- Eure et Loir : lors de son assemblée générale, à Mignières, le samedi 26 avril, la FDC a dressé le bilan de l’année écoulée, mais aussi exprimé de vives inquiétudes sur l’avenir du petit gibier, toujours en recul. Pour Jean-Paul Moktar, président de la fédération depuis quinze ans, il est indispensable de mettre fin à cette spirale, il en va de la survie de la chasse. Il a également souligné que, si le sanglier se porte (trop) bien, les dégâts ont déclenché près de 950 000 € d’indemnisations, une charge supportée majoritairement par les chasseurs. Et de poser la question : « Lorsque les fédérations ne pourront plus indemniser, qui prendra le relais pour les agriculteurs ? ». Soucieuse de préserver un équilibre durable entre agriculture, biodiversité et activité cynégétique, la fédération appelle à une mobilisation collective.
- Loire : à l'assemblée générale de la FDC qui s’est tenue à Montbrison, le cerf a été au centre des débats. Devant plus de 500 personnes, le président Gérard Aubret a abordé plusieurs points clés, dont la présence croissante des grands cervidés dans le département. Le cerf, naturellement arrivé des départements voisins, a été introduit pour la première fois en 1965 avec seulement 12 individus, une histoire présentée par Laurent Cheymol. En collaboration avec divers partenaires (OFB, DDT et d'autres organisations) la FDC suit attentivement la population des grands cervidés en cours de colonisation, et après plusieurs années de suivi, la décision a été prise d'instaurer un plan de chasse pour ces animaux, sur une période de 2025 à 2028. Ce plan prévoit le prélèvement de 25 têtes sur des communes spécifiques, avec des quotas définis par année : 5 en 2025, 8 en 2026 et 12 en 2027. Les communes choisies pour la première année incluent Ailleux-Saint-Sixte, Solore-en-Forez et Palogneux-Saint-Just-en-Bas, tandis que d'autres seront ajoutées les années suivantes. Cependant, seuls les chasseurs ayant suivi une formation spécialisée seront autorisés à participer à la chasse au cerf. Cette mesure vise à assurer une gestion durable de la population de cervidés, tout en garantissant la sécurité et l'éthique de la chasse. L'assemblée a également été marquée par plusieurs interventions importantes. André Merle, magistrat honoraire du tribunal de Saint-Étienne, a souligné les conséquences légales d'infractions liées à la chasse, mettant en garde contre les sanctions potentielles et conseillant sur la manière d'éviter les conséquences négatives sur le casier judiciaire des chasseurs. Puis, le préfet Alexandre Rochatte a également pris la parole pour rappeler aux chasseurs l'importance d'ouvrir un compte SIA, soulignant que seulement la moitié des chasseurs de la Loire l'avaient fait jusqu'à présent. Aucune sanction n'a été déclenchée pour le moment, mais il a averti que des mesures pourraient être prises à l'avenir pour ceux qui ne seraient pas en règle, (et qui chassent donc avec une arme non-déclarée, une brèche dans laquelle pourrait s’engouffrer les assurances en cas d'accident).
- Haute-Marne : pour son assemblée générale, la FDC a retrouvé une petite partie de ses adhérents en présentiel, le vendredi 25 avril à Semoutiers. Ce rassemblement a permis de faire un point sur plusieurs sujets clés, tout en poursuivant les votes en ligne concernant les contributions aux dégâts de gibier. En 2024, la Haute-Marne comptait 6 054 chasseurs (dont 2 332 ont souscrit au contrôle décennal), ce qui a permis au président Thomas Corvasce d’être optimiste, mais vigilant, souhaitant encore renforcer leur nombre. Il a également rappelé le soutien financier important du Conseil départemental présidé par Nicolas Lacroix, qui a attribué une aide de 450 000 € sur trois ans, à la FDC. Concernant les dégâts de gibier, 1 743 dossiers ont été ouverts pour 888 hectares détruits. Quatre propositions de contribution financière sont soumises aux votes en ligne, combinant le prix des bracelets sanglier (SAI) et différentes modalités de contribution territoriale. Pour l’ouverture de la saison 2025-2026, l’ouverture générale a été fixée au 21 septembre 2025 et la fermeture le 28 février 2026. Le calendrier prévoit aussi des périodes spécifiques pour le tir de sélection du cerf, du chevreuil, du daim et du sanglier, à l'approche, à l'affût ou en battue, certaines nécessitant des autorisations fédérales. En matière de biodiversité, la FDC poursuit ses efforts avec les plantations de haies et d’arbres, la création de cinq vergers et d’une mare. Les prélèvements de la précédente saison ont été moins bons en cerfs coiffés (moins que l’année précédente), 10127 chevreuils (en baisse également à cause d’une surmortalité liée aux conditions climatiques qui ont entrainé des problèmes alimentaires) et 13 687 sangliers.
- Meuse : les opposants au président de la FDC, n’hésitaient pas à le crier haut et fort : la Meuse, en matière cynégétique, est la championne de tous les excès. Précédant les débats de l’assemblée générale qui s’est tenue samedi dernier, l’ambiance était surchauffée face à la situation résumée ainsi : « trois ans après les élections, les chasseurs locaux lancent un cri d'alarme. Championne de France des dégâts causés par les sangliers, les chasseurs sont confrontés à des décisions administratives contestées. Les promesses électorales d'équité, de transparence financière et de communication efficace restent largement non tenues, avec des décisions prises sans la consultation appropriée des 7000 membres. L'utilisation des cotisations, les augmentations significatives du prix des bracelets, la gestion financière et les cooptations au Conseil d'Administration après 10 démissions en trois ans sèment le doute...». Mais, contre toute attente, l'assemblée générale s'est déroulée dans un climat plus calme que prévu, malgré les enjeux cruciaux présentés aux adhérents. Tenue à Marville le 26 avril, cette réunion annuelle a réuni de nombreux adhérents, représentants institutionnels, associatifs et élus locaux, marquant ainsi un moment important pour évaluer les actions de l'année précédente et définir les orientations futures de la chasse dans le département. L'événement a débuté par un message du président de la FNC, suivi du rapport moral présenté par Hervé Vuillaume. Celui-ci a souligné l'engagement continu envers la chasse meusienne, saluant également l'arrivée de nouveaux administrateurs pour renforcer le bureau et le Conseil d'Administration. Les aspects financiers ont été abordés par le trésorier Gaëtan Bouchon, tandis que les sujets techniques ont été présentés par les administrateurs Olivier Berthold et Jean-Pierre Andres, mettant en lumière les défis liés aux populations de grand gibier et les initiatives de soutien à la biodiversité locale via l'écocontribution. Le président Vuillaume a esquissé les grandes lignes du nouveau Schéma Départemental de Gestion Cynégétique (SDGC), soulignant la nécessité de réduire les dégâts causés par le grand gibier, un problème financier majeur pour la chasse meusienne. Il a réaffirmé les principes éthiques, raisonnés et populaires de la chasse, insistant sur l'importance de la sécurité lors des activités cynégétiques. La clôture de l'AG a été marquée par le discours du préfet de la Meuse, Xavier Delarue, qui a rappelé le rôle crucial des chasseurs dans l'équilibre agro-sylvo-cynégétique, et a salué leur implication dans le tir de destruction autorisé depuis mars dernier. Il a appelé à une coopération renforcée entre chasseurs et agriculteurs pour relever les défis à venir dans le département. Cette assemblée générale, bien que moins agitée que prévue, a mis en lumière les défis et les engagements des chasseurs pour préserver leur pratique dans un cadre éthique et responsable, tout en contribuant à la gestion durable des ressources naturelles locales.
- Haute-Savoie : l’assemblée générale de la FDC a eu lieu à Morzine. Entre régulation du loup, initiatives pour la sauvegarde animale et lutte contre les attaques environnementalistes, André Mugnier, président, a fait le point sur l’avenir de la chasse et de la nature dans le département. « L’année 2024 a permis de finaliser notre atelier de venaison et de terminer le plan de collecte à l’échelle du département pour traiter les déchets de venaison. Plus de 83 tonnes ont été collectées lors de la saison 2024-2025. Nous avons également testé la mise en place d’un système de suivi des populations de gibier par intelligence artificielle, ce qui représente une avancée majeure dans notre approche de gestion durable des ressources cynégétiques. Cette technologie nous permet non seulement de surveiller de manière plus précise les effectifs de certaines espèces, mais aussi de mieux comprendre leurs déplacements et comportements, aidant ainsi à ajuster nos stratégies de gestion et de conservation. Cependant, la principale préoccupation demeure la cohabitation avec le loup, sujet hautement sensible et complexe ». Puis, faisant référence à la diversité des enjeux auxquels les chasseurs doivent faire face, il déclarait, non sans ironie : « Nos alpages ressemblent à Disneyland... ». Il est vrai que la présence croissante du loup dans les montagnes confronte la FDC à un défi de taille : concilier la protection de cette espèce protégée avec les intérêts des éleveurs et des chasseurs locaux. Quant aux attaques des écolos, elles faisaient dire au président : « Nous devons faire face à une désinformation grandissante concernant nos pratiques. La chasse est un élément indispensable de la gestion écologique des populations animales et de la préservation des équilibres naturels ». Pour l’avenir, la FDC envisage de renforcer ses partenariats avec les acteurs locaux, y compris les associations de protection de la nature, dans le but de développer des solutions collaboratives aux défis environnementaux. « La clé réside dans la coopération et le dialogue ouvert », a-t-il conclu.
- Tarn et Garonne : La FDC 82 a tenu son assemblée générale annuelle le samedi 26 avril 2025 à Valence-d’Agen, devant 600 participants. Présidée par Thierry Cabanes, ce rendez-vous incontournable a alterné discours officiels, hommages et moments de convivialité, prolongés par le traditionnel banquet. L’événement a été marqué par une forte reconnaissance des élus envers le président de la FDC. Le maire de Valence-d’Agen, Jean-Michel Baylet, a salué son engagement « hors du commun », avant de lui remettre la médaille de la ville, aux côtés de Christiane Le Corre, première adjointe et conseillère départementale. Cette assemblée a aussi permis de rappeler l'importance de la chasse dans le département, qui compte 6 173 adhérents. Les élus locaux ont souligné le rôle des chasseurs dans la préservation de l’écosystème, la replantation de haies ou le ramassage des déchets. Le président de la communauté de communes des Deux-Rives a qualifié la chasse de « service public écologique », et Jean-Philippe Viguié, président de la chambre d’agriculture, a mis en avant la coopération nécessaire entre agriculteurs et chasseurs face aux défis environnementaux. Le préfet Vincent Roberti a clôturé la session en rappelant que la chasse est bien plus qu’un loisir : elle est une tradition ancrée, avec une valeur économique, écologique et sociale. Il a affirmé le soutien de l’État aux chasseurs, les qualifiant de « véritables écologues de terrain », essentiels pour relever les défis à venir. Journée festive et respectueuse, accompagnée par les Trompes des Échos d’Occitanie.