- Gard : le Tribunal administratif de Nîmes a rendu une décision sans équivoque, validant l'arrêté du préfet concernant les nouvelles pratiques de chasse aux sangliers. Cette décision marque un point tournant dans la controverse autour des battues « massives », adoptées par le département, lesquelles remplacent les anciennes battues administratives. Sous ce nouveau régime, les propriétaires terriens sont autorisés à organiser des battues en collaboration avec des chasseurs sélectionnés et sous la supervision des lieutenants de louveterie. Quant aux anti-chasse, ils critiquent vivement cette dérégulation, craignant que l'autonomie accordée aux lieutenants de louveterie ne conduise à des abus sans contrôle préfectoral direct ni vérification externe des motifs de chasse. Cependant, quelques vidéos qui circulent sur le net montrent des cadavres de sangliers abandonnés dans des failles, fossés ou bois en friche, laissés là, à pourrir. Ce spectacle macabre illustre à quel point certaines battues virent au carnage irresponsable, loin de toute éthique de chasse. Ces pratiques indignes salissent l’image de la chasse et trahissent un mépris écœurant pour la vie animale comme pour les règles élémentaires de décence. Les participants à ces massacres, complices par leur silence ou leur inaction, ne méritent ni compréhension, ni excuse. Ces battues ne sauraient être un exutoire pour pulsions morbides, sous couvert de gestion de la faune.
- Loire-Atlantique : les chasseurs de gibier d’eau ont réagi de manière proactive face à l'épizootie de botulisme affectant le lac de Grand-Lieu et la Brière, reportant l'ouverture de la chasse prévue initialement le 2 août 2025. La FDC et les associations locales ont pris cette décision, soulignant leur engagement envers la sécurité environnementale sans attendre les recommandations officielles. Denis Dabo, directeur de la FDC a précisé que la nouvelle date d'ouverture dépendrait de l'évolution de l'épizootie, démontrant ainsi une approche prudente et flexible. À Brière, les chasseurs ont décidé de ne pas commencer la chasse avant le 21 septembre, adoptant une stratégie similaire d'attente et de surveillance. L'épidémie, attribuée aux conditions météorologiques et aux bas niveaux d'eau favorisant la prolifération de la bactérie responsable du botulisme, a déjà causé la mort de plus de 6 700 oiseaux sauvages. D'autres zones du département, comme les marais de Goulaine et Mazerolles, ont été épargnées ou ont pris des mesures préventives, comme le réapprovisionnement en eau et l'augmentation des niveaux d'eau.
- Morbihan : dans le parc refuge des Terres de Nataé, on a appris la naissance de quatre castors. Au bord de l'extinction au début du XXe siècle, les castors d'Europe ont connu un déclin, ne subsistant que dans quelques rares poches en Allemagne et au sud de la Norvège. Grâce aux initiatives de réintroduction et à la protection accrue de leur habitat, leur situation s'est stabilisée. Bien que l'UICN les classe désormais comme « préoccupation mineure », leur présence demeure fragile dans de nombreux écosystèmes. Les quatre nouveaux nés ont été accueillis avec enthousiasme au parc, où ils ont déjà commencé à explorer leur environnement aquatique, suggérant une bonne santé et une adaptation rapide.
- Nièvre : le week-end prochain, le Parc thermal de Saint-Honoré-les-Bains vibrera au rythme du salon « Grand marché Gourmets et Gourmands », où une activité exceptionnelle est prévue. Le samedi 16 août, de 9h00 à 22h30, et le dimanche 17 août, de 10h00 à 18h00, plus de 50 exposants accueilleront les visiteurs pour une expérience culinaire inoubliable. Un délicieux jambon à la broche sera proposé à seulement 8 € l'assiette garnie. L'an passé, lors du précédent salon, les amateurs de musique ont eu le plaisir d'entendre les sonneurs de trompe de chasse, qui ont enchanté les lieux par leur talent et leur convivialité. Cette année, sous la direction de Sylvaine Bertrand et de David Charlier, accompagnés de leurs amis, ils feront à nouveau résonner leurs talentueuses trompes de chasse, captivant tous ceux qui auront le plaisir de les écouter. Ils seront présents dès la fin de la matinée le samedi, animant les allées du marché, parfois près des vignerons, assurant un accompagnement musical parfait pour les dégustations. Leur présence se prolongera jusqu'en fin d'après-midi, laissant ensuite place à la banda « Le Bracass'Band » qui prendra le relais pour animer le repas du samedi soir, et toute la journée du dimanche. Une journée joyeuse et festive en perspective.
- Pas-de-Calais : le jeudi 31 juillet, une intervention peu ordinaire a mobilisé les pompiers, au nord du Touquet-Paris-Plage. En pleine promenade dans la baie de Canche, une cavalière et son cheval se sont retrouvés piégés dans la vase, un danger bien connu dans cette zone marécageuse. Il était un peu plus de 11 h quand les secours ont été appelés. La cavalière a vu sa monture s’enfoncer progressivement, jusqu’à être bloquée au niveau des cuisses, incapable de bouger. Les sapeurs-pompiers, appuyés par des spécialistes du sauvetage aquatique, sont rapidement intervenus. Pendant une trentaine de minutes, ils ont opéré avec calme et méthode pour extraire l’animal sans l’effrayer, ni le blesser. Grâce à leur sang-froid, le cheval a pu être libéré. La cavalière, elle aussi choquée mais indemne, a pu retrouver la terre ferme avec sa monture. Les autorités rappellent l'importance de la prudence et de respecter les zones balisées, notamment à marée descendante.
- Hautes-Pyrénées : lors de vos randonnées en montagne, restez vigilants. L’ours, un risque rare mais réel, nécessite d’adopter des précautions strictes. La France abrite désormais une centaine d’ours bruns vivant à l’état sauvage, principalement dans les Pyrénées centrales, notamment entre l’Ariège, la Haute-Garonne et les Hautes-Pyrénées. Bien que leur présence soit discrète et localisée, le risque de rencontre existe. Il est donc impératif de prendre les plus grandes précautions lors de toute randonnée ou bivouac en zone à ours. Surpris ou se sentant menacé, un ours peut se défendre avec une force redoutable. Ne laissez donc aucune place à l’improvisation : en milieu naturel, un comportement négligent peut déclencher un incident évitable. Les règles de sécurité à adopter : - ne laissez jamais de nourriture près du campement ; - évitez les zones broussailleuses et mal dégagées ; - faites régulièrement du bruit (voix, bâtons) pour signaler votre présence ; - ne tentez jamais d’approcher ou de photographier un ours. En cas de rencontre : - gardez votre calme ; - ne courez pas, parlez lentement, et éloignez-vous sans gestes brusques. Même si la probabilité d’une rencontre est faible, elle n’est pas nulle. En montagne, vous êtes chez l’ours, agissez donc avec la prudence qu’impose ce statut.
- Var : à Hyères, un premier cas d'infection par le virus du Nil occidental a été confirmé. Ce virus, transmis par des moustiques du genre Culex et initialement porté par les oiseaux migrateurs, circule déjà de manière endémique autour du bassin méditerranéen, selon l'Institut Pasteur. La maladie est souvent asymptomatique, touchant environ 80 % des personnes infectées sans symptômes apparents. Cependant, environ une personne sur cinq développe un syndrome pseudo-grippal avec fièvre, douleurs et maux de tête. Dans moins de 1 % des cas, des formes graves peuvent entraîner des complications neurologiques sévères, particulièrement chez les personnes âgées ou immunodéprimées, et conduire à des décès, comme observé dans les zones touchées chaque année. Le virus du Nil occidental a été identifié pour la première fois en France dans les années 1960, avec des foyers sporadiques depuis lors (7 cas dans le Var en 2003, 5 cas équins dans les Pyrénées-Orientales en 2006, 25 cas autochtones en 2018). Cette résurgence inquiète les autorités sanitaires, particulièrement dans les régions méridionales où le climat favorise la reproduction des moustiques. Étant donné l'absence de traitement spécifique ou de vaccin pour l'homme, la prévention repose principalement sur la lutte contre les moustiques et l'utilisation de protections individuelles.
A l’étranger
- Belgique : en raison de délais insuffisants pour la validation de plans de gestion sécurisés, la chasse à la perdrix grise ne sera pas autorisée en Wallonie du 20 septembre au 15 novembre 2025. Pour la ministre en charge de la chasse, Anne-Catherine Dalcq, il s’agit bien d’un report regretté, plutôt qu'un abandon définitif, précisant que : « malgré les efforts concertés avec les associations de chasseurs, il n'a pas été possible d'établir des plans de gestion conformes aux exigences légales dans les délais impartis. Le gouvernement wallon a adopté un plan quinquennal intégrant une ouverture conditionnelle pour la saison 2026, sous réserve que les conseils cynégétiques locaux soumettent des plans de gestion approuvés à temps. Cette approche vise à garantir une base juridique solide pour l'avenir, tout en favorisant la préservation à long terme de la perdrix grise en Wallonie ». Anne-Catherine Dalcq a souligné également que l'importance de cette mesure vise à assurer la durabilité des populations de perdrix grises. Elle a affirmé que les chasseurs, engagés depuis des années dans la conservation de l'espèce, continueront à jouer un rôle déterminant en aménageant et en entretenant les habitats nécessaires. Le Royal Saint-Hubert Club de Belgique et l'Amicale des Chasseurs de la Région Wallonne ont exprimé leur soutien à cette initiative, soulignant l'engagement continu des gestionnaires de territoire de chasse. Ils ont réaffirmé leur détermination à intégrer pleinement leurs efforts dans les futurs plans de gestion, avec une approche axée sur les résultats concrets et adaptée aux réalités locales.
- Canada : « Canards Illimités Canada » (CIC), le plus grand organisme de conservation des terres au pays, est reconnu pour son expertise dans la préservation des milieux humides. En partenariat avec Microsoft Canada, CIC lance trois projets environnementaux majeurs au Québec, visant à restaurer et protéger des écosystèmes humides dans les régions de la Capitale-Nationale et de Chaudière-Appalaches. À Lévis, en collaboration avec Agiro, CIC réorganisera des sentiers non officiels dans un milieu humide protégé pour préserver les habitats sensibles tout en maintenant l’accès à la nature. Le projet inclura des activités de sensibilisation pour la communauté locale. À Donnacona, CIC travaillera avec la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC) pour restaurer un bassin de rétention des eaux pluviales. L’objectif est d’améliorer la qualité de l’eau, de créer des habitats favorables à la biodiversité et d’offrir un lieu d’éducation et de découverte pour les citoyens. Enfin, à Québec, dans le bassin versant de la rivière Lorette, CIC et le CERFO superviseront la plantation de centaines d’arbres et d’arbustes. Ce projet vise à réduire les inondations, améliorer la qualité de l’eau, renforcer la résilience climatique et soutenir la biodiversité. Grâce à l’appui de Microsoft, ces initiatives auront un impact environnemental et social concret, tout en sensibilisant le public à l’importance des milieux humides pour la faune, la flore et les communautés humaines.
- Croatie : dans la municipalité de Jagodnjak, située dans le comté d’Osijek-Baranja, à la suite d'une épidémie de peste porcine africaine (PPA), les inspecteurs vétérinaires ont supervisé, entre le 28 juillet et le 2 août, l’euthanasie de 1 919 porcs répartis sur 144 exploitations. Cinq de ces exploitations n’étaient pas enregistrées et détenaient 25 porcs, et des irrégularités ont été relevées dans 97 fermes, notamment l'absence de déclaration du cheptel, le non-respect des mesures de biosécurité, ainsi que des infrastructures inadaptées. En revanche, 47 exploitations étaient en conformité. Toutes les carcasses ont été éliminées conformément aux normes sanitaires, suivies d’une désinfection des lieux. Les autorités vétérinaires ont rappelé aux éleveurs l'importance de respecter strictement les mesures de biosécurité et de collaborer activement avec les services compétents.
- Danemark : quand le cynisme devient politique alimentaire... C’est ce qu’ose un zoo danois, qui invite les amoureux des bêtes à offrir leur animal de compagnie... pour le déjeuner des fauves. Il fallait oser ! Ça se passe à Aalborg, où le zoo a inventé un moyen à la fois pratique, économique et, osons le dire, un poil macabre, pour nourrir ses fauves. Il invite les particuliers à donner leurs animaux de compagnie non désirés pour en faire du « fourrage » pour ses prédateurs. Poulets, lapins, cochons d’Inde ? Un vrai buffet à volonté pour lions et autres carnassiers. Et si vous avez un poney dépressif qui prend la poussière dans le jardin, ne vous inquiétez pas : il y a une case pour lui aussi, tant qu’il mesure moins de 147 cm et n’a pas vu de véto depuis 30 jours. Dans une envolée d’euphémismes bien empaillés, le zoo promet que les animaux seront « euthanasiés avec précaution par du personnel qualifié ». On visualise déjà le véto en blouse blanche, main sur le cœur, versant une larme avant de transformer Minou en amuse-bouche. L’argument massue ? « Rien n’est gaspillé ». Le comble du recyclage scandinave, version organique du compostage émotionnel... Bref, entre les gestionnaires de zoo trop zélés et les propriétaires d’animaux prêts à troquer des câlins contre des crocs, tout ce joli monde semble avoir perdu non seulement la boule, mais aussi toute notion de décence.
- Suisse : lundi dernier, dans la région de Conches (VS), un loup a été abattu conformément à l'ordonnance révisée sur la chasse. Christophe Darbellay, chef du Département valaisan de l’économie et de la formation (DEF), avait donné l'ordre de procéder à cette mesure le jeudi précédent. La décision faisait suite aux attaques répétées d'un grand prédateur ayant tué sept animaux de rente dans des zones protégées au cours du dernier mois. Les nouvelles dispositions de l'Ordonnance fédérale sur la chasse, en vigueur depuis le 1er février 2025, permettent aux autorités cantonales de déclencher un abattage, après que six ovins ou caprins aient été tués sur une période de quatre mois, qu'ils se trouvent dans des zones protégées ou non protégées. C'est sur cette base que Christophe Darbellay a pris sa décision, après des consultations menées avec le Service de la chasse, de la pêche et de la faune (SCPF), responsable de la régulation des espèces protégées, ainsi qu'avec le Service de l’agriculture (SCA), chargé de la protection des troupeaux.
- Vietnam : Hanoï a accueilli la 20ᵉ réunion du Groupe de travail de l’ASEAN sur la CITES, et l’application des lois sur les espèces sauvages, réunissant les dix États membres, des représentants du Secrétariat de l’ASEAN, ainsi que des organisations internationales et ONG. Cette réunion a souligné l’urgence de renforcer la coopération régionale pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages, un fléau transnational qui affecte gravement la biodiversité, notamment en Asie du Sud-Est. Bui Chinh Nghia, président de la réunion, a rappelé que seule une action conjointe, innovante et durable permettrait de préserver la faune et la flore pour les générations futures. Le groupe de travail, issu de la fusion de l’ASEAN-WEN et de l’AEG-CITES, a examiné la mise en œuvre des recommandations,
la coordination légale, et les propositions en vue de la Conférence des Parties (CoP20). Les pays membres ont partagé leurs progrès malgré les défis, notamment grâce à des campagnes comme l’opération Dragon du Mékong, qui a permis la saisie de cargaisons illégales et le démantèlement de réseaux criminels. Le Vietnam s’est distingué par ses avancées en matière de coordination inter-agences, d’usage de technologies de surveillance, et d’actions concrètes : lutte contre le commerce en ligne, réintroduction d’espèces, campagnes de sensibilisation et formations spécialisées. La réunion a adopté le plan d’actions présenté, fixant les priorités futures pour la protection de la biodiversité dans la région ASEAN.