De la beauté plastique des bois à la cotation, il y a un grand pas à franchir. En témoignent les deux premiers trophées de brocards français, qui illustrent à merveille l’équivoque qui existe entre la beauté d’un trophée due à son harmonie, et son aspect imposant qui rapporte plus de points qu’une belle géométrie. En ce qui concerne la cotation d’un trophée de brocard, les mensurations se divisent en deux parties. La première, qui est composée de la moyenne de la longueur des merrains et de leur envergure, caractérise la géométrie des bois. La seconde, où figurent le poids des bois à sec et leur volume, particularise l’ampleur du trophée. Cependant, les deux familles n’ont pas la même importance en terme de points. La moyenne de la longueur des merrains est affectée d’un coefficient de 0,5. Cela signifie qu’un écart très conséquent de 10 cm entre deux trophées, ne les sépare finalement que de 5 points. A contrario, le volume exprimé en millilitres est doté d’un coefficient de 0,3, ce qui fait qu’une petite différence de seulement 50 millilitres provoque un écart de 15 points. Il apparaît donc clairement que, pour ceux qui ont établi le barème CIC propre au chevreuil, un trophée de brocard doit avant tout être imposant pour « marquer » des points. Certes, il s’agit d’un choix discutable, mais ce système présente l’avantage d’exister et donc de servir de base de référence. D’autre part, même si les coefficients affectés respectivement à la géométrie et à l’ampleur sont discutables, ils présentent tout de même l’intérêt de l’objectivité des mesures qui elles, sont incontestables.