Cela nécessite une communication ouverte, pédagogique et parfois autocritique, capable de refléter les valeurs modernes de respect animal et de conservation écologique. De plus, en se professionnalisant davantage dans la gestion des espèces, en publiant des données transparentes sur leur impact écologique positif, les chasseurs peuvent regagner la crédibilité nécessaire pour participer activement à la gestion écologique du territoire. Des alliances inattendues avec d'autres acteurs de la conservation et de l'environnement pourraient également ouvrir de nouvelles perspectives. Collaborer avec des écologistes non intégristes, des agriculteurs, des naturalistes, des vétérinaires, sur des objectifs communs, tels que la lutte contre les espèces invasives ou la préservation des habitats naturels peut renforcer la légitimité de la chasse dans le débat public. De même, la révision et l'adaptation de certaines pratiques controversées pour mieux répondre aux attentes sociétales actuelles contribueront à changer les perceptions négatives. Enfin, en mettant en avant la nouvelle génération de chasseurs, plus diversifiée et consciente de l'environnement, il est possible de revitaliser une image souvent perçue comme vieillissante et masculine. Ces jeunes chasseurs peuvent jouer un rôle déterminant en incarnant un renouveau, en adaptant le langage et les pratiques de la chasse, pour qu'ils résonnent positivement auprès du grand public. Bien que confrontés à une marginalisation croissante, les chasseurs ne sont pas condamnés à rester les parias du débat public. En repensant profondément leur communication, en adaptant leurs pratiques et en montrant leur engagement envers la biodiversité, ils peuvent réaffirmer leur place en tant que partenaires légitimes de la conservation et du bien-être animal, dans notre société en constante évolution.