Ennemi héréditaire des chasseurs de petit gibier (quand il y en avait encore), le renard a résisté à toutes les tentatives de destruction. Aujourd’hui, malgré une régulation nécessaire en certains lieux, il se porte bien à la campagne, mieux encore en ville où il tire, sans grande fatigue, sa pitance. Son taux de reproduction est en général bon, sauf les années où une trop grande humidité règne dans les terriers. Courant janvier, la saison des amours bat son plein, et elle se poursuivra jusqu’à mi-février. Pendant cette période, les testicules des mâles grossissent, atteignant parfois 5 à 6 fois leur volume normal, et au cours de l’œstrus des femelles, qui dure trois semaines, la fécondation ne sera possible que trois jours seulement. Leur vulve est alors enflée, rose, humide, et lors de l’accouplement, le « verrouillage » qui suit la copulation dure jusqu’à 90 minutes. Pendant la saison des amours, les renardes aboient dans la nuit, à l’écoute des réponses des mâles. Quand tout s’est bien passé, les renardeaux naitront dans un terrier, après 52 à 54 jours de gestation. Ils seront, chez les femelles adultes, 4 ou 5, ce qui ne posera pas de problème d’allaitement puisque la renarde aura 8 mamelles à leur offrir. Comme pour toutes les espèces, l’abondance de la nourriture influencera l’importance de la portée, la seule dans l’année. Un renardeau pèse une centaine de grammes à la naissance et un sex-ratio de 1/1 est attribué à l’espèce. A quatre semaines, les jeunes effectueront leurs premières sorties à l’air libre, en restant cependant très proche de la gueule de terrier. Puis, la confiance venant, ils s’en éloigneront, mais toujours sous la surveillance de la renarde, surveillance qu’elle exercera jusqu’à ce que ses petits aient atteint leur maturité, vers l’âge de 8 à 9 mois.