Les « 5,6 mm Â» ou .224

Bien que le 5,6 x 50 R Magnum soit parfaitement adapté, il convient d’employer une balle d’au moins 3,56 g ou mieux encore, une 4,08 g, baptisée 4,10 en chargement RWS. Sa vitesse initiale de 888 m/s avec une énergie de 164 kgm, permet un tir jusqu’à environ 100 à 120 m, où la vitesse restante sera encore de l’ordre de 750 m/s pour une énergie de 1147 j, suffisante pour tuer proprement un brocard avec une balle bien placée. On peut également classer le 222 Remington parmi les calibres « limite basse Â» pour le tir du petit cervidé. L’avantage de ce calibre tient essentiellement au fait qu’il ne provoque pratiquement pas de recul, donc pas ou beaucoup moins d’appréhension au moment du lâcher de la balle. Le 22-250 est incontestablement nettement mieux approprié en tirant des balles de 3,9 g. Il est un peu plus viril et très efficace… pour celui qui sait parfaitement où placer ses balles.

 

Les « 6 mm Â» ou .243

Les calibres situés juste au-dessus des 5,6 mm, en matière de diamètre de projectile, sont les 6 mm. Parmi ceux-ci, il faut citer le 6 x 62 Frères, le 243 Winchester, le 244 Remington, le 6 mm Remington et le 240 Weatherby Magnum, qui sont en fait des 6,17/6,18 mm. Leurs balles pèsent de 4,54 g à 6,8 g. Le 6 x 70 R, pour carabine basculante, offre des performances médiocres et ne présente que peu d’intérêt.

 

Les « 6,5 mm Â» ou .264

Viennent ensuite les 6,5 mm, qui mesurent en réalité 6,70 mm à fond de rayures. Le plus connu en Europe de l’ouest est le 6,5 x 57, alors qu’en Scandinavie c’est le 6,5 x 55, anciennement classé calibre de guerre en France. Tous les 6,5 sont donc parfaitement appropriés au tir du chevreuil. Les balles de ce calibre pèsent entre 6 et 10,4 g soit 93 à 160 grains. Dans cette gamme, les balles de 108 à 130 grains (7 g à 8,4 g) sont les plus appropriées.

 

Les « 270 Â» ou .277

Nous en arrivons au « 270 Â», qui est en réalité un .277 soit 7,04 mm, donc un vrai 7 mm. Dans ce diamètre relativement marginal, seuls trois calibres sont commercialisés : le 270 Winchester, le 270 WSM et le 270 Weatherby Magnum. Le 270 Winchester est probablement le calibre le plus polyvalent pour la chasse du chevreuil. Il est cependant supplanté par le 270 WSM, dont les performances sont, grosso modo à la distance de 200 mètres, identiques à celles du 270 Winchester… à la distance de 100 mètres. Avec des balles de 8,4 g (130 grains), il permet des tirs à grande distance en utilisant des balles pointues avec l’arrière fuyant (Pointed Boat Tail ou encore SPBT). Ces balles ont une densité de section suffisante et un profil particulièrement adapté à la conservation de la vitesse. Leur utilisation fera merveille sur les chevreuils de plaine, pas toujours approchables aisément.

 

Les autres « 7 mm Â» ou .284

En abordant ces calibres, nous allons considérer tous les 7,21 mm ou 284 millièmes de pouces pour les anglo-saxons. Ils conviennent parfaitement pour tirer le chevreuil, que ce soit le 7 x 57 (ex 1ère catégorie), le 7 x 57 R, le 7 x 65 R ou le 7 x 64, calibres européens, ou encore les 280 Remington, 284 Winchester, 7.08 Remington et 7 mm Remington magnum, originaires des USA, en ne citant que les plus connus. Il conviendra seulement d’adapter le poids des balles au gibier, c’est à dire qu’il n’est nullement nécessaire de dépasser le poids de 9,72 g ou 150 grains pour obtenir d’excellents résultats. Les balles de 120 grains (7,8 g) et 140 grains (9,072 g) seront à privilégier.

 

Les « gros Â» calibres

Certains chasseurs, qui ne pratiquent que la chasse en battue, sont très souvent équipés de calibres plus conséquents qui vont du 300 Winchester magnum aux 9,3x62 et 74 R, voire au 375 HH Magnum. Ces calibres, nettement surpuissants pour la chasse du brocard, peuvent cependant être employés… à la condition de savoir parfaitement placer ses balles, exactement en arrière de l’épaule, au niveau des poumons, en veillant à ce que l’animal soit parfaitement perpendiculaire à l’axe du tir, si l’on ne veut prendre le risque de dégâts de venaison incompatibles avec la valorisation de cette dernière. Il ne faut pas oublier que le tir d’été du chevreuil s’effectue en général sur un animal arrêté ou en très faible mouvement. Cette situation fait penser au tir à la cible, où la peur du recul provoque certaines crispations tout à fait nuisibles à la précision. Il faudra tenir compte de ce paramètre, si l’on utilise un puissant calibre de battue.