- Corse : au début des années 2000, Stéphane Deguilhen a quitté sa carrière d’enseignant en physique pour se consacrer pleinement à la sculpture. Fasciné par la force et le mouvement, il trouve dans les représentations animalières un champ d’expression privilégié. Son regard scientifique nourrit une recherche artistique exigeante, où l’équilibre entre tension et grâce devient essentiel. Au fil des années, son talent est salué. D’abord en Corse, puis au niveau national, où la Société des Beaux-Arts et la Société des Artistes Français l’invitent à exposer ses œuvres. En 2015, sa sculpture « La Panthère noire » marque un tournant décisif : sélectionnée et exposée par la British Museum Society, elle ouvre à l’artiste les portes d’une reconnaissance internationale. Après avoir exploré les grands animaux sauvages du monde, Stéphane Deguilhen revient à ses racines corses. Il consacre une année à la création d’une série de huit bronzes et de dessins à l’encre de Chine dédiés au mouflon, symbole de puissance et de liberté. Réalisées selon la technique exigeante de la cire perdue, ces œuvres, fondues à la fonderie Massimo Chiaro de Pietrasanta, témoignent d’une maîtrise technique et d’une sensibilité rare, où la matière semble animée d’un souffle vital.

 

- Côte d’Or : depuis 2022, la FDC a aménagé un sentier forestier pédagogique autour de la Maison de la chasse et de la nature, à Norges-la-Ville. Ce parcours, pensé pour les scolaires, offre une immersion au cœur d’un environnement boisé. Tout au long du sentier, les enfants croisent les silhouettes grandeur nature d’animaux de nos forêts, tels que le cerf, le sanglier, le blaireau ou encore le chevreuil. Une manière ludique et concrète d’observer la faune locale tout en abordant les notions de biodiversité et d’équilibre des milieux naturels. Guidés par Honoré Labreuche, animateur nature, les élèves participent à diverses activités sensorielles et éducatives. Chaque année, près de 700 enfants issus d’une vingtaine d’écoles du département viennent profiter de cette expérience en plein air. Entre observation, écoute et découverte, le sentier de Norges-la-Ville s’impose comme un véritable outil pédagogique, invitant les plus jeunes à mieux comprendre et à respecter la richesse du monde forestier qui les entoure.

 

- Finistère : le dimanche 19 octobre, une battue administrative s’est déroulée dans le secteur du Toulven, entre Menez Bily et Moulin-du-Pont, à Quimper. Objectif : sécuriser l’axe Quimper-Bénodet et limiter les incursions de sangliers, de plus en plus fréquentes dans les jardins et zones habitées. Sous la direction de Ronan Suignard, lieutenant de louveterie, 43 chasseurs ont été mobilisés. À l’issue de l’opération, huit sangliers ont été abattus. « La présence d’une compagnie d’une vingtaine d’animaux montre la nécessité d’une régulation dans ce secteur sensible, traversé par un axe routier très fréquenté vers le Pays fouesnantais », a précisé le responsable. Par mesure de sécurité, la vitesse sur la départementale a été abaissée à 50 km/h durant les opérations, tandis que les services du département assuraient la protection des abords routiers.

 

- Haute-Garonne : le 20 octobre, un homme a été interpellé près de Toulouse après avoir volé une carabine dans une armurerie d’Albi. Il est entré dans l’établissement, a manipulé l’arme, puis en est ressorti en emportant la carabine ainsi que sa lunette de visée haut de gamme. L’armurier, vigilant, avait enregistré son numéro de téléphone sur son logiciel de vente. Ce signalement a permis aux enquêteurs de localiser le téléphone dans la banlieue toulousaine, à Colomiers. Les policiers ont alors repéré un 4×4 suspect dans une impasse du « chemin de la Chasse », et l’ont interpellé sans résistance. Le véhicule contenait environ 300 cartouches de calibre 12, soigneusement rangées : « toutes n’étaient peut-être pas volées », ont précisé les enquêteurs. Le suspect a été placé en garde à vue au commissariat de Bellefontaine. Cette affaire met en lumière la vigilance nécessaire en matière de trafics d’armes et de munitions dans la région.

 

- Hérault : l’histoire se termine bien pour Tino, ce petit Jack Russell, l’un des trois chiens volés dans la nuit du 10 au 11 octobre à Colombiers, près de Béziers. Il a été retrouvé sain et sauf le jeudi 16 octobre, à plus de 80 kilomètres de là, du côté de Rivesaltes, dans les Pyrénées-Orientales. Reconnaissable à son collier orange fluo, semblable à ceux portés par les chiens de chasse, Tino a été recueilli par une habitante du secteur, qui l’a immédiatement signalé aux autorités locales. Alertée, la propriétaire, bouleversée, a rapidement confirmé qu’il s’agissait bien de son chien grâce à sa puce d’identification. Les retrouvailles ont été particulièrement émouvantes après plusieurs jours d’angoisse et d’appels à témoins sur les réseaux sociaux. Deux autres chiens, également volés lors du cambriolage du chenil familial, restent pour l’instant introuvables. Une enquête est en cours, confiée à la gendarmerie de Béziers, afin de déterminer les circonstances du vol et de retrouver les animaux disparus. Ce nouveau cas relance la vigilance autour du vol d’animaux de compagnie, un phénomène en recrudescence dans le sud de la France. Les propriétaires sont invités à sécuriser leurs chenils, à faire identifier leurs animaux et à signaler rapidement toute disparition suspecte.

 

- Loir et Cher : un quinquagénaire déjà bien connu de la justice a été condamné, le mardi 14 octobre 2025, par le Tribunal Correctionnel de Blois, à dix mois de prison ferme pour avoir été contrôlé, une nouvelle fois, en possession de plusieurs armes dans sa voiture à Suèvres. Son avocate a tenté d’expliquer que son client « n’avait pas compris la portée de l’interdiction judiciaire » qui lui avait été imposée. Les faits remontent au 23 novembre 2024, lorsque les gendarmes, lors d’un contrôle routier, ont découvert dans le véhicule du prévenu plusieurs armes de chasse et munitions, alors même qu’il était sous le coup d’une interdiction de détention d’armes prononcée par le tribunal d’Orléans en 2022. Malgré cette précédente condamnation, l’homme, décrit comme solitaire et passionné d’armes anciennes, continuait d’en posséder « par habitude », selon ses dires. En suivant les réquisitions du Parquet, le tribunal a prononcé une nouvelle interdiction de détenir une arme pendant sept ans, souhaitant envoyer un signal clair. Le président a rappelé la gravité de la récidive et la nécessité, cette fois, que le message soit pleinement entendu.

 

- Lot : dimanche dernier, une opération de contrôle s’est déroulée dans le département sous l’autorité de la préfète. Neuf gendarmes de la compagnie départementale, appuyés par trois agents de l’OFB ont mené une série de vérifications sur plusieurs communes. Leur objectif : s’assurer du respect du schéma cynégétique départemental et des règles encadrant la pratique de la chasse. Les contrôles ont porté sur la détention des permis, le respect des zones de tir, la sécurité des chasseurs et la conformité des armes. Les agents ont également sensibilisé les participants à la préservation des espèces protégées et à la cohabitation harmonieuse entre chasseurs, promeneurs et agriculteurs. Aucun incident majeur n’a été signalé, même si quelques infractions mineures ont donné lieu à des rappels à la loi. Ces opérations conjointes, régulièrement organisées durant la saison de chasse, visent à garantir une pratique responsable et respectueuse de l’environnement, tout en renforçant la sécurité dans les espaces naturels du Lot.

 

- Lot encore : le tribunal a rendu son verdict dans l’accident de chasse mortel, qui avait eu lieu à Lamothe-Cassel en février. À la barre, le tireur affirmait avoir réalisé un tir fichant, qui aurait donc dû se loger dans le sol. Il reconnaissait, cependant, avoir modifié son angle de tir et avoir fumé du cannabis avant de se rendre à la partie de chasse. La procureure avait requis trente mois de prison dont dix-huit mois assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans. Le tribunal a été plus sévère en condamnant le tireur à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis probatoire pendant deux ans (avec obligation de soins et de travail), 10 000 euros d’amende, annulation de permis de chasse et interdiction à vie de le repasser et interdiction de détenir une arme pendant cinq ans. La FDC qui s’était portée partie civile, obtient un euro au titre du préjudice moral ainsi que 800 euros pour les frais d’avocat. Le prévenu, ayant un casier judiciaire vierge, devrait pouvoir bénéficier d’un aménagement de peine, lui évitant la prison. Quant au frère de la victime, il a été condamné pour des menaces envers le prévenu.

 

- Haute-Marne : le département détient un record dont il se serait bien passé : depuis le 1er janvier 2025, 616 animaux d’élevage ont été tués par le loup. La zone du Bassigny, à la frontière de la Meuse et des Vosges, concentre la majorité des attaques. En seulement neuf mois, plus d’une centaine d’agressions ont été recensées sur les exploitations, provoquant la colère et la détresse des éleveurs. Un éleveur de Choiseul déclarait devant les cadavres de ses animaux tués par le prédateur : « On ne dort plus. On vit avec la peur de découvrir d’autres bêtes égorgées au petit matin. Les mesures de protection, chiens, clôtures renforcées, effaroucheurs ne suffisent plus... ». Face à la recrudescence des attaques, la préfecture envisage un renforcement du plan loup : tirs de défense simplifiés, surveillance accrue et indemnisations accélérées. Dans les Vosges et la Meuse voisines, l’inquiétude grandit. La question du seuil de tolérance au grand prédateur revient plus que jamais au cœur du débat rural.

 

- Moselle : évoqué depuis plus d’un an, le projet autorisant les chasseurs à utiliser des lunettes thermiques pour le tir nocturne des sangliers s’apprête à devenir réalité. Face à la prolifération de l’espèce et aux lourds dégâts agricoles qu’elle provoque, la préfecture de la Moselle lance une consultation en vue d’un arrêté préfectoral. L’objectif : renforcer les moyens de régulation, déjà conséquents dans le département. En Moselle, le sanglier est traqué sans relâche. L’animal y est chassable toute l’année, grâce à divers dispositifs administratifs. Pourtant, malgré ces mesures, les populations continuent d’augmenter, causant des pertes considérables pour les agriculteurs et des risques accrus pour la sécurité routière. Cependant, l’idée d’une chasse nocturne assistée par la technologie divise. Si certains y voient une solution efficace pour limiter les dégâts, d’autres chasseurs restent réticents, estimant que cette pratique dénature l’éthique de la chasse traditionnelle. Entre impératif de régulation et respect des valeurs cynégétiques, le débat reste ouvert.

 

- Orne : vendredi prochain, 31 octobre, l’ONF en partenariat avec la Communauté urbaine d’Alençon, organise une soirée ciné-débat à l’auditorium d’Alençon, 15 rue Jullien. Dès 19h45, le public pourra assister gratuitement à la projection du film « L’École buissonnière » de Nicolas Vanier (2017). La séance sera suivie, à partir de 22 h, d’un débat autour de la gestion forestière, animé par Florian Lemaire, forestier à l’ONF, et Flavien Vaille, directeur de l’agence ONF d’Alençon. Ensemble, ils aborderont les enjeux de la préservation des forêts, la biodiversité, la gestion durable du bois et la sensibilisation du public à ces thématiques essentielles. Cet événement s’inscrit dans une démarche d’éducation à l’environnement et de mobilisation citoyenne. En réunissant habitants, associations et acteurs locaux, l’ONF souhaite rappeler le rôle vital des forêts dans la lutte contre le changement climatique et encourager chacun à devenir acteur de leur protection.

 

- Pyrénées Atlantiques : l’arrêté préfectoral qui autorisait des expérimentations de captures de l’alouette des champs au moyen de filets vient d’être annulé par le Tribunal administratif de Pau. Deux ans après sa mise en œuvre, la justice administrative a jugé que l’autorisation ne répondait pas aux exigences légales. Le recours avait été déposé il y a deux ans par l’association One Voice et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO). Au début du mois d’octobre, le tribunal a donc examiné le fond de l’affaire et a décidé que l’autorisation devait être annulée. C’est un coup d’arrêt à ces essais de captures, à la fois en raison de l’absence de démonstration suffisante de leur sélectivité et de leur conformité à la directive européenne « Oiseaux ». Le tribunal a rappelé également que toute dérogation à l’interdiction de capture d’espèces protégées devait être rigoureusement motivée et encadrée.

 

- Haute-Savoie : du 14 au 16 novembre 2025, la vallée du Laudon accueillera la 3? édition du « Rendez-vous des Dianes », un événement national unique dédié à la chasse au féminin. Organisé par l’association Chasseresses des Alpes, avec le soutien de la FDC 74, ce week-end de trois jours mettra à l’honneur la passion, la transmission et la convivialité entre femmes autour d’une pratique responsable et respectueuse de la nature. Ouvert à toutes, chasseresses expérimentées, débutantes ou simples curieuses, le Rendez-vous des Dianes propose un programme riche et varié : chasse au chamois avec séances d’entraînement sur simulateur CinéTir, chasse à la bécasse, initiation au ball-trap laser, battue encadrée sur les bords du lac d’Annecy, mais aussi repas partagés, démonstrations d’équipement avec la marque partenaire SwedTeam et moments festifs autour du tournebroche. Cet événement s’inscrit dans la dynamique croissante de la féminisation de la chasse en France : de plus en plus de femmes franchissent le pas chaque année, apportant un regard neuf, une sensibilité accrue à la nature et une volonté affirmée de pratiquer autrement. Inscriptions et renseignements : rendezvousdesdianes@gmail.com

 

- Haute-Savoie encore : le 14 octobre 2025, la justice administrative a confirmé l’annulation de l’un des arrêtés préfectoraux de 2022 autorisant l’abattage des bouquetins dans le massif du Bargy, afin de lutter contre la brucellose. L’arrêté du 17 mars 2022, qui prévoyait notamment jusqu’à 20 tirs annuels jusqu’en 2030 sans test sanitaire préalable, a été annulé par la Cour administrative d’appel de Lyon. Cette décision met fin à un dispositif jugé incompatible avec la protection de cette espèce protégée. La maladie de la brucellose, identifiée en 2012 chez les bouquetins du Bargy, avait motivé une stratégie de régulation renforcée, mais les associations de protection de la nature et les scientifiques avaient critiqué l’approche de l’élimination massive comme mal ciblée. Depuis le printemps 2025, un nouvel arrêté préfectoral encadre désormais la gestion de la brucellose dans le massif du Bargy, en recourant à une approche plus sélective et conciliant santé animale et préservation de la faune sauvage.

 

- Seine et Marne : le mardi 21 octobre, une altercation a opposé l’animaliste Pierre Rigaux et des participants à une chasse à courre en forêt de Fontainebleau. Rigaux, qui se présente comme « militant pour l’écologie et la cause animale », multiplie depuis le début de la saison les provocations envers les veneurs et les chasseurs, souvent en filmant ses rencontres pour les diffuser sur les réseaux sociaux. Selon la Société de Vènerie, sa tactique est constante : harceler les cavaliers, les pousser à s’emporter ou s’interposer dangereusement devant les chevaux afin de créer des vidéos culpabilisantes. Le Rallye Fontainebleau a d’ailleurs déposé plainte contre lui pour harcèlement, diffamation et mise en danger de la vie d’autrui. Mardi dernier, une vidéo publiée par Rigaux montre donc un veneur exaspéré proférant des menaces verbales. Hormis un contact fugitif entre le cheval et Rigaux, aucun coup n’a été échangé. Rigaux, qui s’est ensuite rendu aux urgences pour un prétendu « coup de boule », ne présente aucune trace de blessure visible sur la vidéo. La Société de Vènerie condamne fermement ces agissements et rappelle que la vènerie, pratiquée chaque année par 350 équipages sur 15 000 journées, rassemble des milliers de passionnés dans le respect de l’environnement, bien loin de l’image que cherche à véhiculer Rigaux.

 

- Tarn : disparu en pleine chasse au chevreuil près d’Anglès, un chien griffon fauve de Bretagne s’est retrouvé piégé au fond d’un trou. Les sapeurs-pompiers et les chasseurs ont mené un sauvetage difficile de plusieurs heures et ont récupéré le chien, fatigué et en bonne santé. Parti sur la voie d’un chevreuil le samedi matin, le chien n’était pas revenu à l’appel de son maître. Après plusieurs heures de recherches, les chasseurs ont entendu des aboiements lointains provenant d’une zone boisée et escarpée. En s’approchant, ils ont découvert un trou étroit d’environ quatre mètres de profondeur, dans lequel l’animal semblait bloqué. Alertés, les sapeurs-pompiers d’Albi et d’Anglès sont rapidement intervenus avec du matériel de sauvetage spécialisé. L’opération, rendue complexe par la configuration du terrain et l’instabilité du sol, a duré plus de trois heures. Les secours ont finalement réussi à extraire le griffon, fatigué mais indemne, sous les applaudissements des chasseurs. Le chien a été réchauffé et hydraté avant de retrouver son propriétaire, soulagé. « C’est un vrai miraculé » a confié l’un des pompiers après cette intervention délicate.

 

- Haute-Vienne : le 30 septembre dernier, a été posée à Limoges, la première pierre du bâtiment OmegaHealth, adossé aux facultés de médecine et de pharmacie, en présence de Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, du préfet de région et du président de l’Université de Limoges. Ce nouveau bâtiment, d’un montant total de 31,6 millions d’euros (22 M€ Région, 6 M€ État, 3,5 M€ Université) ambitionne de réunir les neuf unités de recherche de l’institut OmegaHealth, plus de 300 personnes dans les domaines de la biologie, santé, chimie et environnement. Le projet s’inscrit dans l’approche « One Health » (santé humaine, animale et végétale). Officiellement extension de recherche, OmegaHealth est présenté comme « la première brique du projet d’école vétérinaire publique de Limoges », notamment par l’intégration d’une 6? année d’études vétérinaires comme filtre vers la création d’une véritable école de plein exercice. Concernant l’école vétérinaire, le CGAAER (Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux) a rendu fin 2024 un rapport jugeant le projet peu pertinent, en raison notamment de moyens cliniques insuffisants. Toutefois, le Premier Ministre (François Bayrou) avait exprimé en juin 2025 son « intérêt » pour cette école publique à Limoges.

 

- Var : la chasse a été bonne le dimanche 19 octobre. Dans le cadre de l’opération « Un dimanche à la chasse », une vingtaine de non-chasseurs ont répondu à l’invitation pour découvrir cette activité. Les participants ont pu assister à une battue encadrée, observer les chiens à l’œuvre et échanger sur la gestion de la faune et des milieux naturels. L’objectif de cette journée était avant tout de favoriser le dialogue entre chasseurs et citoyens, dans un contexte où la pratique suscite parfois débats et incompréhensions. Plusieurs participants ont souligné leur surprise face à la rigueur des règles de sécurité et à l’importance donnée au respect de la nature. À l’issue de la matinée, la rencontre s’est conclue autour d’un repas convivial, permettant de prolonger les discussions. Une expérience enrichissante pour beaucoup, qui ont découvert une autre facette de la chasse, entre tradition, passion et gestion du territoire.

 

- Territoire de Belfort : originaire d’Afrique subsaharienne, l’ouette d’Égypte s’installe durablement dans le Territoire de Belfort, où sa population, estimée entre 250 et 400 individus, inquiète la FDC 90. Introduit en France il y a une quinzaine d’années, cet oiseau au plumage brun, proche de la petite oie, s’avère particulièrement territorial et agressif envers les espèces locales. « Dès qu’elle niche, elle chasse les autres oiseaux, notamment les colverts, et peut même tuer leurs canetons », explique Jérôme Demeulemeester, responsable technique à la FDC 90. Sur plusieurs plans d’eau, les chasseurs observent déjà une disparition progressive des canards autochtones au profit de l’espèce invasive. Si la population reste pour l’instant contenue, une expansion rapide pourrait bouleverser l’équilibre écologique des zones humides du département. Face à cette menace, la Fédération a lancé une campagne de régulation ciblée. Les chasseurs intéressés peuvent demander une autorisation de tir jusqu’au 31 octobre, afin d’intervenir durant la saison de chasse. Toute personne apercevant une Ouette d’Égypte est invitée à contacter la FDC 90 ou à prévenir un chasseur habilité. Objectif : préserver la biodiversité locale avant que cette espèce ne s’impose définitivement sur les étangs du territoire.

 

A l’étranger

 

- Australie : scène insolite sous le soleil australien : au Sheraton Grand Mirage Resort, de Port Douglas, un client inattendu a décidé de piquer une tête. Pas un touriste distrait, non, mais un saurien. Le jeune reptile a tranquillement élu domicile dans la piscine de cet hôtel de luxe du Queensland, histoire de profiter lui aussi des vacances. La vidéo postée sur TikTok par une cliente, a fait le tour du web. On l’entend annoncer d’un ton faussement calme : « Je ne veux alarmer personne, mais il y a un crocodile dans la piscine du Sheraton ». Autour d’elle, les vacanciers bronzent imperturbables, visiblement plus préoccupés par leur crème solaire que par le squatteur écailleux. Les agents de la faune sauvage, appelés en renfort, ont rapidement évacué le reptile, qui n’a heureusement croisé aucun baigneur. L’histoire se termine sans drame... ni sac à main improvisé. En Australie, terre où tout semble vouloir vous tester, même les hôtels cinq étoiles offrent parfois un supplément d’aventure. Après tout, quoi de plus exotique qu’un plongeon partagé avec un crocodile ? Le Sheraton peut désormais se vanter d’avoir la piscine la plus « sauvage » du continent !

 

- Etats-Unis : le Wallis Annenberg Wildlife Crossing, plus grand passage pour animaux sauvages au monde, entre dans sa phase de verdissement au-dessus de la mythique autoroute 101 en Californie. Ce projet ambitieux, symbole d’une nouvelle harmonie entre villes et nature, vise à reconnecter les habitats fragmentés des montagnes de Santa Monica. À partir de fin octobre, des milliers de plantes indigènes (sarrasin de Californie, sauge blanche et noire, tournesols, coquelicots, etc...) seront installées pour transformer la structure en véritable écosystème vivant. Le pont, qui s’étend sur dix voies de circulation, a été conçu pour imiter le relief naturel grâce à des creux et des bosses facilitant le déplacement de diverses espèces : cerfs, lions des montagnes, lynx roux, coyotes et bien d’autres. En offrant à la fois des passages dégagés et des zones abritées, il garantit sécurité et continuité écologique. D’ici mi-2026, ce corridor devrait apparaître comme un fragment de nature suspendu, reliant durablement les montagnes de Santa Monica aux collines de Simi, tout en améliorant la sécurité routière et la préservation de la faune.

 

- Tchad : moins de deux semaines après une rupture spectaculaire, le Tchad et African Parks Network ont décidé de se rabibocher. Le 6 octobre 2025, Ndjamena annonçait la fin de sa collaboration avec l’ONG sud-africaine, accusée de manquements dans la gestion de plusieurs aires protégées, dont le parc de Zakouma et la réserve de l’Ennedi. Mais le vendredi 17 octobre, le ministre de l’Environnement, Hassan Bakhit Djamous, et le directeur d’African Parks, Peter Fearnhead, signaient un communiqué commun marquant la relance du partenariat. Sur les réseaux sociaux, le ministère tchadien a salué une « nouvelle phase de coopération ». L’ONG reconnaît avoir pris en compte les griefs du gouvernement et s’engage à améliorer sa gestion, tout en cofinançant les projets en cours. Le Tchad, de son côté, rétablit les accords suspendus et ouvre la voie à de nouveaux partenariats « dans un esprit de respect mutuel ». Cette réconciliation, observée par le Premier ministre Allamaye Halina et l’ambassadeur de l’Union européenne, intervient après le gel par Bruxelles de vingt millions d’euros de financements destinés à la conservation. L’épisode, aussi rapide que mouvementé, montre que même en matière de protection de la nature, mieux vaut négocier que rugir.