Cheval de bataille des associations écolos, les plantations de micro-forêts, aux portes et dans les villes, se multiplient. Malheureusement, elles ne résistent pas longtemps, et pour cause… C’est à croire qu’ils ont tous oublié que la forêt est un biotope vaste et complexe, et omettre un seul des éléments qui le compose, la condamne à ne pas pouvoir vivre. Dans son ouvrage « Green Philosophy », Roger Scrutton, explique que l’évolution des humains s’est faite au jour le jour, en fonction des besoins locaux et immédiats, ce qui a amené des solutions locales aux problématiques locales. L’écologie punitive n’a jamais fonctionné, et seules les incitations impliquant les populations locales et leur procurant un bénéfice concret, ont fait la preuve de leur efficacité. Aujourd’hui, une source d’inquiétude grandit, celle de voir des pans entiers de forêt disparaitre, pour être replantés d’espèces « mieux adaptées au climat et plus résistante à la sécheresse ». N’est-ce pas aller un peu trop vite en besogne ? La nature s’est toujours gérée elle-même, et jouer aux apprentis sorciers n’est pas propre à rassurer. Même constat du côté du gouvernement qui promet de planter 1 milliard d’arbres d’ici 2030. L’annonce faite par le Président de la République a de quoi réjouir les profanes, mais il n’est pas difficile de faire le compte : sur un terrain nu, il faut 10 000 plants à l’hectare, ce qui pour un milliard de plants enracinés, ne représentent que 100 000 hectares, c’est-à-dire à peine la moitié de la surface boisée d’un seul département. Dans la proche Pologne, ce sont cinq cents millions d’arbres qui sont plantés… chaque année. Alors, forêt jardinée, forêt cultivée ou forêt naturelle ? De cette grave décision dépendra l'avenir forestier des générations futures…