En ce qui concerne les conséquences juridiques, la CIJ stipule que les États sont responsables de leurs actions, ou omissions, ayant causé de tels dommages, conformément aux données scientifiques émanant du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Elle établit que les États doivent agir avec diligence pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, objectif principal fixé par l'Accord de Paris. Cette décision marque la fin de l'impunité pour les gouvernements et les entreprises, les obligeant désormais à adopter des politiques strictes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et à répondre de la polution des décennies passées. Elle soutient également les communautés les plus vulnérables, comme celles des petits États insulaires en développement, exposés de manière disproportionnée aux effets néfastes du changement climatique. L'avis de la CIJ est donc susceptible d'avoir un impact immédiat sur les négociations internationales, notamment sur le traité plastique discuté à Genève, où les États pourraient être incités à soutenir des mesures ambitieuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, liées à la production de plastiques. De plus, il influencera les discussions à venir lors de la prochaine Conférence des Parties (COP) sur le climat à Belem, où les principaux émetteurs mondiaux seront appelés à agir de manière décisive.