En Suisse, une étude menée au plan national sur les proies consommées par les loups, a livré quelques surprises. Sur 347 échantillons de fèces de ces prédateurs analysées, 83% des proies sont des animaux sauvages et 17% des animaux de rente. La fondation Kora, qui publie l'étude, précise toutefois que rien ne permet d'affirmer que tout ce qui a été mangé a été tué par les loups, qui peuvent aussi consommer de la charogne. Dans le détail, les loups suisses mangent en moyenne 36% de cerfs, qui constituent leur principale source de nourriture. Les chamois et les chevreuils complètent le podium avec respectivement 20% et 18%, les renards 3%, les sangliers 2%, et les lièvres, marmottes et bouquetins 1% chacun. Enfin, pour ce qui est des animaux de rente, les repas des loups se composent de 11% de moutons (15% l'été et 9% en hiver) et de 3% de bovins. En Valais, c'est le chamois qui est le plus consommé (30%), alors que le taux de moutons est légèrement plus élevé que la moyenne nationale suisse, avec 13%. À noter que les analyses ont été réalisées par l'Université de Lausanne. Actuellement, 35 meutes de loups évoluent sur le territoire suisse, dont plusieurs sont transfrontalières avec la France et l’Italie. La majorité des meutes sont comptabilisées dans les Alpes, au sud de la Suisse : 13 sont installées en Valais et 15 autres aux Grisons, au Tessin et dans le canton de Glaris.