Le 24 octobre, Monique Barbut, nouvelle ministre de la Transition écologique (et ministre de tutelle de la chasse), a fait sa première apparition devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Ancienne directrice du WWF France et figure reconnue des négociations internationales sur le climat, elle a défendu une vision pragmatique et participative de l’écologie : « Je ne suis pas pour une écologie punitive, mais pour une écologie à laquelle les gens adhèrent ». Son approche repose sur le dialogue et la conciliation, notamment entre acteurs économiques, collectivités locales et monde rural, un message attentif aux enjeux de la biodiversité et de la chasse, domaines où les tensions sont souvent vives. Elle souhaite ainsi réconcilier les citoyens avec les politiques environnementales, en particulier dans les territoires ruraux où la chasse, la gestion des espaces naturels et la protection de la faune sont intimement liées. La ministre entend également renforcer la cohérence des politiques énergétiques et environnementales. Elle assume un mix associant nucléaire et renouvelables pour garantir à la fois souveraineté énergétique et réduction des émissions. En parallèle, elle fait de l’adaptation au changement climatique une urgence absolue, avec des actions locales en faveur de la protection des sols, de l’eau et des milieux naturels. Sur le plan budgétaire, la ministre défend un budget stable de 8,4 milliards d’euros, tout en reconnaissant qu’il reste perfectible.