La Commission européenne a approuvé, le 15 avril dernier, la dernière révision du plan stratégique national (PSN) français pour la Politique Agricole Commune (PAC) 2023-2027, soumise par la France en novembre 2024. Cette version révisée, baptisée « PSN 5.0 », marque la cinquième adaptation depuis son approbation initiale en août 2022. Cette révision vise principalement à simplifier les règles administratives pour les agriculteurs, renforcer la protection des zones humides et tourbières, et revaloriser divers dispositifs de soutien. Le processus de révision a inclus des consultations approfondies avec les régions et les parties prenantes, culminant avec l'approbation après une série d'échanges techniques et de réunions, y compris celle du Comité National de suivi du PSN en octobre 2024. Les modifications intégrées dans cette révision s'alignent sur les nouvelles flexibilités introduites au niveau européen au printemps 2024, visant à simplifier et clarifier les critères d'éligibilité et les modalités de financement. Les ajustements clés du PSN 5.0 comprennent :

- la simplification administrative pour les agriculteurs : des mesures telles que l'activation du critère de diversification en remplacement de la rotation des cultures sur la BCAE 7, et l'adaptation locale de la période d'interdiction de taille des haies sur la BCAE 8, visent à réduire la charge administrative et à mieux répondre aux réalités locales.

- la protection des zones humides et tourbières : la mise en œuvre des règles de la BCAE 2 à partir de la campagne 2025, avec un zonage consultable sur Telepac, est destinée à préserver ces écosystèmes essentiels pour la biodiversité et le stockage du carbone, tout en permettant une activité agricole durable.

- la revalorisation des aides : pour encourager des pratiques agricoles durables, le bonus haies est revalorisé à 20 €/ha dès 2025, augmentant ainsi son attractivité pour la gestion écologique des haies. De plus, l'aide couplée à la pomme de terre féculière est également augmentée pour soutenir cette filière spécifique.

Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a salué cette révision comme le résultat d'un dialogue constructif avec les parties prenantes françaises et la Commission européenne.