Depuis les années 1960, le concept de bien-être animal a évolué parallèlement aux avancées scientifiques sur le stress. L’évaluation du bien-être repose sur la manière dont les animaux réagissent aux défis de leur environnement. Le stress, notamment dans ses formes physiologiques, illustre cette complexité, qui rend l’évaluation difficile. Historiquement, la notion de bien-être animal s’est formalisée suite aux critiques éthiques sur les pratiques industrielles et zoologiques. Le rapport Brambell de 1965 a introduit le cadre des cinq libertés, axé sur l’absence de souffrances. Mais, jugé incomplet, car centré sur les états négatifs, il a été enrichi par le modèle des cinq domaines, qui inclut l’état mental de l’animal et reconnaît les expériences positives. De nouveaux concepts ont émergé, comme celui d’une « vie digne d’être vécue » ou de la « qualité de vie », apportant une dimension temporelle et dynamique au bien-être. Le « Dynamic Animal Welfare Concept (DAWCon) intègre donc les émotions, la santé et le comportement, pour une évaluation plus complète. Cependant, des recherches récentes montrent que les niveaux de glucocorticoïdes ne sont pas toujours de bons indicateurs du bien-être : ils peuvent augmenter aussi bien en cas de douleur qu’en situation plaisante. Cela souligne la nécessité d’intégrer plusieurs dimensions (comportementales, physiologiques, émotionnelles) dans l’évaluation du bien-être animal, du travail en perspective pour les chercheurs...