Le tir de battue

Il s’agit bien souvent d’un tir instinctif sur une cible furtive. L’arme, basculante ou à canon fixe, doit avoir une ergonomie adaptée pour trouver sa place instantanément au creux de l’épaule du tireur. Partant de là, la bande de battue ou l’optique devra permettre, sans hésitation, de pointer immédiatement le gibier, tout en conservant un œil sur l’environnement, pour des raisons évidentes de sécurité. Avec la visée ouverte, trois points sont à aligner : la hausse, le guidon et le gibier. Malheureusement, l’œil humain est ainsi fait que seuls deux d’entre eux seront nets : soit la hausse et le guidon, soit le guidon et le gibier. Et là, il faut déjà choisir. Le plus efficace est incontestablement de focaliser la netteté sur les éléments les plus petits (hausse et guidon). Le troisième point (le gibier) sera flou, mais comme il est plus volumineux, sa perception visuelle en souffrira peu. Avec un appareil de type Aimpoint, le point rouge se superposera au gibier, matérialisant le point d’impact. Cet équipement recueille le plus de suffrages, en raison de son efficacité. Quant à la lunette « de battue », avec réticule ou point central lumineux, elle offre une visée assez proche du point rouge, à la différence que la distance entre l’œil et l’oculaire doit être parfaitement ajustée pour bénéficier complètement du champ de visée.

Le tir d’affût

C’est certainement celui qui peut paraître le plus facile et pourtant… Il faut savoir qu’à partir de la cinquantaine d’années, la pupille ne peut se dilater au-delà de 4 mm. Il n’est donc pas nécessaire de rechercher des optiques avec des pupilles de sortie d’un diamètre maximum, car l’œil ne peut capter plus que ses capacités. A qualité égale, une optique de même grossissement avec un objectif de 50 mm, sera aussi performante qu’une autre avec un objectif de 56 mm, mais la première sera moins coûteuse que la seconde. Pour les tirs en début ou fin de journée, ou par temps sombre, la prise de visée sera favorisée par un réticule illuminé. Mais dans ce domaine, la qualité et la finesse de la lumière émise à l’intérieur de l’appareil seront déterminantes. Les plus grandes marques proposent ce type de réticule et maîtrisent correctement la qualité de l’illumination qui ne doit ni « baver », ni « éblouir ». Dans la majorité des cas, pour un tir posé, on dispose de plus de temps pour placer une belle balle. La prise de visée sur appui devra donc être stabilisée et le chasseur, s’il est haut perché dans un mirador, devra tenir compte de l’incidence de l’angle formé entre le gibier et le ligne de visée, qui fait souvent des balles trop basses. Pour conclure, on dira que pour prendre une visée sûre, rapide, précise et fiable, rien ne remplace l’entraînement qui peut se pratiquer « à sec », à la maison. Les exercices doivent être courts mais fréquents et réguliers, et pour confirmer, un passage au stand constitue un complément indispensable.