Par une note technique du 23 décembre 2024, le nombre maximum de loups dont la destruction peut être autorisée pour l'année 2025 a été fixé à 192 individus, ce qui correspond à 19 % de l’effectif moyen estimé sur le territoire français, par l'OFB. Mais là où il y a un hic, c’est que, écrit la coordonnatrice : « Le décompte des loups détruits dans le cadre du protocole des tirs dérogatoires depuis le début de l'année 2025, met en évidence une forte dynamique de destruction des loups, avec 67 individus détruits au 12 juin, ce qui constitue un chiffre inédit à cette époque de l’année, incluant 10 destructions illégales. Compte tenu du plafond en baisse par rapport aux deux années précédentes, cette accélération des tirs au moment où les troupeaux montent en alpage, hypothèque grandement la possibilité de conserver des capacités de défense des cheptels jusqu’à la fin de l’année. Il convient donc d'ores et déjà de mettre en place des mesures de pilotage du rythme des tirs, en agissant là où nous avons collectivement la main, et sur un levier efficace, à savoir les règles de mobilisation des lieutenants de louveterie, ainsi que de la brigade mobile d'intervention (BMI) de l’OFB. C’est pourquoi il convient de ne mandater les louvetiers que sur des élevages ayant subi au moins deux prédations lupines avérées, dans les quatre derniers mois, malgré la mise en œuvre effective des moyens de protection ou mesures de réduction de vulnérabilité... Ces attaques doivent donc, pour être éligibles, avoir été instruites par votre DDT(M), ou la DR OFB le cas échéant, ayant abouti à une conclusion de prédation « loup non écarté ». Les dommages dont la cause de mortalité est d`origine indéterminée, fussent-ils indemnisés au regard du contexte local de prédation, ne sont pas éligibles à cet égard. Tout envoi de la louveterie en dehors de ce cadre prédéfini restera exceptionnel et sera soumis à l`accord explicite préalable du préfet référent loup, sur la base d’une demande écrite et argumentée... Les autres règles d'intervention de la louveterie restent inchangées, notamment pour ce qui concerne la protection conforme (effective et permanente), ou le retrait préalable de la carcasse des animaux prédatés... En outre, tout éleveur détenteur d'une autorisation de tir garde la capacité à défendre lui-même son troupeau ou à mandater toute personne titulaire d'un permis de chasser valable pour l’année en cours, sans pouvoir toutefois utiliser du matériel de visée nocturne... ».
Vous l'avez compris, quel que soit le statut européen du loup (qui est passé de strictement protégé à protégé), l'Administration française garde la main... probablement guidée par les défenseurs des loups. Et pendant ce temps-là, les bergers cessent leurs activités et ça ne fait que commencer...