Avec des animaux qui vivent plus vieux, en partie grâce à la médecine vétérinaire moderne et à une médicalisation plus importante, le cancer est devenu, chez les chiens, l’une des causes majeures de mortalité. De nombreuses études montrent des caractéristiques identiques à celles des patients humains, et qu’un chien sur deux développera un cancer après l’âge de 10 ans. Dites « spontanées », ces pathologies se développent sous plusieurs formes de tumeurs, ayant souvent échappées à la surveillance immunitaire. Les chercheurs ont, à ce jour, identifié au moins sept types tumoraux touchant le chien qui partagent des caractéristiques moléculaires avec les cancers humains. Les vétérinaires apprennent donc de leurs homologues médecins, et ont commencé à caractériser les tumeurs canines dans les années 1960, mais ce n’est pas avant les années 1990 que trois oncologues vétérinaires pionniers, Edward Gillette et Stephen Withrow de la Colorado State University, et Greg MacEwen de l’université du Wisconsin, ont réalisé que les études chez le chien pouvaient servir de passerelle entre les modèles animaux et la pratique clinique.