Nombre de balisticiens et spécialistes du tir ont consacré des heures et des heures d'études et d’essais sur différents matériaux, sans obtenir de règles de déformation des projectiles suffisamment probantes. Et ceci ne veut pas dire que rien n'ait été fait, bien au contraire. La matière la plus connue et employée, la plastiline balistique, est censée représenter la consistance moyenne du corps d'un animal. Cependant, moins dure qu’un os, mais plus dure que les parties molles du gibier, il n'est pas facile d'en extrapoler l'efficacité. Tous ceux qui ont testé des munitions de chasse s'accordent pour dire que, pour un même projectile, la vitesse d'impact a un rôle déterminant. Mais, plus la distance est grande, plus la vitesse de la balle s’est réduite, et moins la déformation est importante. On peut donc considérer que la déformation à l'impact est variable tout au long de sa trajectoire. Tout serait alors presque simple… Hélas non, car il faut aussi prendre en compte la forme de la partie ogivale et la structure interne du projectile. Une balle à blindage mince manifestera une expansion supérieure à celle d'une balle monométallique. Une balle à structure dure donnera donc une plus forte pénétration, puisque l'expansion sera plus faible. Mais que dire de l'efficacité de l’'une ou de l'autre, si chacune d'elles a rencontré un os dur avant de traverser les chairs, et comment choisir ? A question difficile, réponse étrange : entrainez-vous au tir sur cible et ou sanglier courant pour maitriser parfaitement la précision du tir, la maitrise du recul et de l'émotion. Vous verrez sans doute que, sachant placer comme il faut votre balle, le choix en sera facilité. Enfin, souvenez-vous : ne demandez jamais au calibre de votre carabine et au type de balle utilisé, de compenser une éventuelle maladresse…