Une autre analyse sectorielle évalue les pertes de revenus directs entre 1,75 et 2,25 milliards de rands sur cinq ans, soit l’équivalent de 90 à 115 millions d’euros. Ces estimations n’incluent pas les impacts indirects sur l’hôtellerie, la logistique et les services de guidage, qui représentent pourtant une part essentielle de l’économie de la faune sauvage. En l’absence de quotas, les autorités provinciales ne peuvent délivrer de permis d’exportation CITES. Ce vide réglementaire fragilise la réputation de l’Afrique du Sud en tant que référence mondiale d’une conservation basée sur la science. Il réduit aussi les incitations économiques à maintenir les terres consacrées à la faune, accroissant la pression sur la biodiversité et exacerbant les conflits entre populations rurales et espèces sauvages. Le Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage rappelle que l’utilisation durable, encadrée par des règles scientifiques, reste l’un des leviers essentiels pour financer la conservation, mettre en œuvre le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, et soutenir les peuples autochtones ainsi que les communautés locales.