L’Union européenne à la croisée des chemins avant la COP30

Alors que la COP30 se profile à Belém, l’Union européenne tente de préserver son ambition climatique face aux vents contraires. Le 2 juillet 2025, la Commission européenne a franchi une étape importante en maintenant son objectif de réduction des émissions nettes de gaz à effet de serre à -90 % d’ici 2040, par rapport à 1990. Cette décision fait écho aux recommandations scientifiques, tout en tenant compte d’un contexte politique complexe. Malgré les pressions exercées par certains États membres, dont la France et la Pologne, la Commission n’a pas cédé sur l’objectif global. Pour nombre d’observateurs, il s’agit d’un signal positif. Mais cette ambition s'accompagne de flexibilités, soulignant la nécessité de compromis pour préserver l’unité européenne. Le commissaire au Climat, Wopke Hoekstra, a parcouru les capitales pendant plusieurs mois afin de rallier les États les plus réticents. La proposition finale prévoit ainsi l’usage de crédits carbone internationaux à hauteur de 3 % à partir de 2036. La France, par la voix d’Emmanuel Macron, avait appelé à repousser les discussions sur l’objectif 2040, exigeant des garanties sur le soutien à l’énergie nucléaire. D'autres pays, comme la Hongrie, la République tchèque ou l’Italie, plaident pour une révision à la baisse de l’ambition européenne. La présidence danoise de l’UE, entamée le 1er juillet, espère conclure un accord sur ce texte d’ici septembre.