Les 11 et 12 juin derniers, le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Besançon a organisé deux journées de sensibilisation consacrées à l’échinococcose alvéolaire, une parasitose rare mais particulièrement préoccupante en Franche-Comté. Aussi appelée « maladie du renard », cette affection est causée par un parasite, Echinococcus multilocularis, dont l’hôte principal est le renard. L’échinococcose alvéolaire est une maladie grave qui peut rester silencieuse pendant plusieurs années. Elle se manifeste tardivement, souvent lorsque les lésions au foie sont déjà avancées, ce qui rend sa prise en charge complexe. En France, environ 20 à 30 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, mais près de 40 % d’entre eux sont concentrés dans la région Franche-Comté, en raison d’une forte présence du parasite dans la faune locale. La transmission à l’humain s’effectue de manière indirecte, par l’ingestion accidentelle d'œufs microscopiques présents dans les excréments de renards, contaminant fruits sauvages (fraises des bois, myrtilles ou framboises...), légumes ou plantes poussant au ras du sol. Le parasite se développe ensuite dans l’organisme humain sous forme de kystes, principalement au niveau du foie. Les journées organisées par le CHU de Besançon ont permis au grand public de mieux comprendre les mécanismes de l'infection, les moyens de s’en prémunir, ainsi que les avancées scientifiques en matière de diagnostic et de traitement. Le Centre National de Référence des Échinococcoses, hébergé au CHU, a joué un rôle central lors de ces événements, en partageant les dernières données épidémiologiques et les bonnes pratiques pour éviter la contamination. Le CHU de Besançon, reconnu pour son expertise dans la lutte contre cette maladie depuis plus de 40 ans, insiste sur l’importance de la prévention. La vigilance reste donc de mise, notamment lors de cueillettes en forêt ou de consommation de végétaux non lavés.