux nuisances supposées. « Je regrette de ne pas avoir été prévenu plus tôt. J’aurais pu intervenir avec des moyens de dissuasion douce, comme des répulsifs », a déclaré, amer, le photographe... L’audience devant le tribunal devrait se tenir dans les prochains mois.

 

- Cantal : lors de la session du 5 septembre, à la Chambre d’agriculture du Cantal, la colère des éleveurs a éclaté devant le cadre réglementaire entourant les tirs de loups. Jugé trop rigide, il serait, selon eux, une entrave à la protection de leurs troupeaux. « Qu’on arrête de donner l’ordre aux louvetiers de tirer à côté », a fulminé Patrick Bénézit, vice-président de la FNSEA. Depuis plusieurs mois, la Margeride, Chastel-sur-Murat ou encore Chavagnac subissent les attaques du prédateur, malgré 42 sorties nocturnes organisées avec des lieutenants de louveterie équipés de fusils à visée nocturne. Pour les agriculteurs, ces opérations ne suffisent pas. « Les louvetiers ont fait leur part, mais on les a surtout mis en garde sur les risques encourus », regrette Delphine Freyssinier, secrétaire générale de la FDSEA. Patrick Escure, président consulaire, s’indigne à son tour : « Comment accepter que la peur d’un cadre juridique bloque l’action ? ». Face aux critiques, le sous-préfet d’Aurillac, Hervé Demai, a rappelé que l’État agit dans un cadre national et que les louvetiers n’ont aucun intérêt à ménager le loup. Les syndicats agricoles ont néanmoins adopté une motion réclamant l’intervention de la brigade loup de l’OFB et l’octroi systématique de tirs de défense aux éleveurs.

 

- Corrèze : un veau a été retrouvé mort et en partie dévoré à Saint-Merd-les-Oussines, dans la nuit du 7 au 8 septembre. Selon la FDSEA, les traces observées correspondent à une attaque de loup. Toutefois, seule une enquête de l’OFB pourra confirmer l’origine de la prédation. « Les loups choisissent les proies les plus vulnérables. Ici, les veaux naissent en plein air, ce qui constitue un atout pour l’élevage, mais les rend fragiles face aux attaques », explique la secrétaire générale de la FDSEA de Corrèze. Elle alerte également sur une possible recrudescence des prédations à l’automne : « Quand les brebis seront rentrées en bergerie, la pression pourrait s’accentuer sur les bovins ». Cet incident relance les inquiétudes du monde agricole local, déjà confronté à plusieurs cas similaires. Les éleveurs demandent des mesures rapides pour protéger leurs troupeaux et éviter de nouvelles pertes.

 

- Côtes d’Armor : l’instauration d’une nouvelle taxe à l’hectare suscite de vives tensions au sein du monde de la chasse. Cette nouvelle contribution est perçue par de nombreux chasseurs comme une charge injuste et disproportionnée. Selon eux, les sociétés de chasse participent déjà activement à la gestion de la faune et à la préservation des milieux : entretien des haies, régulation du gibier, aménagements pour la biodiversité. L’annonce de cette taxe vient donc heurter une communauté qui se sent souvent incomprise et mise à l’écart du débat public. Certains responsables de fédérations dénoncent un risque de découragement des adhérents et craignent un recul de la pratique, pourtant ancrée dans les traditions rurales du département.

 

- Finistère : le samedi 6 septembre 2025, dans les monts d’Arrée à Sizun, un éleveur a découvert deux de ses génisses tuées et à moitié dévorées. Une scène inédite pour lui : « J’ai travaillé toute ma vie avec des bovins, c’est la première fois que je vois ça. Il y a cinq ans, une attaque de loup semblait inimaginable... ». Installé depuis 1983 avec son fils au sein du Gaec Ar Mein, l’éleveur gère environ 70 vaches laitières et autant de génisses. Chaque année, une partie du troupeau pâture à Saint-Cadou de mai à novembre. Les animaux sont contrôlés tous les deux jours. Ce samedi matin, sur 22 bêtes, deux manquaient. Elles ont été retrouvées mortes, chacune dans un coin opposé de la parcelle. Les génisses, pesant plus de 300 kilos, laissent penser à l’intervention d’un grand prédateur. Une enquête est en cours.

 

- Ile de France : à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, les 20 et 21 septembre 2025, l’Office national des forêts (ONF), avec le soutien de la Métropole du Grand Paris, propose une expérience unique où culture et nature se rencontrent. La violoncelliste française Olivia Gay présentera son concert « Le Silence de la Forêt », une œuvre qui rend hommage à la forêt, patrimoine vivant et fragile. Dans le cadre enchanteur des forêts domaniales de La Malmaison et de Meudon, les spectateurs vivront un moment suspendu, au cœur de la nature. Par ses mélodies profondes, Olivia Gay invite à redécouvrir la richesse sensible de la forêt et à réfléchir à sa préservation. Le concert, acoustique et intimiste, raconte l’histoire poétique d’une graine d’épicéa devenue violoncelle, symbole du lien indéfectible entre l’homme, l’art et le vivant. Deux rendez-vous sont proposés : 1) Samedi 20 septembre à 16h, en forêt domaniale de La Malmaison, près de l’étang de Saint-Cucufa ; 2) Dimanche 21 septembre à 16h, en forêt domaniale de Meudon, au carrefour de l’Anémomètre. Olivia Gay, ambassadrice du fonds Agir pour la forêt de l’ONF, reverse une partie de ses cachets pour soutenir la protection forestière. Très engagée depuis l’enfance dans le lien entre musique et écologie, elle développe des projets où art et environnement dialoguent. La participation est gratuite mais l’inscription est obligatoire.

 

- Isère : à Saint-Martin-d’Hères, commune de la métropole grenobloise, la prolifération des sangliers devient une source d’inquiétude grandissante pour les habitants. Longtemps perçus comme des visiteurs occasionnels des zones urbaines, ces animaux s’installent désormais durablement dans certains parcs, transformant les pelouses et chemins en terrains labourés. Dans le parc municipal, situé à deux pas d’une aire de jeux pour enfants, le sol est ravagé par leurs fouilles nocturnes. Selon l’association communale de chasse, on estime leur nombre à une douzaine d’individus, un effectif suffisant pour causer d’importants dégâts matériels mais aussi représenter un danger. Début septembre, une attaque a illustré la gravité du problème. Une jeune fille qui promenait son chien s’est retrouvée face à un sanglier surgissant des fourrés. Pris de panique, l’animal a chargé. Les chiens ont tenté de défendre leur maîtresse, mais l’un d’eux, un malinois, a été grièvement blessé et a nécessité trois heures d’opération vétérinaire.

 

- Landes : la FDC a réagi au recours déposé par l’association One Voice devant le Conseil d’État pour interdire la chasse traditionnelle à la palombe aux filets dans cinq départements du Sud-Ouest (Landes, Gironde, Lot-et-Garonne, Gers, Pyrénées-Atlantiques). Régis Hargues, directeur de la FDC 40, déclare ne pas être surpris par l’attaque, mais regrette que la fédération n’ait pas été informée plus tôt, malgré une procédure engagée dès avril. Il déplore le manque de communication du ministère de la Transition écologique et demande une réunion d’urgence pour clarifier la situation. Concernant les risques d’interdiction immédiate, il reste confiant, affirmant que cette pratique respecte la directive européenne sur les oiseaux. Il souligne que la palombe n’est ni protégée ni menacée, mais au contraire considérée comme nuisible dans de nombreux territoires, causant des dégâts agricoles et urbains. Toutefois, il admet prendre cette menace très au sérieux, rappelant que la décision dépendra d’un seul juge, comparable à un « lancer de pièce ». Devant l’assemblée générale des chasseurs, il promet de jouer la transparence, d’expliquer les enjeux et d’annoncer une mesure nouvelle : la mise en place d’un carnet de prélèvements obligatoire dans toutes les palombières concernées.

 

- Loire : un éleveur du parc naturel du Pilat fait face à une situation inédite : la présence d’un loup, confirmée par un piège photographique de l’OFB. Depuis fin juillet, l’éleveur installé à Châteauneuf, a subi une série d’attaques. Son troupeau d’une soixantaine de brebis, a été durement touché : 21 bêtes tuées, une dizaine blessées et plusieurs égarées. Les premières attaques, fin juillet et début août, visaient différentes parcelles. L’éleveur constate que le prédateur a modifié son comportement : moins de victimes mais davantage d’agressivité, avec des morsures plus profondes. Face au danger, les brebis survivantes sont désormais confinées et nourries au foin et aux céréales, ce qui alourdit les charges. Cette crise remet en question les projets de l’éleveur. Quant aux solutions proposées par l’État (chiens de protection et clôtures électrifiées), elles apparaissent inadaptées à son exploitation.

 

- Nord : deux pavillons de chasse, dont l’un datant du XVIIe siècle, ont été détruits par les flammes, lundi dernier, dans la forêt de Raismes. Le premier sinistre s’est déclaré en milieu de matinée à Escautpont : un bâtiment surnommé « la cabane des scouts », loué par une société de chasse, a été rapidement réduit en cendres malgré l’intervention des sapeurs-pompiers. Quelques heures plus tard, un deuxième foyer s’allumait à Raismes, touchant cette fois l’ancienne maison forestière, un édifice historique du XVIIe siècle, emblématique du patrimoine local. Face à ces incendies rapprochés, la piste criminelle est jugée la plus probable par les enquêteurs. L’ONF, propriétaire des lieux, évoque une « journée noire » et déplore la perte de ces bâtiments utilisés par ses agents et les associations de chasse. Sur place, les gendarmes ont procédé aux premières constatations et des experts doivent analyser les débris afin de déterminer l’origine exacte des flammes.

 

- Nord encore : lors de la braderie de Lille, les 6 et 7 septembre, l’OFB a mené une vaste opération de contrôle. Quatorze inspecteurs de l’environnement, répartis en trois équipes et opérant en civil, ont parcouru les étals, en ciblant en priorité les brocanteurs professionnels. Leur mission a conduit à l’ouverture de 14 procédures judiciaires et à la saisie de 224 objets, dont 199 en ivoire d’éléphant. Les autres pièces comprenaient des coquillages, des papillons, des objets en écaille de tortue marine et des spécimens naturalisés. Les procédures engagées ont été transmises au procureur de la République. Les vendeurs impliqués s’exposent à des sanctions sévères : jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende pour vente irrégulière d’espèces protégées.

 

- Val de Marne : le samedi 20 septembre 2025, la forêt domaniale de Notre-Dame, au cœur du Val-de-Marne, sera le théâtre de la « Fête de la forêt ». À cette occasion, l’ONF invite petits et grands à vivre une expérience unique au sein de l’Arc boisé. Intitulée « La forêt vivante », cette sortie familiale propose bien plus qu’une simple promenade. Guidés par un animateur nature et un forestier de l’ONF, les participants parcourront les sentiers pour découvrir la forêt sous un nouveau regard. Entre jeux, observations et anecdotes, chacun pourra apprendre à reconnaître les indices laissés par les animaux, comprendre le rôle essentiel des arbres ou encore déceler les traces, parfois discrètes, de l’action humaine. Cette immersion permettra aussi de mieux saisir les enjeux de la gestion forestière. Les guides partageront leur passion pour un équilibre délicat : protéger la biodiversité, produire du bois, accueillir le public et préparer la forêt aux défis du changement climatique. Une réflexion collective sera proposée : quels choix assureront à la forêt sa vitalité de demain ? Quelle place pouvons-nous y tenir en tant que citoyens et visiteurs ? Une sortie ludique, éducative et accessible dès 6 ans, à vivre en famille le samedi 20 septembre de 15h à 17h. Programme complet sur : www.tourisme-valdemarne.com.

 

- Yvelines : à Bièvres, la découverte d’un joggeur tué par balles a plongé les habitants dans la stupeur. Vendredi soir, le corps d’un homme de 38 ans, domicilié à Jouy-en-Josas, a été retrouvé sur une piste cyclable bordée de champs de maïs et d’un bois dense. Très fréquenté par les promeneurs et les sportifs, ce lieu est considéré comme calme, ce qui renforce l’incompréhension. Le parquet d’Évry a rapidement ouvert une enquête pour homicide volontaire. Si l’hypothèse criminelle reste privilégiée, une autre possibilité interpelle les riverains : celle d’un accident de chasse. Les enquêteurs, épaulés par la police scientifique, poursuivent leurs recherches. L’autopsie attendue devrait permettre de préciser les circonstances exactes du drame.

 

- A l’étranger :

 

- Argentine : après plus d’un an d’incertitude, les 3 000 trophées de chasse confisqués en Argentine pourraient enfin être rendus à leurs propriétaires. Ces trophées avaient été saisis en août 2024, lors d’un raid dans l’entrepôt de « Logistic Solutions », principal exportateur du pays. L’opération, coordonnée par plusieurs agences gouvernementales, visait un organisateur de chasse et l’exportateur, mais de nombreux trophées appartenant à d’autres pourvoyeurs ont également été retenus, simplement parce qu’ils se trouvaient dans les lieux au moment de la saisie. Depuis lors, des opérateurs tels qu’Algar Safaris, Catena Safaris Argentina ou Tipi Liuke Lodge n’ont cessé de plaider pour la restitution. Le procureur fédéral a désormais recommandé au tribunal d’autoriser le retour des trophées de leurs clients, une étape décisive avant l’ordonnance officielle. Les trophées sont restés scellés sous contrôle gouvernemental depuis leur saisie, mais plusieurs opérateurs ont pu accéder à l’entrepôt pour identifier et mettre de côté les biens de leurs clients. Le processus s’élargit progressivement : North Patagonia Lodge vient d’obtenir l’autorisation de localiser ses trophées, et d’autres devraient suivre. Les chasseurs concernés sont invités à contacter directement leur pourvoyeur pour connaître l’état de leur dossier, ou à écrire au Service d’information des chasseurs du SCI via HunterHotline@safariclub.org pour recevoir les dernières mises à jour.

 

- Belgique : les licences IBPT 2025, valables pour la chasse, sont disponibles sur le shop de chasse.be. En partenariat avec l’IBPT, deux formules sont proposées : 1) licence de 3 mois (octobre à décembre) pour ceux qui clôturent leur saison le 31 décembre ; 2) licence de 4 mois (octobre à janvier 2026) pour ceux qui chassent jusqu’à fin janvier. Les tarifs sont de : 74 € par licence de 3 mois ; 98 € par licence de 4 mois. Commande en ligne recommandée via le site. En alternative, vous pouvez effectuer un virement sur le compte BE03 0013 6097 6684 en indiquant : « licence 2025 + votre adresse complète ». Après validation, vous recevrez par courrier l’autocollant officiel avec code QR à apposer sur votre appareil émetteur. Pour accéder au site : c’est ICI 

 

- Bénin : privés de la présence régulière des chasseurs traditionnels, les espaces naturels béninois sont devenus la cible d’un braconnage intensif. Pour enrayer ce fléau et protéger la biodiversité, le gouvernement a décidé d’incorporer 358 rangers au sein du corps des gardes forestiers, en qualité de spécialistes des Eaux, Forêts et Chasse. Déjà actifs dans les brigades de surveillance des parcs, ces agents voient leur statut renforcé afin d’assurer une stabilité institutionnelle et une meilleure gouvernance des ressources naturelles. Leur mission principale consiste à lutter efficacement contre le braconnage, sécuriser les écosystèmes et garantir une gestion durable de la faune et de la flore. Recrutés initialement par la structure en charge des parcs, ils ont démontré leur efficacité dans la protection des réserves, contribuant à la régénération progressive des populations animales et au maintien des habitats. En officialisant leur intégration, l’État reconnaît leur engagement et leur expérience de terrain, tout en consolidant la stratégie nationale de conservation. Cette décision s’inscrit dans la volonté des autorités de renforcer la gouvernance forestière, conformément aux standards internationaux, et d’assurer la préservation du patrimoine naturel béninois pour les générations futures.

 

- Corée du Nord : une enquête révèle que la Corée du Nord est au cœur d’un trafic d’animaux sauvages largement ignoré, avec une possible implication directe de l’État. Basée sur quatre années de recherche, l’étude s’appuie sur des témoignages de réfugiés nord-coréens, confirmés par des données chinoises, sud-coréennes et satellitaires. Elle montre que presque toutes les espèces de mammifères du pays sont chassées pour la consommation, la médecine traditionnelle ou le commerce, y compris des espèces menacées et protégées. Ce phénomène s’explique en partie par l’effondrement économique des années 1990, qui a poussé la population à développer une économie informelle. Les animaux et plantes sauvages y occupent une place importante, devenant source de nourriture et de revenus. Mais le constat le plus alarmant est que des structures étatiques, telles que des fermes d’élevage d’ours, de cerfs ou de faisans, participeraient elles-mêmes à ce commerce, notamment à destination de la Chine. La Corée du Nord n’étant pas signataire de la CITES, la surveillance internationale reste quasi impossible. Cette exploitation menace des espèces emblématiques comme le léopard de l’Amour ou le tigre de Sibérie, compromettant aussi les efforts de conservation chinois. En l’absence d’engagements de Pyongyang, le commerce illégal d’espèces sauvages nord-coréennes demeure un angle mort majeur de la biodiversité mondiale.

 

- Côte d’Ivoire : dans le sud-ouest du pays, un drame s’est produit vendredi dernier sur le fleuve Sassandra, au niveau de la localité de Buyo. Une pirogue a chaviré après avoir été percutée par un hippopotame, provoquant la disparition de onze personnes. Cet incident met une nouvelle fois en lumière les dangers liés aux interactions entre populations riveraines et hippopotames. Une étude menée en 2022 par des chercheurs ivoiriens avait déjà souligné que cet animal est l’espèce la plus souvent impliquée dans des attaques entraînant morts ou blessés. On estime à environ 500 le nombre d’hippopotames vivant dans les cours d’eau du sud du pays, notamment dans les fleuves Sassandra et Bandama.

 

- Serbie : au cœur des montagnes de l’ouest serbe, l’hiver transforme certains villages en lieux presque déserts. Dans la région de Zlatibor, perchée à plus de 1 000 mètres, la neige et le froid chassent une grande partie des habitants. Dans certains hameaux, seuls quelques foyers subsistent, tandis que les loups, eux, se font de plus en plus présents. Selon des estimations locales, il y aurait parfois jusqu’à trois loups pour un habitant durant la saison froide. Les meutes, composées de cinq à huit individus, se nourrissent d’animaux sauvages, mais comme cela ne suffit pas, elles s’aventurent près des fermes lorsque les proies manquent. Derrière cette prolifération animale se cache un phénomène plus profond : l’exode rural. Villages vidés, écoles fermées, maisons abandonnées… La forêt gagne du terrain, offrant au loup un territoire idéal. Symbole respecté dans la culture serbe, il incarne autant la fascination que la menace. Reste à savoir qui gagnera la partie...

 

- Slovénie : le pays, qui abrite la plus forte densité d’ours bruns au monde avec environ un millier d’individus sur un territoire deux fois plus petit que la Suisse, fait face à une surpopulation problématique. Les autorités ont décidé d’autoriser l’abattage de 206 ours, soit environ 20 % de la population, d’ici fin 2026. L’objectif est de réduire les risques pour les habitants et de protéger l’agriculture, régulièrement touchée par les attaques de troupeaux et les cultures détruites. Selon Miha Marenče, chef du Service de gestion des forêts, cette mesure vise uniquement à assurer la sécurité des citoyens. Les données scientifiques recueillies grâce à des analyses ADN d’excréments ont montré que la population d’ours avait doublé en quinze ans et colonisé tout le sud du pays. Pour les chercheurs, ces études permettent de fonder les décisions de régulation sur des bases objectives et de chercher une meilleure coexistence entre l’homme et les grands carnivores.

 

- Suisse : un loup hybride, issu d’un croisement entre un loup et un chien, a été identifié pour la première fois dans le canton du Tessin. Face à cette découverte, les autorités ont décidé l’abattage de toute la meute concernée, craignant qu’elle ne développe une trop grande proximité avec les habitants. L’animal hybride appartient à la meute de Carvina, composée de trois adultes et de trois jeunes, potentiellement hybrides eux aussi. Ces croisements sont rares, car les chiens errants sont très peu nombreux en Suisse, en raison du contrôle strict exercé sur la population canine. Il s’agit seulement du deuxième cas confirmé dans le pays : le premier avait été constaté en 2022 dans les Grisons, avec un animal probablement originaire d’Italie. Le Département tessinois du territoire a pris la décision d’éliminer la meute avant même de recevoir l’autorisation fédérale, justifiant cette mesure par le risque que représentent des animaux trop familiers envers l’homme.