- Drôme : réunie en assemblée générale le samedi 12 avril à Crest, la FDC 26 a dressé le bilan de la saison écoulée, et esquissé les défis à venir. À la tribune, figuraient plusieurs personnalités locales et représentants de la fédération, parmi lesquels Rémi Gandy (président), Michel Sanjuan et Daniel Eysseric (vice-présidents), Christian Hardouin (trésorier adjoint), Rémy Gras (secrétaire), ainsi que la sous-préfète de Die, Véronique Simonin, et le conseiller régional Claude Aurias. Dans son rapport, Rémi Gandy a rappelé que la FDC, forte de ses 101 ans, demeure une institution dynamique. Il a mis l’accent sur l’importance croissante de la formation, en particulier en matière de sécurité. Parmi les projets à venir, la création d’un stand de tir sur cible fixe permettra d’améliorer la précision des chasseurs, notamment dans la régulation des ongulés (sangliers, chevreuils, cerfs). Autre enjeu stratégique : renforcer l’image de la chasse auprès du grand public. « Il est essentiel d’expliquer, de rendre visible et de banaliser la chasse locale, souvent méconnue ou mal perçue », a insisté Rémi Gandy ajoutant que la FDC souhaitait ainsi engager un dialogue plus ouvert avec la société, pour montrer le rôle des chasseurs dans la gestion de la biodiversité, la préservation des milieux naturels et la régulation des espèces.

 

- Eure : à quelques kilomètres du Planquay, s’est déroulée une scène inhabituelle le jeudi 3 avril. Au cœur d’une réunion peu ordinaire se trouvaient un agriculteur local, un procureur de la République, des représentants administratifs, et des membres de l'OFB. L'enjeu était de taille : d’un côté le jeune agriculteur, Nicolas Liard, qui s'est retrouvé au centre de l'attention pour avoir coupé 400 mètres de haies sur des terrains longtemps inutilisés qu’il souhaitait remettre en état. De l’autre côté le procureur de la République, Rémi Coutin, qui donnait le ton : « Je suis ici pour faire passer un message, à savoir que les infractions à l’environnement font aussi partie de nos priorités... ». Et c’est là que la justice a fait preuve d’un discernement rare, et qui est à souligner : sous la supervision du parquet, l’agriculteur a été contraint, non pas à une amende exorbitante ni à une peine de prison, mais à une restitution : replanter des haies sur une distance équivalente à celle qu'il avait enlevée. Un compromis équitable, souligné par le procureur comme étant une approche de réparation plutôt que de répression. Pour l’agriculteur, cela représentait un coût matériel et personnel, mais aussi une opportunité de démontrer un engagement renouvelé envers l'environnement. Parlant avec sagesse, Nicolas Liard a souligné les défis auxquels les agriculteurs sont confrontés : répondre à la demande tout en préservant les ressources naturelles qui soutiennent leur métier. À travers cette médiation au Planquay, un message résonne : la coexistence de l'agriculture et de la biodiversité est possible, dès que le dialogue est serein et s’ouvre vers des compromis raisonnés. C'est un exemple où la justice, loin de se limiter à la répression, cherche à restaurer l'équilibre entre exploitation agricole et préservation environnementale. Et finalement, ce ne sont pas 400 mètres de haies que Nicolas Liard a réinstallés, mais 1200 mètres...

 

- Gers : chaque année, la chasse génère environ 300 tonnes de déchets de gibier. Traditionnellement, ces résidus étaient simplement enfouis, mais face à cette situation, la FDC, en collaboration avec la communauté de communes du Grand Armagnac (CCGA), a lancé une initiative novatrice : la mise en place d’un système de collecte organisé et pris en charge localement. Cette initiative vise à structurer la gestion des déchets de venaison à l’échelle territoriale, en créant de nouveaux points de collecte. Un projet pilote démarrera dès la saison 2025-2026 avec trois nouveaux sites à Estang, Eauze et Monbrun. Chaque site sera doté de bacs de 750 litres, vidés hebdomadairement par la société Atemax. Le service, financé par la fiscalité locale, sera gratuit pour les chasseurs. Philippe Beyries, président de la CCGA, rappelle que la chasse est un service collectif et que la gestion des déchets doit être une responsabilité partagée. Le projet inclura un planning d’entretien assuré par les sociétés de chasse, afin d’en garantir la pérennité. La FDC espère que ce modèle sera exemplaire et pourra être répliqué ailleurs, dans le département.

 

- Ille et Vilaine : en l’espace de six mois, 65 collisions entre des sangliers et des trains ont été recensées sur la ligne SNCF Rennes-Redon. Profitant de la suspension prévue de la circulation des trains pour des travaux à la gare de Rennes, une battue administrative a été organisée dimanche 20 avril 2025, à Guichen, au sud de la métropole bretonne. De 7 h à 14 h, une trentaine de chasseurs ont été mobilisés pour intervenir entre les hameaux du Gravier et de Glanret, le long des voies. Cette action visait à réduire le risque de nouvelles collisions en régulant la population de sangliers dans les zones considérées comme accidentogènes. Une mesure préventive qui s’inscrit dans un contexte de prolifération de la population de sangliers en Bretagne.

 

- Indre : il y a une quinzaine de jours, près de 700 foyers centrés principalement à Bréviandes, ont été plongés dans l'obscurité, suite à une coupure d'électricité survenue dans la nuit. Les équipes d'Enedis ont rapidement agi à distance pour résoudre le problème, découvert sur le terrain par le maire, Claude Doucet. Le coupable a été rapidement identifié : un castor qui en effectuant une série de tailles nocturnes sur un peuplier situé à « La Fosse aux rats », a fait tomber l’arbre sur la ligne électrique passant à proximité. Observé pour la première fois dans l'Indre il y a environ 30 ans, le castor a depuis colonisé divers cours d'eau. Protégé par la loi, le castor ne peut être ni tué ni son habitat détruit intentionnellement, sous peine de sanctions.

 

- Loire : Verney Carron voit son avenir proche prolongé par une décision du Tribunal de Commerce de Saint-Étienne. Face à l'absence d’un plan de continuation finalisé par l'actionnaire principal, le tribunal a ouvert la voie à une alternative présentée par l'administrateur judiciaire de Verney Carron, Éric Etienne-Martin, qui a plaidé pour la prolongation de la période d'observation jusqu'au 28 mai. Il a présenté cette requête lors de l’audience qui s’est tenue le mercredi 23 avril : « des offres de reprise doivent être soumises avant le 5 mai, date butoir fixée pour déposer les propositions ». Plusieurs repreneurs sont déjà en lice, dont le groupe belge dirigé par Julien Compère, FN Browning. La décision finale sur la continuité de l'entreprise est fixée au 28 mai 2025.

 

- Loire-Atlantique : la gestion de la réserve naturelle des Traicts du Croisic, confiée aux chasseurs, n’est pas du goût des associations Bretagne Vivante, la LPO et France Nature Environnement (FNE) qui dénonce la façon de gérer ce patrimoine riche de biodiversité entre océan et marais salants. Les écolos dénoncent un manque de consultation et d'écoute de leurs propositions « accumulées sur plus de 40 années d'engagement sur le terrain et objectent qu’une FDC, par définition, est une organisation dont l'activité principale est la chasse, une pratique souvent perçue comme contradictoire avec la préservation de la faune qu'elle est censée protéger ». Encore une bande de protecteurs aveuglés par leur radicalisme qui n’ont rien compris... Sont-ils mieux placés que les chasseurs pour œuvrer ? Derrière leurs bureaux ils le pensent, sur le terrain ils ne l’ont pas encore prouvé...

 

- Nièvre : dans la nuit du 21 au 22 avril, un loup a été abattu à Bazolles, par un louvetier, dans le cadre d’un tir autorisé. Ce prédateur avait déjà attaqué un élevage du lieu-dit Le Palmery à trois reprises en moins d’un mois. Dissimulé derrière des bottes de paille, le tireur a attendu l’animal, déjà repéré sur les lieux le 19 mars, date à laquelle un bélier et une chèvre avaient été tués, et six agnelles grièvement blessées. L’abattage de ce loup mettra-t-il un terme à l’angoisse des éleveurs de la région ? Selon la préfecture, il s’agit du premier loup officiellement abattu dans la Nièvre, et du 39e en France depuis le début de l’année. Toutefois, certains estiment qu’il ne s’agirait pas d’un cas isolé, laissant craindre la présence d’autres loups dans le département.

 

- Orne : Alain Staménoff, ancien président de la FDC de 1993 à 2011, est décédé à l'âge de 83 ans, vendredi dernier. Il avait consacré sa vie à sa passion pour la chasse, débutant avec le petit gibier dès l'âge de 14 ans, pour ensuite s'intéresser au sanglier. Outre son rôle à la FDC, Alain Staménoff était une figure politique locale et nationale. En reconnaissance de ses services, Alain Staménoff était également chevalier dans l’Ordre national du Mérite. Ses obsèques auront lieu ce jour, à l’église Sainte-Marie-Madeleine de La Chapelle-d’Andaine.

 

- Pyrénées-Atlantiques : le 23 avril, Pierre Coumes, éleveur à Bescat, en vallée d’Ossau, a assisté à un nouvel épisode dramatique : une attaque de vautours sur son troupeau. En son absence d’environ 30 à 40 minutes, alors qu’il allait chercher un autre groupe de bovins, une vache ayant tout juste mis bas et son veau nouveau-né ont été dévorés vivants par plus d’une centaine de vautours, à seulement une centaine de mètres de sa ferme. Dans une vidéo, non diffusée en raison de sa violence, on voit l'animal périr, les yeux énucléés, à côté des restes de son veau. Selon l’éleveur, environ 200 rapaces étaient présents au sol, dans les arbres et en vol. Cette scène relance la question du nourrissage des vautours, espèces protégées, mais de plus en plus présentes près des élevages, situation insoutenable pour les agriculteurs.

 

- Haute-Savoie : pour la première fois depuis 15 ans, un chantier forestier utilisant la traction animale a été réalisé dans la forêt communale de Gaillard, située au pied du Salève. Coordonnée par l'ONF, cette initiative visait à combiner efficacité sylvicole, le respect de l'écosystème et la sensibilisation des habitants urbains. En février dernier, en partenariat avec la commune, l'ONF a dirigé une opération spéciale dans les Bois de Vernaz, pour effectuer une coupe sanitaire sur des frênes gravement affectés par la chalarose. Pendant 10 jours, deux chevaux de trait, Max et Jupiter (de races Ardennais et Trait du Nord), ont extrait 100 m³ de bois sans recourir à une mécanisation lourde. Cette approche a permis de réduire le compactage des sols, de limiter les nuisances sonores et de préserver l'intégrité des sentiers, dont un est destiné à devenir un parcours de santé dans le cadre du projet « ForêtSport ». Après l'exploitation, aucune remise en état n'a été nécessaire, témoignant de la légèreté de l'intervention. Deux animations ont été organisées sur place, impliquant deux classes d'écoliers (CE1 et CE2) ainsi que le centre de loisirs local, soit un total de 80 enfants, qui ont pu découvrir le travail du cheval en forêt, comprendre le rôle de l'ONF et appréhender les enjeux d'une gestion durable.

 

- Somme : les amateurs de chasse et de pêche du Vimeu et de la vallée de la Bresle disposent d’une nouvelle boutique spécialisée : Goleo Chasse et Pêche, ouverte à Oisemont, dans la zone d’activités des Quarante, depuis le 16 avril. Fabien Goleo, 27 ans, passionné et expérimenté, a lancé son propre magasin après avoir travaillé dans de grandes enseignes. Originaire du Mazis, il met aujourd’hui son expertise au service des pratiquants locaux dans un espace de 500 m². Le magasin propose une large gamme de produits : armes, munitions, cannes, appâts, équipements techniques et vêtements adaptés à toutes les pratiques de chasse et de pêche, en rivière comme en mer, et pour tous les budgets. Le magasin est ouvert du mardi au samedi, avec une journée continue le samedi de 9h à 18h.

 

- Var : deux nouveaux cas d’anémie infectieuse équine (AIE) ont été confirmés, portant à trois le nombre de chevaux touchés dans une même pâture. Le premier cas, détecté le 10 avril 2025 chez un cheval de 12 ans dans le nord-est du département, avait déclenché une enquête épidémiologique immédiate. Les deux autres chevaux infectés étaient également présents dans ce même pâturage. Par mesure de prévention et pour éviter toute propagation de la maladie, les trois chevaux ont été euthanasiés. La préfecture du Var précise que les autres équidés en contact ont été testés, et bien qu’ils soient actuellement négatifs, ils restent sous surveillance clinique et sérologique pendant une période de trois mois. Les autorités poursuivent leurs investigations pour retracer d’éventuels liens avec d’autres équidés et identifier l’origine exacte de la contamination. L’AIE est une maladie virale incurable qui touche exclusivement les équidés (chevaux, ânes, mulets). Elle se transmet principalement par des insectes piqueurs comme les taons, ou par du matériel contaminé. Elle ne présente aucun danger pour l’être humain.

 

- Martinique : depuis le mardi 22 avril, les agents de l’ONF en Martinique, affiliés à la CGTM, sont en grève illimitée. Ils dénoncent de sérieux dysfonctionnements, prolongeant une mobilisation entamée en janvier dernier qui mettait déjà en lumière des cas de harcèlement et un mal-être général au travail. Une assemblée générale exceptionnelle s’est tenue le 23 avril à Fort-de-France, en présence de l’ensemble du personnel. Lors de cette rencontre, un audit interne, commandé par la direction générale de l’ONF, a été présenté pour identifier les causes de la crise actuelle. Face à la tension persistante, le directeur régional a proposé son départ de la Martinique afin de faciliter un retour au dialogue et à un fonctionnement apaisé de l’établissement. Yves Ducos, chef de l’inspection générale de l’ONF, a souligné la nécessité de restaurer un climat de confiance entre la direction et les agents. Il a assuré que des discussions se poursuivraient dès le lendemain, à travers des instances comme le comité social-économique et le comité social-administratif, afin d’examiner les propositions avancées et envisager une nouvelle organisation.

 

A l’étranger :

 

- Belgique : le projet d’arrêté d’ouverture de la chasse a été présenté en première lecture au Gouvernement wallon le jeudi 24 avril. La chasse en battue au grand gibier sera ouverte dès le 1er octobre et sera prolongée jusqu’au 31 janvier, à l’exception du chevreuil et du grand cerf boisé qui, eux, seront fermés au 31 décembre. Pour le brocard, un ajustement de l’affût de printemps est proposé (15 avril - 15 mai), l’affût d’été est prévu du 15 juillet au 15 août, tandis que l’affût au cerf reste inchangé au 21 septembre. Pour le canard colvert, l’ouverture serait reportée au 1er septembre à cause de la période de dépendance des jeunes que la Directive européenne Oiseaux recommande de prendre en compte. La perdrix grise reste le point sensible : la ministre a affirmé sa volonté de maintenir l’ouverture de la chasse, mais celle-ci pourrait être temporairement suspendue, le temps d’un arrêté définissant un plan de gestion. Le RSHCB appelle à définir rapidement ce plan pour éviter le découragement des gestionnaires de territoire, et la disparition complète de cet oiseau emblématique des plaines qui s’en suivrait immanquablement.

 

- Etats-Unis : élu pour deux ans, Tony Caligiuri, le nouveau président du Boone and Crockett Club, a captivé les membres lors de l'assemblée générale à Louisville, marquant le début de son mandat à la tête de cette prestigieuse organisation fondée il y a 138 ans. Originaire d'Osceola (Iowa), Tony Caligiuri a exprimé sa profonde humilité et son enthousiasme pour le futur du club. Un des points forts de son discours a été le programme d'archivage du club, visant à numériser cent ans d'histoire de la chasse au gros gibier en Amérique du Nord. Ce projet ambitieux vise à préserver non seulement les records, mais aussi à promouvoir l'éthique et les normes uniformes de chasse à travers les États et les provinces. Il a également partagé son héritage personnel dans l'industrie, ayant débuté comme journaliste, avant de prendre les rênes de la Boyt Harness Company en tant que PDG. Sous sa direction, la société mère de plusieurs marques renommées a prospéré, renforçant son engagement envers la chasse durable et la conservation.

 

- Indonésie : un projet ambitieux, mais fou, visant à atteindre l'autosuffisance alimentaire pourrait se transformer en catastrophe écologique majeure. Le pays, confronté à une dépendance massive aux importations de riz, a lancé une initiative controversée pour planter des millions d'hectares de riz et de canne à sucre afin de pouvoir nourrir ses 280 millions d’habitants. Cette idée suicidaire, portée par le président Prabowo Subianto, vise à stopper les importations d'ici la fin de l’année, c’est dire que cette rapidité annihile la plus élémentaire réflexion sur l’avenir. Cette déforestation massive, soutenue par l'État, se heurte aux défenseurs de l'environnement quant à son impact sur la biodiversité locale et les engagements climatiques de Jakarta.