- Gers : l’assemblée générale de la FDC, à Mirande, le 5 avril dernier, a mis en lumière les défis complexes auxquels sont confrontés les chasseurs, mais aussi les élus locaux. L’événement a donc attiré la foule des grands jours, illustrant l’intérêt porté aux enjeux cynégétiques, en particulier la régulation des grands animaux et les pratiques des chasses traditionnelles. Au cœur des débats, la chasse à la palombe, pratiquée au filet, a été vivement discutée. Bien que menacé par Bruxelles, ce mode de chasse a été défendu vigoureusement par les participants.  Un mémorandum a d’ailleurs été élaboré pour démontrer sa sélectivité et son faible impact prédateur, soulignant l'importance de la faire comprendre à la Commission européenne. Parallèlement, la question des dégâts causés par le grand gibier, notamment les sangliers, a suscité préoccupation et agitation parmi les chasseurs. Avec une augmentation spectaculaire des prélèvements en 2024, atteignant 9 000 sangliers dans le Gers, les discussions ont été animées. Les plans d'action, tels que l'utilisation de chevrotines et le renforcement des stratégies de piégeage, ont été présentés comme des réponses nécessaires à cette problématique croissante. L'annonce du départ imminent de Serge Castéran, qui présidait sa dernière assemblée après l’annonce de sa démission il y a quelques semaines, a également marqué cette réunion. Une levée de boucliers s’était organisée face à l’annonce d’un « malus » concernant les dégâts de sanglier, pénalisation financière envisagée pour les territoires enregistrant trop de dégâts, mais refusée par les chasseurs concernés. Rien n’est donc réglé de ce côté... Puis il y a eu la présentation de la nouvelle directrice de la FDC, spécialiste en écologie et biologie évolutive en la personne de Glady Gonnet, qui prendra ses fonctions en juillet prochain.

 

- Gers encore :  un incident a opposé des agriculteurs à un agent de l’OFB, venu enquêter sur l’entretien d’un cours d’eau. Il a vu sa voiture bloquée devant la gendarmerie de Fleurance par des membres de la Coordination rurale. Pendant que l’agriculteur qui accompagnait l’inspecteur de l’OFB, était interrogé par les gendarmes. les manifestants ont placé une grosse pierre derrière le véhicule de l’OFB, empêchant tout départ, et, sous le regard des forces de l’ordre, ils ont recouvert la voiture d’un film transparent où figurait le slogan « Office français de la bêtise », accompagné d’autocollants « Votez CR ». La Chambre d’agriculture du Gers a pris position en faveur de l’agriculteur concerné, tout en appelant à un dialogue apaisé avec les institutions.

 

- Hérault : un chacal doré a été observé pour la première fois dans le département, marquant une première en région Occitanie, selon l’OFB. L’animal, dont la taille se situe entre celle du renard et du loup, a été repéré en mars grâce à un piège photographique installé par des chasseurs pour surveiller la faune locale. Un lieutenant de louveterie, également membre du réseau Loup Lynx, a alerté l’OFB après avoir identifié une silhouette inhabituelle sur l’un des clichés. L’analyse des images a ensuite permis aux experts de confirmer qu’il s’agissait bien d’un chacal doré. L’espèce, reconnaissable à ses pattes claires et ses oreilles arrondies, est originaire d’Asie et d’Europe de l’Est, mais elle s’est progressivement étendue vers l’ouest du continent. Depuis sa première apparition confirmée en Haute-Savoie en 2017, elle a été repérée dans huit autres régions françaises. Sa présence en Occitanie, bien que nouvelle, était donc attendue. L’OFB précise que le chacal doré n’est pas une espèce exotique, mais un élément du patrimoine naturel européen. En France, il bénéficie d’un statut de protection et ne peut pas être chassé.

 

- Indre : depuis un an, la réserve zoologique de la Haute-Touche, située à Obterre dans la Brenne, s’implique activement dans la réintroduction de vautours fauves en Bulgarie. Ce parc, le plus vaste de France avec ses 436 hectares et plus de 1 500 animaux, issus de 130 espèces, a réouvert ses portes le samedi 5 avril, pour la saison 2025. Parmi ses missions de conservation figure désormais celle de renforcer les populations de vautours fauves, ces véritables éboueurs de la nature, dont deux couples sont actuellement hébergés dans un enclos provisoire, dans le but de favoriser la reproduction. Une fois les petits nés et élevés par leurs parents, ils seront envoyés à l’âge de sept mois en Bulgarie, où l’espèce a longtemps été présente mais tend à disparaître. Patrick Roux, éthologue au parc, souligne le rôle vital de ces rapaces : leur puissante acidité gastrique permet d’éliminer virus et maladies en consommant les carcasses, contribuant ainsi à la santé des écosystèmes.

 

- Indre et Loire : à l’assemblée générale de la FDC, le 5 avril 2025, au Palais des Congrès de Tours, les chasseurs ont massivement soutenu les orientations proposées pour la saison 2025-2026. La principale décision fut l’adoption d’une date d’ouverture générale de la chasse, tous modes confondus, au 21 septembre 2025. Les perdrix grises et rouges seront chassables de l’ouverture générale au 14 décembre, le lièvre du 5 octobre au 14 décembre, et le faisan du 5 octobre 2025 au 11 janvier 2026. Pour le grand gibier, les prix des bracelets sont fixés ainsi : cerf 192 € ; Biche 168 € ; Jeune cervidé 84 € ; Chevreuil 24 € ; Sanglier 40 €. Quant aux participations territoriales, elles varient selon les zones, allant de 0,60 €/ha à 9 €/ha. Enfin, le timbre grand gibier augmente de 5 €. Ces décisions traduisent l’engagement des chasseurs pour une gestion durable et concertée de la faune sauvage.

 

- Jura : faisant fi de la vidéo de la harde de plus de 300 grands cervidés, diffusée en boucle sur les réseaux sociaux en début d'année, les chasseurs, lors de leur AG, le 5 avril dernier, ont clairement désapprouvé les recommandations de l'ONF, qui préconise une augmentation des abattages en forêt de Chaux, arguant que la population de ces grands cervidés est excessivement élevée dans la domaniale. Christian Lagalice, président de la FDC, a souligné qu'après six années de plans de chasse intensifs, les comptages ont révélé une baisse de la population, ce qui a incité les chasseurs à s'opposer vivement aux préconisations de l'ONF. Face à cette situation, les chasseurs ont averti qu'ils étaient prêts à porter l’affaire devant les tribunaux si leurs préoccupations n'étaient pas prises en considération. De plus, ils ont exigé une étude approfondie sur l'impact du loup dans le Haut-Jura, insistant sur le fait que les dommages environnementaux ne devraient pas être entièrement imputés aux cerfs...

 

- Lot : l'Écoparc du Rocher des Aigles a ouvert ses portes et accueillera ses visiteurs jusqu’au 30 septembre, offrant une immersion unique dans le monde fascinant des oiseaux de proies et exotiques. Le Rocher des Aigles se positionne donc non seulement comme une attraction incontournable pour les passionnés d'ornithologie, mais aussi comme un pilier de la conservation et de l'éducation environnementale. Avec plus de soixante espèces d'oiseaux, incluant des spécimens remarquables tels que le vautour néophron moine et le pygargue vocifère, cet établissement est membre de l'Association européenne des zoos et aquariums. Chaque jour, le parc offre deux spectacles aériens captivants : l'un mettant en scène des rapaces majestueux et l'autre des perroquets colorés.

 

- Lot et Garonne : l’assemblée générale de la FDC, présidée par Laurent Vicini, a rassemblé un nombre record de participants, avec près de 750 adhérents réunis à Agen, le vendredi 4 avril. Parmi les dossiers les plus chauds : la nécessité de préserver la chasse à la palombe, une pratique emblématique du Sud-Ouest. Devant les sénateurs Michel Masset et Christine Bonfanti-Dossat, les députés Guillaume Lepers et Hélène Laporte, le préfet Daniel Barnier et le président de la Chambre d’agriculture Patrick Franken, l'engagement des participants a été à la hauteur des enjeux, et face aux critiques croissantes de la part de mouvements écologistes et animalistes, les chasseurs se sont montrés unis et déterminés à défendre leur patrimoine. Au cœur des discussions, la menace, auprès de la CJUE, d’une procédure lancée par la Commission européenne qui remet en cause certaines pratiques de chasse locales traditionnelles.

 

- Lozère : lors de l'assemblée générale du samedi 5 avril 2025, la FDC a annoncé des mesures pour préserver la chasse de la perdrix rouge. Proposé par le président Alain Thérond, un plan de gestion ambitieux a été dévoilé afin de soutenir et stabiliser les populations de cette espèce emblématique. Yannick Bay, technicien à la FDC, a souligné la vulnérabilité de la perdrix rouge, exposée à des variations importantes dans son taux de reproduction et de mortalité naturelle, allant de 20 à 90 %. Le plan vise à établir une réglementation claire et uniforme sur des territoires propices, englobant une vaste zone au sud de la Lozère, comprenant 76 communes. Des comptages sont déjà en cours et se poursuivront tout au long de l'été pour déterminer les quotas de chasse applicables à chaque zone, fixés lors de commissions à la fin de l'été ou début de l'automne. Pour garantir la durabilité de l'espèce, les prélèvements seront strictement limités à deux perdrix rouges par jour et par chasseur. Des initiatives de repeuplement pourront aussi être envisagées après évaluation et approbation par la FDC.

 

- Mayenne : le 10 avril, la préfecture de la Mayenne a émis un avertissement via ses canaux officiels, suite à la circulation d'un faux arrêté attribué à la préfète autorisant la chasse au loup à Ampoigné, le 24 avril prochain. Cette fausse information a provoqué une réaction immédiate, clarifiant que la chasse au loup demeure interdite, cette espèce étant protégée par la loi. Les conséquences juridiques pour ceux impliqués dans de telles activités illégales sont sévères, avec des peines pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement et une amende de 15 000 €.

 

- Oise : cette année, la FDC créée en 1925, célèbrera son siècle d’existence. Pour marquer ce centenaire, plusieurs événements festifs sont programmés. Le point d’orgue aura lieu le samedi 21 juin à Agnetz, où un grand rassemblement se tiendra dans les locaux de la FDC, ouvert au public de 10h à 18h. Au programme : spectacles, ateliers, démonstrations, parcours ludiques et expositions. La journée se conclura par un dîner, dans une ambiance conviviale. Guy Harlé d’Ophove, président de la FDC depuis 2007, rappelle que l’institution a su évoluer avec son temps, tout en restant fidèle à ses valeurs fondatrices : préservation de la biodiversité, gestion durable des milieux naturels et transmission des savoirs. Un autre temps fort de cette année anniversaire : les 6 et 7 septembre, la fête de la ruralité fera son grand retour au parc du château de Compiègne. Cet événement majeur, qui attire habituellement un large public, avait été annulé en 2024 en raison des Jeux olympiques et paralympiques. Sa reprise s’annonce donc particulièrement attendue. Enfin, le musée de la vénerie, à Senlis, fêtera de son côté son 90e anniversaire le samedi 14 juin, ajoutant une touche patrimoniale supplémentaire à cette année de commémoration.

 

- Pas-de-Calais : à Saint-Michel-sur-Ternoise, les agents de l’OFB ont lancé, mardi dernier, une campagne de surveillance environnementale de grande ampleur sur la Ternoise. En partenariat avec le Symcéa et l’Agence de l’eau Artois-Picardie, cette opération, prévue pour durer un an, vise à comprendre la dégradation de la qualité de l’eau observée ces trois dernières années. Des relevés de température, de débit, ainsi que des analyses physico-chimiques et biologiques seront réalisés à différents points entre la source de la rivière et Auchy-lès-Hesdin. L’objectif est d’identifier les causes de pollution, notamment la présence excessive de nitrites, et de dresser un diagnostic écologique complet. Des prélèvements sont prévus en toute saison sur sept à huit sites, incluant stations d’épuration, piscicultures et affluents majeurs comme l’Eps et le Faulx. A l’issue de la campagne, les acteurs locaux (collectivités, industriels, agriculteurs, chasseurs, pêcheurs) seront réunis pour envisager ensemble des solutions d’amélioration.

 

- Haut-Rhin : une consultation du public est ouverte jusqu’au 29 avril 2025, concernant le projet d’arrêté préfectoral relatif au plan de chasse grand gibier pour la prochaine saison 2025-2026. Ce projet vise à fixer, après avis de la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage, les quantités minimales et maximales d’animaux à prélever pour les espèces soumises à plan de chasse (cerf élaphe, cerf sika, chamois, daim et chevreuil). Le projet d’arrêté précise également les modalités de contrôle des prélèvements, les conditions de transmission des bilans par la FDC 68, ainsi que les règles de tir sanitaire appliquées par les détenteurs du droit de chasse. La nouveauté majeure de cette saison est la mise en place d’une plateforme numérique de télédéclaration obligatoire des prélèvements, qui remplace les constats papier traditionnels.

 

- Var : réunis à Canjuers pour leur assemblée générale, les chasseurs varois ont réaffirmé avec force leur attachement à une pratique de la chasse responsable, éthique et sécurisée. À l’issue des débats, les sociétés de chasse ont majoritairement voté contre le retour de la chevrotine pour la chasse du sanglier, et contre le retour de la grenaille de plomb pour la chasse du chevreuil en battue. Une décision saluée comme un signal fort en faveur d’une chasse moderne et respectueuse du gibier. Accueillie par le colonel Joseph Héon, sur le site du camp militaire de Canjuers, cette réunion a rassemblé un grand nombre de chasseurs et chasseresses venus de tout le département. Aux côtés du président de la FDC, Laurent Faudon, se tenaient notamment la sous-préfète du Var, des élus locaux et des responsables de l’Office français de la biodiversité. Dans son rapport moral, Laurent Faudon a rappelé l’importance de l’éthique dans la pratique de la chasse et la nécessité de veiller à la sécurité de tous. Autre moment fort de la journée : la signature d’une convention avec les autres usagers de la nature, tels que les randonneurs et les cyclistes. Une initiative qui traduit la volonté partagée d’unir les pratiques dans le respect mutuel. Enfin, une vingtaine de chasseurs ont été honorés pour leur engagement exemplaire, incarnant les valeurs d’une chasse raisonnée et respectueuse de la nature.

 

- Var encore : la cour d’appel d’Aix-en-Provence a confirmé le jugement à l'encontre d'un retraité pour ses activités de braconnage de rouges-gorges, une espèce protégée. L'affaire, révélée par une enquête conjointe de l’OFB et de la Gendarmerie nationale, avait mis en lumière un piégeage massif de ces oiseaux. L’homme a été condamné à six mois de prison avec sursis, à une interdiction de porter des armes pendant cinq ans, à une amende de 30 000 €, à la confiscation de ses armes et à la publication de sa condamnation dans un journal spécialisé.

 

- Yonne : la Coordination Rurale de l’Yonne (CR89) alerte sur ce qu’elle appelle « la mauvaise gestion des populations de grands gibiers... et les dérives de la FDC ». Lors des concertations sur le plan de chasse départemental, les échanges ont été qualifiés « d’agricide », terme employé par la CR89 pour désigner la détérioration croissante des conditions de vie et de travail des agriculteurs. Et ils ajoutent : « En plus de l’absence de régulation efficace, les indemnisations restent largement insuffisantes face aux pertes subies... ». Face à cette situation critique, la Coordination Rurale appelle les pouvoirs publics à intervenir fermement, et réclame des mesures urgentes...

 

A l’étranger

 

- Canada : sans détenir un permis de chasse valide, un résidant de Vaudreuil-Dorion, a été jugé coupable par la Cour du Québec pour avoir chassé illégalement l’oie des neiges. Il avait intentionnellement présenté aux autorités un permis de chasse non valide et obtenu de manière illégale. Les charges retenues incluaient la violation du Règlement sur les oiseaux migrateurs, la violation de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs, ainsi que l'obstruction intentionnelle d'un agent de la paix dans l'exercice de ses fonctions. En conséquence, il s'est vu interdire la demande de tout permis de chasse pour les oiseaux migrateurs considérés comme gibier jusqu'au 10 mars 2031 et condamné à 20 000 $ d'amendes qui seront versés au Fonds pour dommages à l'environnement, un programme gouvernemental du Canada.

 

- Etats-Unis : les trophées de chasse sportive personnels expédiés aux États-Unis sont exemptés des nouveaux droits de douane sur les marchandises importées. Des informations figurent dans la liste tarifaire harmonisée 2025 (révision 6) des États-Unis, récemment publiée par la Commission du commerce international des USA. Les importations de trophées, pour les citoyens et résidents américains, sont classées dans le tarif douanier sous la rubrique « 9804.00.55 de la section XXII, chapitre 98 », qui stipule que tout gibier (y compris les oiseaux et les poissons) tué à l'étranger par un citoyen/résident américain de retour après un voyage à l'étranger, et importé par lui à des fins non commerciales, n'est soumis à aucun droit de douane. Le chapitre 99 précise également que la plupart des marchandises exonérées énumérées au chapitre 98, y compris les trophées de chasse, sont exemptées de tout droit de douane supplémentaire.

 

- Maroc : dans une lettre ouverte adressée à Gianni Infantino, président de la FIFA, Brigitte Bardot accuse le Maroc, coorganisateur de la Coupe du monde de foot 2030 avec l’Espagne et le Portugal, de vouloir abattre jusqu’à trois millions de chiens errants afin de « nettoyer » les rues avant l’arrivée des supporters. Selon la fondation de BB, de nombreux témoignages évoquent des animaux empoisonnés, abattus par balles ou capturés avec des moyens cruels. Le Maroc, de son côté, affirme avoir mis en place depuis fin 2024 une convention promouvant une « méthode éthique » pour gérer cette population canine errante, ce qui n’empêche pas BB d’appeler à la disqualification du Maroc en tant que pays hôte.

 

- Niger : les autorités ont appréhendé un citoyen chinois suspecté d'être à la tête d'un réseau international de trafic d'écailles de pangolin, selon un communiqué de presse de la Wildlife Justice Commission. Cette arrestation fait suite à la découverte de plus de 7 tonnes d'écailles dans un entrepôt de l'État d'Ogun, un succès attribué à la coopération entre le personnel de la WJC et les enquêteurs des Services des douanes nigérianes (NCS). Maliki Wardjomto, coordinateur de TRAFFIC pour la région, estime que des millions de pangolins ont été capturés en Afrique de l'Ouest et centrale entre 2014 et 2024, soulignant l'importance des efforts de répression.

 

- République démocratique du Congo : dans le parc national des Virunga, situé à l’est du pays, une épidémie d’anthrax a causé la mort d’au moins 50 hippopotames et d’autres grands mammifères, dont des buffles. Le directeur du parc, Emmanuel De Merode, a confirmé que des tests ont identifié la présence de cette maladie grave, généralement provoquée par des bactéries naturellement présentes dans le sol. Les carcasses ont été découvertes flottant dans la rivière Ishasha, qui marque la frontière entre le Congo et l’Ouganda, dans une zone sous influence rebelle. L’insécurité qui règne a coûté la vie à six éco-gardes en deux semaines...

 

- Roumanie : pour la première fois dans l'histoire de la Roumanie, le ministre de l'Environnement, Mircea Fechet, a annoncé, lors d'une conférence de presse, la capacité du pays à déterminer avec précision le nombre d'ours présents dans les forêts du pays grâce à des méthodes scientifiques avancées. Alors qu’auparavant, les estimations reposaient principalement sur le repérage des traces laissées par les ours dans la neige ou la boue, cette nouvelle méthode de comptage pulvérise les données et oblige l’état roumain à revoir sa copie. Selon un recensement présenté le 10 avril 2025 par le gouvernement, il y aurait beaucoup plus d’ours qu’estimé. En 2021, un projet soutenu par l'UE à hauteur de 11 millions d'€ a été lancé pour collecter des échantillons de déjections et de poils, soumis ensuite à des analyses ADN. Sur la base de plus de 24 000 échantillons analysés, la Roumanie abrite entre 10 419 et 12 770 ours, bien au-delà des 4 000 estimés comme chiffre optimal par les autorités. La Roumanie a donc décidé d'augmenter ses quotas de chasse, compte tenu des nombreux incidents tragiques impliquant des humains, et demande à l’UE de retirer les ours de la liste des espèces strictement protégées.

 

- Suisse : la peste porcine africaine (PPA) continue de se propager en Europe, touchant gravement les sangliers et les porcs domestiques. Selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), plus de 90 % des animaux infectés succombent au virus. Martin Reist, responsable de la santé animale à l’OSAV, insiste : « La peste porcine est une menace bien réelle pour la Suisse. Nous surveillons attentivement les deux sources d’inquiétude majeures : la progression du virus en Italie et les comportements humains négligents. Un simple aliment contaminé jeté dans la nature peut suffire à propager la maladie... ». Pour faire face à cette menace, les autorités helvétiques ont élargi leur dispositif de soutien. Depuis mars, les compensations financières ne concernent plus seulement les éleveurs, mais aussi les chasseurs, abattoirs et entreprises de transformation. Le virus, capable de survivre des mois dans de la viande ou un cadavre, se transmet par contact direct ou via des objets et déchets infectés. Les cas récents, en Lombardie et dans le Piémont, proches de la Suisse, renforcent l’alerte.