- Aisne : département le plus touché par la présence de ratons laveurs, on a appris, lors de l’assemblée générale de la Fédération Régionale des Chasseurs des Hauts de France qui s’est tenue le 23 avril dernier, que 300 cages et capteurs ont été investis pour mettre en œuvre une vigilance vis-à-vis de cette espèce invasive, dans la région. Pour l’année 2023, ce sont 4 096 ratons laveurs qui ont été piégés, preuve que les colonies se portent bien et prospèrent. Originaires d’Amérique, les ratons laveurs se sont développés en Hauts-de-France à partir de la base américaine de l’OTAN, à Couvron dans l’Aisne. Colonisant peu à peu le département, les populations ont fait jonction avec des individus provenant de Belgique. Désormais, ce sont 5 départements de la Région qui sont concernés : l’Aisne, les Ardennes, la Marne, le Nord et l’Oise.

 

- Alpes de Haute Provence : tir volontaire, tir accidentel, braconnage ? Toujours est-il qu’une balle est passée à une quinzaine de centimètres de la tête d’un automobiliste de 75 ans qui circulait, le dimanche 5 mai, entre 16 et 17 heures, sur une petite route à Châteauneuf-Miravail. Les gendarmes et techniciens en identification criminelle (TIC), sont intervenus sur les lieux pour s’assurer qu’il s’agissait bien d’une balle… qui a fini sa course dans l’une des portières arrière du véhicule. Une enquête est ouverte sachant qu’aucune battue administrative ou action des lieutenants de louveterie n’a eu lieu ce jour-là. Acte volontaire ou balle perdue ? L’enquête permettra de répondre à ces interrogations.

 

- Aveyron : le tribunal administratif de Toulouse a suspendu, mardi dernier, l'arrêté qui autorisait l’abattage des chiens soupçonnés d'attaquer des troupeaux de brebis, contre lequel des associations de défense des animaux avaient engagé un recours, le juge des référés ayant justifié sa décision par l'existence d'un « doute sérieux quant à la légalité de la décision attaquée ». Mais ce que l’on a appris, c’est que cet arrêté, valable un mois, ne concernait que les chiens Saarloos, une race issue d'un croisement entre un berger allemand et une louve européenne de la branche sibérienne. C'est d’ailleurs une des deux seules races de « chien-loup » reconnue par la Fédération cynologique internationale, l'autre étant le chien-loup tchécoslovaque. Le préfet a pris acte et assuré que son arrêté ne visait pas à « organiser un abattage sauvage des chiens errants » dans son département, mais à protéger les élevages, après une dizaine d'attaques de troupeaux répertoriées depuis le début de l'année, notamment dans le Larzac. « Aucun chien n'a été abattu dans ce cadre particulièrement restrictif, et les services de l'État et les lieutenants de louveterie restent mobilisés pour soutenir les éleveurs durement éprouvés par ces prédations » a précisé le communiqué de la préfecture.

 

- Haute-Garonne : le cadavre d’une chienne de chasse tuée par balle, a été retrouvé à Villemur-sur-Tarn, sans que l’on sache encore s’il s’agit d’un accident ou d’un tir volontaire. Le propriétaire de l’animal ni tatoué, ni pucé, s’est présenté à la gendarmerie et a déclaré qu’il avait perdu sa chienne dans la nuit de samedi à dimanche. Une enquête, pour tenter de déterminer les causes et circonstances de la mort de la chienne, est en cours.

 

- Hérault : perdu et en errance, le chien d'un chasseur a retrouvé son propriétaire, grâce à la gendarmerie de l'Hérault qui a assuré ce sauvetage bien particulier, le mardi 7 mai. « Il n’y a pas que les humains qui peuvent se retrouver en difficulté » ont précisé les gendarmes qui sont intervenus alors que le chien semblait totalement désorienté sur la D909, risquant à tout moment d’être percuté par un véhicule. Les gendarmes ont pu l’approcher, l’attraper et prévenir le propriétaire qui l’avait perdu lors d’une battue qui se déroulait à une paire de kilomètres de là. « Il n’y a pas de petit sauvetage et c’est une histoire qui finit bien » ont conclu  les gendarmes de l’Hérault.

 

- Hérault : à en croire les témoignages, le lapin est à la garenne ce que le préfet est aux champs… afin de constater par lui-même l’étendue des dégâts causés par la prolifération des lagomorphes qui se sont attaqués à des centaines d’hectares de vignes, de vergers, de cultures maraîchères… Le sous-sol est un gruyère qui met en ébullition le monde agricole, viticole et les élus. Les chasseurs et des lieutenants de louveterie ont été appelés à la rescousse et font ce qu’ils peuvent, mais apparemment ça ne suffit encore pas. Vendredi dernier, le préfet François-Xavier Lauch s’est donc rendu dans la commune de Mauguio, une des plus touchées par ces attaques de lapins de garenne, où il a supervisé une opération menée par une dizaine de louvetiers. Ce genre d’opération sera renouvelé dans les secteurs géographiques touchés : Baillargues, Candillargues, Lansargues, Le Crès, Marsillargues, Mauguio, Montpellier, Mudaison, Saint-Aunès, Saint-Brès, Saint-Just et Saint-Nazaire-de-Pézan.

 

- Loire-Atlantique : encore une demande saugrenue de recourir, pour les battues aux sangliers, aux chevrotines. « Nous le demandons d’abord pour des raisons de sécurité. La chevrotine est moins dangereuse qu’une balle : elle peut tuer jusqu’à 150 m alors que la portée d’une balle peut aller jusqu’à 2000 m ! » soutient la FDC (sic !). Quant à l’argument avancé par Denis Dabo, son directeur, il est inquiétant : « On limite à 15 m le tir pour être sûr de tuer l’animal et limiter ainsi le phénomène de ricochet ». Déjà, une chose est certaine, c’est qu’aucun chasseur ne respectera cette limite des 15 mètres. Quant aux ricochets… Le résultat de cette naïveté coupable est donc connu d’avance : multiplication des animaux blessés, qui ne seront même pas recherchés car ils ne laisseront derrière eux aucun indice de blessure, et ils finiront par crever lamentablement, dans des souffrances inutiles au bout de plusieurs jours. Comment des responsables cynégétiques peuvent-ils encore défendre cette calamité de munition… interdite depuis 50 ans ? En même temps que l’éthique, la chasse perd son âme avec une telle demande… à moins que le but recherché ne soit plus qu’une simple opération de destruction… pour des raisons financières ?

 

- Orne : « La FDC a mis 10 € par chasseur, d’investissement » a précisé son président Christophe de Balorre qui a ajouté, lors de l’inauguration : « On avait souhaité un sanglier courant, ça a été fait. On avait souhaité ce pas de tir à 300 m également, ça a été fait. Merci d’avoir fait ce qui paraissait impossible au départ ». Précisons que Christophe de Balorre est également le président du Conseil départemental, ce qui explique sa double satisfaction : « Cette installation fera rayonner Argentan, notre département et notre région. Cette inauguration est vraiment un moment exceptionnel par la qualité, l’intelligence et la précision du travail qui a été réalisée pour faire un endroit magique pour les amateurs de tir sportif et les amateurs de chasse ». Le financement de 5,1 millions d’€ est à la hauteur de la réalisation : ville d’Argentan : 1 799 919 € ; DSIL (Dotation de soutien à l’investissement local) : 860 000 € ; FNADT (Fond national d’aménagement et de développement du territoire) : 675 000 € ; ANS (Agence nationale du sport) : 600 000 € ; DETR (Dotation d’équipement des territoires ruraux) : 360 000 € ; Département de l’Orne : 300 000 € ; Région Normandie : 300 000 € ; Ligue régionale de tir : 280 143 € ; Fédération départementale des chasseurs de l’Orne : 80 000 €.

 

- Puy de Dôme : pour protester contre le projet de construction de deux réserves d'eau de 14 et 18 hectares destinées à irriguer des exploitations dans la plaine de la Limagne, « nous étions 5 000 » affirment les organisateurs. « Ils étaient 2 000 » relativisent les gendarmes qui surveillaient, samedi dernier, cette « randonnée pédagogique, festive et artistique » qui est partie de Vertaizon. Selon la coopérative agricole à l'origine du projet (Limagrain), les retenues seraient remplies par prélèvements dans l'Allier entre le 1er novembre et le 31 mars, en respectant un débit autorisé de 45,7 m3 par seconde. Aucune demande formelle d’autorisation n’a encore été déposée, mais les opposants souhaitent obtenir un moratoire. Quand tous ces ignares d'écolos auront compris l'utilité de ces stockages d'eau avant qu'elle ne file vers la mer, un grand pas en avant aura été fait...