L'augmentation des températures accélère l’évaporation des sols et la transpiration des plantes, réduisant ainsi la quantité d’eau disponible. En montagne, la fonte précoce des neiges diminue le débit des rivières en été, affectant encore l’approvisionnement en eau. Ces constats remettent en question les approches conventionnelles de gestion de l’eau. Il est nécessaire de revoir nos indicateurs et politiques publiques. Une véritable révolution de la gestion de l’eau est nécessaire. Cela implique de restaurer les sols pour favoriser l’infiltration, de réhabiliter les zones humides et les prairies naturelles, et de repenser l’aménagement urbain pour intégrer pleinement le cycle de l’eau. La promotion de la sobriété des usages, la réutilisation des eaux grises et l’encouragement à l’innovation locale sont également des pistes essentielles pour répondre à cette crise complexe et pressante. Désormais, la gestion de l’eau ne peut plus se limiter à des solutions technocratiques ; elle doit devenir une priorité sociétale et environnementale, exigeant une vision renouvelée et des actions concertées à tous les niveaux de la société.