Chaque année, à la période de la fauchaison, des milliers d’animaux sauvages (faons de chevreuils, faisans, perdrix, lièvres…), sont déchiquetés par les faucheuses. La prise en compte de l’environnement s’impose aujourd’hui comme une priorité incontournable, et les ruraux travaillent dans cette direction. La nature vit et… évolue, et la production agricole française apporte globalement des garanties de qualité. Mais, si notre réglementation encadre plus strictement qu’ailleurs les techniques de production, qu’elles soient animales ou végétales, elle ne dit rien sur les méthodes de récolte, toujours très destructrices, et laissées à l’entière initiative des agriculteurs. Ce n’est donc que très récemment que la recherche s’est intéressée au sujet. La période de récolte du fourrage de première coupe correspond à la période des naissances des chevrillards et autres petits animaux sauvages. En raison de leur réflexe naturel, ces nouveaux nés ne fuient pas face au danger, mais se replient sur eux-mêmes, dans l'herbe. Ce comportement instinctif fait qu'il est particulièrement difficile de les repérer, et ces jeunes animaux sont irrémédiablement hachés par les machines. En France, la fourchette de ces destructions n’est pas quantifiée, mais en Allemagne, les milieux, cynégétique et agricole, estiment la perte à un peu plus de 100 000 chevrillards tués chaque année. La recherche des animaux avant fauchage, soit au chien d’arrêt, soit au moyen de drones, donnent de bons résultats… mais seulement là où elles sont faites. Il convient donc d’inciter les agriculteurs, partout où c’est possible, à prévenir soit la FDC ou la société de chasse locale des travaux à venir, et surtout d’inviter les chasseurs à répondre à cet appel. Rappelons aussi que, si au hasard d’une promenade, vous apercevez un faon, regardez-le éventuellement d’assez loin, photographiez-le sans trop l’approcher, mais surtout « ne le touchez pas ». Si vous laissez la moindre odeur sur le petit animal, sa mère le fuira et l’abandonnera.