Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique (et des pêcheurs) a fermement défendu sa politique vis-à-vis de neuf espèces d'oiseaux chassables menacées par un moratoire, hier à l’Assemblée nationale, lors des questions au Gouvernement. Face aux critiques émanant du monde cynégétique, elle a maintenu une position stricte, soi-disant alignée sur les recommandations de Bruxelles... qui n’a pas encore les conclusions des études des scientifiques, devançant ainsi les directives européennes. C’est dire que l’ambiance risque d’être explosive, au CNCFS qui se tiendra aujourd’hui, sur fond de désaccord concernant la suspension de ce moratoire. La ministre a résolument soutenu sa décision de réduire les prélèvements sur certaines espèces, affirmant que les recommandations de réduction émanaient des scientifiques mandatés par l'Union européenne, et applicables dés à présent. C’est ce positionnement proactif de la France qui a été critiqué pour son manque de clarté et son potentiel déséquilibre. Les tensions politiques sont donc montées d'un cran, avec une contestation croissante parmi les élus ruraux et les FDC. Plusieurs députés ont d’ailleurs demandé de suspendre le projet de moratoire jusqu'à ce qu'une base scientifique solide et incontestable soit établie, sans succès. Ainsi, le débat sur le moratoire de ces 9 espèces chassables prend une ampleur politique, mettant en lumière les défis et les tensions entre conservation écologique et traditions culturelles.
Moratoire sur 9 espèces chassables : la ministre garde le cap...
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Moratoire sur 9 espèces chassables : la ministre garde le cap...