- Côte d’Or : la première battue de la saison de chasse s’est tenue jeudi matin dans la combe à la Serpent, sur les hauteurs de Dijon. Cette opération, organisée par la ville, vise à déstabiliser la population de sangliers, devenue trop importante. Trois autres battues sont prévues d’ici mars 2026 dans ce secteur très fréquenté par les promeneurs. Pour garantir la sécurité, plusieurs accès routiers et piétons ont été fermés de 7 h à 13 h, notamment les sentiers de randonnée, pistes cyclables et itinéraires équestres. La circulation automobile a également été ralentie à 50 km/h entre la sortie de Dijon et le rond-point de Corcelles-les-Monts. Ces restrictions s’appuient sur des arrêtés municipaux pris conjointement par Dijon, Corcelles-les-Monts et Plombières-lès-Dijon. Un dispositif de contrôle et une signalétique spécifique ont été déployés sur place. La ville appelle les habitants à la prudence et rappelle que ces chasses régulées ont pour but de limiter les dégâts agricoles et les risques d’accidents de la route, tout en préservant l’équilibre entre faune sauvage et sécurité publique.
- Doubs : le 31 octobre, une randonnée a mal tourné à Métabief, dans le Haut-Doubs. Vers 12h30, un couple de promeneurs marchait près du téléski « Paradis » lorsqu’un sanglier a surgi soudainement des fourrés et a foncé droit sur eux.
L’homme, âgé d’une cinquantaine d’années, a été grièvement blessé à la cuisse, victime d’une plaie profonde d’une quinzaine de centimètres. Sa compagne, légèrement touchée, a réussi à se réfugier dans un chalet de stockage tout proche, d’où elle a alerté les secours. Rapidement arrivés sur place, les sapeurs-pompiers et une équipe du SMUR ont pris en charge la victime, évacuée vers l’hôpital de Pontarlier. Son pronostic vital n’est pas engagé. Après l’attaque, le sanglier a disparu dans la forêt, emportant le sac du couple. Cette agression rare rappelle la dangerosité potentielle de ces animaux, notamment en période de rut ou lorsqu’ils se sentent menacés. Les autorités appellent les randonneurs à la prudence dans les zones boisées, particulièrement à l’approche de l’hiver.
- Gard : le 3 novembre 2025, la Camargue a officiellement adressé au ministère de la Transition écologique une lettre d’intention pour présenter sa candidature à l’inscription au patrimoine naturel mondial de l’Unesco. Selon un communiqué daté du 5 novembre, cette démarche est portée par l’association « La Camargue à l’Unesco », soutenue par une dizaine d’élus locaux des départements du Gard et des Bouches-du-Rhône.
Cette initiative vise à valoriser l’exceptionnelle richesse écologique et culturelle de ce territoire unique, situé entre le Rhône et la Méditerranée. La Camargue abrite une biodiversité remarquable, notamment ses flamants roses emblématiques, ses chevaux et taureaux, ainsi que de vastes zones humides essentielles à l’équilibre écologique régional. L’inscription à l’Unesco permettrait de renforcer la protection de ces milieux fragiles face au changement climatique, à l’urbanisation et à la pression touristique. Le dossier, actuellement en phase préparatoire, devra démontrer la valeur universelle exceptionnelle de la Camargue avant d’être soumis à l’examen du Comité du patrimoine mondial dans les prochaines années.
- Gers : élus et chasseurs unis pour défendre la traditionnelle chasse à la palombe aux filets, aussi appelée « palombière », qui suscite une vive mobilisation. Face aux recours déposés par la Commission européenne et plusieurs associations de défense des animaux, les chasseurs locaux dénoncent une remise en cause d’un patrimoine culturel ancestral profondément enraciné dans la vie rurale du Sud-Ouest. En réaction, plusieurs conseils municipaux du département ont récemment voté des motions de soutien à cette pratique. Les élus y voient un enjeu identitaire autant qu’économique, rappelant que la chasse traditionnelle participe à l’entretien des forêts et au dynamisme des campagnes. Les opposants, eux, soulignent que ces méthodes de capture ne sont pas conformes au droit européen, qui interdit les techniques non sélectives. Entre attachement aux traditions et respect de la réglementation, le débat reste vif. Les chasseurs gersois appellent l’État à défendre leur cause auprès de Bruxelles.
- Ille et Vilaine : dans la nuit du dimanche 2 novembre, un sanglier a provoqué un accident sur la RD 137, entre Rennes et Saint-Malo, à hauteur de Tinténiac. Vers 1 h 30 du matin, l’animal a traversé la route, causant un carambolage impliquant cinq véhicules. Deux personnes ont été légèrement blessées et transportées à l’hôpital par les pompiers. L’accident illustre le problème croissant des sangliers sur cette voie express : depuis le début de l’année, la préfecture signale déjà au moins six accidents et sept divagations d’animaux, malgré l’organisation de battue administrative à laquelle avaient participé plus de 150 chasseurs, permettant l’abattage d’une cinquantaine d’animaux. Cet accident rappelle la nécessité de rester vigilant sur ce type de routes et souligne les risques récurrents liés à la présence des animaux, actuellement en plein rut.
- Ille et Vilaine encore : l’enquête se poursuit après les mystérieux tirs survenus samedi 1er novembre 2025 dans la forêt de Fougères. Le mercredi 5 novembre, le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet, a confirmé que dix véhicules avaient été touchés alors qu’ils circulaient sur la route départementale 177, à hauteur de Landéan. Selon les premiers éléments, les impacts se concentrent sur la carrosserie des voitures, parfois sur les vitres : « Dans un cas, une custode a été brisée », précise le magistrat. Plusieurs conducteurs, dont deux femmes particulièrement choquées, ont déposé plainte auprès de la gendarmerie, qui poursuit ses investigations. Aucune victime n’est à déplorer, mais la série de tirs, survenue à la tombée de la nuit, a semé l’inquiétude parmi les automobilistes. Les enquêteurs écartent pour l’instant la piste d’un accident de chasse, notamment en raison de l’heure des faits et privilégient un acte volontaire, ce que devrait préciser l’origine exacte des projectiles.
- Loiret : le dimanche 2 novembre 2025, lors d’une battue organisée aux abords de la forêt domaniale d’Ouzouer sur Loire, la présidente de la société de chasse locale, Carole Blondeau, a prélevé un sanglier d’un poids fort honorable de 182 kg.
L’animal, repéré et chassé par les chiens de l’équipe, pis la fuite et passa à proximité d’un mirador. Un premier tir l’a atteint, mais il continua sur sa lancée avant qu’une seconde balle mette fin à la fuite. Il a fallu cinq personnes, des sangles et une solide remorque pour amener le sanglier au pavillon de chasse où le peson a confirmé le poids. Une journée à insérer dans l’album des souvenirs pour l’équipe de chasse d’Ouzouer-sur-Loire, où un tel animal n’avait encore jamais été prélevé.
- Haute-Marne : le Tribunal des Conflits a tranché le différend opposant la FDC 52 à la commune de Villiers-en-Lieu. La FDC réclamait à la commune le paiement de 3 668,91 € au titre de diverses contributions liées à la saison de chasse 2021-2022, notamment la contribution territoriale, les bracelets chevreuil et sanglier et l’adhésion au territoire. Après plusieurs refus de paiement, la FDC 52 avait saisi le Tribunal judiciaire de Chaumont, qui s’était déclaré incompétent, puis le Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne, lequel avait renvoyé la question de compétence au Tribunal des conflits. Ce dernier a rappelé que, bien que les FDC soient des organismes de droit privé exerçant certaines missions de service public, les actions en paiement de cotisations et contributions relèvent de leur gestion interne. Par conséquent, ces litiges relèvent de la juridiction judiciaire et non administrative. Le Tribunal a donc annulé les décisions précédentes et renvoyé l’affaire devant le juge des contentieux de la protection de Saint-Dizier, confirmant la compétence de l’ordre judiciaire pour cette demande.
- Nièvre : dans le département, la chasse reste une pratique ancrée et structurante, avec près de 7 000 adhérents et un rôle essentiel dans la régulation des espèces et la prévention des dégâts agricoles. Le 3 novembre 2025, une convention inédite a été signée entre le Conseil départemental et la Fédération départementale des chasseurs, marquant un nouveau cap dans la coopération entre acteurs publics et monde cynégétique.
Cette initiative, portée par Fabien Bazin, président du Département, et Bernard Perrin, président de la FDC, vise à valoriser les compétences et l’expertise des chasseurs au service des territoires. Le partenariat s’appuie sur des actions concrètes : sécurité routière face aux collisions avec le gibier, préservation des infrastructures fragilisées par la faune sauvage, ou encore protection de la continuité écologique le long du canal du Nivernais. Au-delà de l’aspect technique, cette convention entend réhabiliter l’image de la chasse et rappeler son rôle social et environnemental dans un département rural où les traditions, la nature et la solidarité demeurent indissociables.
- Orne : jusqu’au 26 avril 2026, le Château de Carrouges présente l’exposition « Églantine Lemaître, sculptrice animalière : Du courre… au salon ». Dans les salles de chasse du château est mis en valeur un haut-relief en plâtre intitulé « L’hallali », primé à l’Exposition universelle de 1889 à Paris.
L’artiste, née en 1852 et décédée en 1926, s’était illustrée dès 1884 au Salon des Artistes Français, obtenant des mentions honorables en 1886 et 1889, puis participant à l’exposition universelle de 1889. On y découvre également dans les salons historiques plusieurs de ses sculptures en bronze, plâtre ou terre cuite représentant chiens, chats et scènes de chasse, où se déploie son sens aigu de l’observation naturaliste. Le relief « L’hallali » et les groupes canins déjà déposés par le château royal de Blois complètent cet espace dédié à la vénerie, illustrant la virtuosité de Lemaître dans la capture de l’élan, des muscles et des attitudes des animaux. L’exposition invite à une redécouverte raffinée d’une artiste de la Belle Époque.
- Rhône : comme en 2024, les chasseurs d’Aveize et d’autres sociétés voisines des monts du Lyonnais ont choisi de ne prélever aucun lièvre cette saison. Une décision volontaire, motivée par la baisse continue des effectifs observée ces dernières années. En 2024, seuls neuf lièvres avaient été tirés, un chiffre révélateur du déclin de l’espèce dans la région.
Selon Cécile Callou, spécialiste au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), cette prudence est justifiée : « Les populations de lièvre d’Europe connaissent localement des baisses préoccupantes, notamment dans les zones d’agriculture intensive ». Cependant, l’espèce n’est pas globalement menacée à l’échelle nationale. La scientifique souligne que « des pratiques agricoles plus diversifiées et des périodes de chasse adaptées peuvent permettre un rétablissement local ». À Aveize, la suspension des prélèvements s’inscrit donc dans une démarche de gestion raisonnée et exemplaire.
- Haute-Savoie : à Chavanod, la violence des attaques a provoqué colère et découragement parmi les éleveurs. En l’espace d’un week-end, un loup a tué six brebis dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre, puis quatre autres dans la nuit du 2 au 3 novembre. Parmi les victimes, toutes des femelles gestantes, et deux agneaux, accentuant le préjudice humain et économique. Michel Duc, l’exploitant touché, parle d’un « carnage » : au-delà de l’indemnisation partielle annoncée, il anticipe une perte totale d’environ vingt têtes liées à la chaîne de reproduction. Face à l’émotion, la préfecture autorise des tirs d’effarouchement, une mesure jugée insuffisante par les éleveurs. « On en a assez », répètent-ils, réclamant des réponses plus fermes : contrôle renforcé, droit de défense élargi, dispositifs préventifs soutenus financièrement. Le ras-le-bol monte : pour ces paysans, la coexistence avec le prédateur devient intenable, ils demandent à l’État des actions concrètes et rapides pour protéger leurs troupeaux et leurs moyens de subsistance et menacent d'amplifier la contestation locale.
- Haute-Savoie encore : un dramatique accident de chasse s’est produit jeudi 6 novembre en fin de journée dans les bois de Margencel. Un homme d’une soixantaine d’années, originaire du Chablais, a perdu la vie alors qu’il participait à une battue en compagnie d’un autre chasseur. Selon les premières constatations, il aurait glissé sur un terrain pentu, provoquant le départ accidentel de son arme. Le tir lui aurait été fatal. Ne le voyant pas revenir, son compagnon de chasse a donné l’alerte aux secours. À leur arrivée, les gendarmes n’ont pu que constater le décès de la victime. Un important dispositif a été mobilisé, comprenant la brigade de gendarmerie de Sciez, le peloton de surveillance et d’intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Thonon-les-Bains ainsi que la cellule d’investigation criminelle d’Annecy. L’enquête, confiée à la brigade de Sciez, privilégie à ce stade la piste accidentelle. Une autopsie doit être pratiquée prochainement afin de confirmer les circonstances exactes de ce tragique incident.
- Somme : un sanglier exceptionnel de 180 kg a été abattu le lundi 3 novembre à Curlu, entre Albert et Péronne. Selon les chasseurs présents, il s’agit probablement de l’un des trois plus gros sangliers prélevés sur le département. L’animal a été localisé et abattu lors d’une battue organisée dans la zone forestière et les champs environnants, très fréquentée par les bêtes noires. Les autorités locales et les spécialistes ont procédé à une expertise afin de confirmer son âge exact, son poids précis et son état de santé. Cette découverte attire l’attention sur la densité et la taille parfois exceptionnelle des sangliers, phénomène lié à l’abondance de nourriture. Les chasseurs, eux, rappellent la vigilance nécessaire lors des battues, et les habitants sont invités à signaler toute observation d’animaux de grande taille, afin de mieux comprendre leur présence et limiter les risques.
A l’étranger
- Afrique du Sud : les chasseurs qui prévoient un safari en Afrique du Sud pour l’éléphant, le léopard ou le rhinocéros noir doivent faire face à des retards importants dans l’attribution des quotas d’exportation CITES pour ces espèces. La Wildlife Ranching of South Africa Association (WRSA) a récemment saisi la justice, contestant le processus de fixation et les délais du quota 2024-2025, ce qui a entraîné un nouveau report. Le ministre des Forêts, de la Pêche et de l’Environnement, le Dr Dion George, a annoncé qu’aucun quota ne serait délivré tant que l’affaire, actuellement devant la Haute Cour du Gauteng, ne serait résolue. La procédure pourrait durer plusieurs années. En pratique, l’absence de quota empêche l’exportation des trophées pour cette saison et aucun permis provincial n’a été délivré pour le léopard ou le rhinocéros noir. La chasse au rhinocéros blanc n’est pas affectée. L’Association des chasseurs professionnels d’Afrique du Sud (PHASA), non impliquée dans le procès, a demandé au ministère de préparer dès maintenant le quota 2026-2027 via un processus transparent, afin de sécuriser les opérateurs de chasse, la conservation et les communautés locales.
- Belgique : victoire pour les chasseurs belges face à la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux (LRBPO). Le 23 octobre, le Conseil d’État a rejeté la demande de suspension de l’arrêté quinquennal d’ouverture de la chasse 2025-2030, contesté par la LRBPO, qui le jugeait insuffisant au regard des enjeux climatiques.
Le Royal Saint-Hubert Club de Belgique, intervenu pour défendre les chasseurs, s’est félicité de la décision, qui permet la poursuite de la chasse au pigeon ramier et la préparation des opérations pour la perdrix. Cette décision intervient après l’annulation, en juillet dernier, du plan de gestion de la perdrix grise adopté par l’administration wallonne. Le Conseil d’État avait estimé que ce plan mettait en danger l’espèce sur les plans sanitaire et génétique, empêchant toute ouverture de chasse à la perdrix en 2025. La chasse à la sarcelle avait déjà été interdite auparavant. Anne-Catherine Dalcq, ministre wallonne en charge de la Chasse, a précisé que ce report n’était « pas un renoncement », mais une étape pour établir une base juridique solide. Les chasseurs, engagés depuis plusieurs années pour assurer la présence durable de la perdrix grise en Wallonie, pourront ainsi bénéficier d’une ouverture possible dès 2026, garantissant la gestion durable des espèces et la sécurité juridique des territoires concernés.
- Espagne : 27 chiens de chasse ont été retrouvés morts à bord d’un bateau reliant Barcelone à l’île de Majorque. La traversée, qui s’est déroulée samedi dernier, impliquait 36 animaux, dont neuf ont été retrouvés en état critique, semi-conscients ou en asphyxie. La découverte a été faite par leurs propriétaires, qui ont immédiatement alerté la société maritime et la Guardia Civil, déclenchant une enquête. Les chiens accompagnaient des chasseurs se rendant sur l’île pour des activités de chasse. Selon les premiers éléments de l’enquête, le transport a été assuré par la société catalane We Travel Home. Les chiens de chasse doivent, pour ce type de trajet, voyager dans une zone spécifique du navire équipée d’un système de ventilation. Or, il semblerait que ce dispositif n’ait pas été activé, provoquant la suffocation de la majorité des animaux. La Fédération de chasse des Baléares a rapidement réagi à ce drame, dénonçant la négligence et la nécessité de mesures strictes pour le transport des animaux. Les dépouilles des chiens décédés ont été incinérées. La Guardia Civil poursuit son enquête pour déterminer les responsabilités exactes dans ce tragique incident, qui souligne les dangers du transport maritime d’animaux vivants sans précaution.
- Suisse : après un été marqué par de nombreux conflits autour de la présence du loup sur les alpages romands, l’automne est désormais celui de la régulation, largement exploitée par les cantons concernés. À ce jour, 22 loups ont déjà été abattus, et certains pourraient encore l’être avant la fermeture de la fenêtre de tir, prévue le 31 janvier. Dans le canton de Vaud, la meute du Mont-Tendre, très active durant l’été, fait l’objet d’une régulation totale. Huit membres supposés de la meute étaient visés : depuis septembre, sept loups ont été tirés, dont trois louveteaux, deux louves et deux loups adultes. L’un d’eux, M351, surnommé « inarrêtable », reste en liberté et pourrait être responsable des attaques qui se poursuivent, selon Frédéric Hofmann, chef de la section chasse, pêche et espèces. Des analyses ADN sont en cours pour déterminer si la meute compte deux à trois individus supplémentaires. Dans le canton de Neuchâtel, la meute de La Brévine a fait l’objet d’un tir de régulation autorisé par le canton et validé par l’Office fédéral de l’environnement le 10 septembre. Quatre des six jeunes loups ont été abattus entre le 23 septembre et le 23 octobre, suite aux attaques répétées de génisses dans les pâturages locaux. Cette régulation respecte l’ordonnance fédérale qui permet l’abattage des deux tiers des jeunes loups.
- Taïwan : après sept ans de lutte, la peste porcine africaine (PPA) a frappé Taïwan pour la première fois. Le 22 octobre, le ministère de l’Agriculture a confirmé le cas, mettant fin à une période de protection exemplaire depuis la propagation de la maladie en Chine en août 2018. Dès cette date, l’île avait mis en place des contrôles stricts aux frontières et des inspections internes rigoureuses, permettant en mai dernier à Taïwan d’être officiellement reconnu, lors de l’assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) à Paris, comme indemne de peste porcine africaine, de peste porcine classique et de fièvre aphteuse. Taïwan était alors le seul pays d’Asie à bénéficier de cette triple reconnaissance, marquant la fin de plus de vingt ans d’efforts pour sécuriser son élevage porcin. L’histoire porcine taïwanaise reste marquée par l’épidémie de fièvre aphteuse de 1997, qui avait provoqué des pertes économiques colossales et l’interdiction des exportations pendant plus de vingt ans. Depuis, le pays a patiemment reconstruit sa filière et commencé à exporter de nouveau. L’apparition récente de la PPA, liée vraisemblablement à des restes alimentaires, mobilise aujourd’hui l’ensemble des acteurs pour protéger le secteur et limiter les conséquences économiques et sanitaires.