À l'issue d'une enquête étalée sur deux ans, six chasseurs ont été arrêtés en février dernier pour des accusations de braconnage particulièrement graves commis en Sologne. Après avoir passé 48 heures en garde à vue, ils ont été placés sous contrôle judiciaire en attendant leur jugement. Hier, mercredi 30 avril, ils comparaissaient devant le Tribunal de Châteauroux, confrontés à une audience où les opposants à la chasse et les partisans de cette activité étaient représentés en nombre. Cependant, le procès a pris une tournure inattendue : un vice de procédure lié à l'utilisation de pièges photographiques a conduit à l'acquittement complet des six accusés poursuivis pour braconnage. Le Tribunal correctionnel de Châteauroux devait statuer sur l'une des premières affaires traitées par le tout nouveau pôle régional environnemental. Les prévenus étaient accusés de chasse illégale nocturne depuis des véhicules, parfois en percutant délibérément des animaux sauvages. Pourtant, l'attention s'est soudainement portée sur la validité des méthodes d'enquête utilisées. La défense a argumenté vigoureusement que les caméras de surveillance, utilisées par les agents de l'OFB pour identifier les suspects, avaient été installées sans l'autorisation formelle d'un magistrat. Cet argument a été crucial : selon la défense, cette pratique violait le droit à la vie privée, tel que protégé par l'article 8 de la Convention européenne des droits de l'homme. Malgré les efforts du Parquet, qui faisait valoir une autorisation verbale accordée lors de la procédure, le tribunal a tranché en faveur de la défense. Toutes les preuves obtenues à partir des pièges photos ont été jugées irrecevables. Et puisque ces images avaient été à la base des interpellations et des perquisitions, l'intégralité du dossier s'est effondrée. Les six hommes ont été relaxés, mais le Parquet envisage de faire appel...
alabillebaude
La chasse... demain !