- Corrèze : sur le plateau de Millevaches, les éleveurs sont en alerte depuis la présence confirmée d’une meute de loups. Ce territoire du haut Limousin, jadis débarrassé du prédateur depuis près d’un siècle, voit aujourd’hui revenir un animal qui avait été éradiqué après des siècles de lutte. De nouveau, les attaques s’enchaînent contre les brebis, mais aussi, fait plus rare, contre des bovins. En avril, un veau a été tué à proximité immédiate du hameau de Fournol, et depuis la peur a gagné les exploitations. Pour beaucoup, le retour du loup n’est pas un miracle écologique, mais un profond déséquilibre...
- Finistère : le samedi 7 juin, une journée dédiée à la sensibilisation à la recherche du grand gibier blessé s'est déroulée au domaine de Lesvaniel, à Landudec, rassemblant une vingtaine de chasseurs des sociétés locales. L'objectif de cette session, dirigée par Philippe Le Guyader, président de l’UDUCR 29, était de souligner l'importance éthique de la chasse au grand gibier, notamment sanglier et chevreuil. La sécurité et le respect envers l'animal sont au cœur de cette démarche, afin de retrouver rapidement le blessé et éviter qu’il ne souffre inutilement. Les participants ont eu l'occasion d'apprendre des techniques pratiques, guidés par des conducteurs expérimentés. La formation a mis l'accent sur l'utilisation appropriée des chiens spécialisés pour la recherche, soulignant l'importance de faire appel à des conducteurs formés pour maximiser les chances de retrouver le gibier blessé.
- Gers : lors de l’assemblée générale de l’Association communale de chasse agréée (ACCA) de Pauilhac, le président Patrick Cazes a présenté le bilan d’une saison jugée satisfaisante, avec une trentaine de sangliers prélevés. Une nouvelle zone de réserve permettra d’organiser les prochaines battues en toute sécurité. Patrick Cazes a exprimé son souhait d’une implication renforcée des chasseurs extérieurs, notamment pour les battues au chevreuil. Il a aussi insisté sur l’importance d’ouvrir le dialogue pour faire évoluer les pratiques et attirer les jeunes vers la chasse. Il est revenu sur les actes de vandalisme ayant visé des miradors à l’automne, rappelant que des autorisations ont été obtenues pour en reconstruire.
- Isère : des membres de la Confédération paysanne ont protesté devant la DDT de Grenoble, contre l'élargissement proposé de la période d'agrainage des sangliers, une pratique qu'ils estiment favoriser la prolifération de ces animaux. Devant les grilles, ils ont symboliquement exposé trois seaux remplis de grains de maïs, dénonçant le projet d'étendre l'agrainage dissuasif des sangliers jusqu'à la fin novembre, et d'augmenter la quantité autorisée à 50 kg par semaine, contre 30 kg uniquement entre mars et septembre de cette année. La Confédération paysanne argue que cette décision encouragera la prolifération des sangliers, responsables de la majorité des dégâts agricoles en Isère, qui ont augmenté de manière significative, passant de 535 000 € en 2018/2019, à plus de 740 000 € à la fin de la saison 2023 – 2024.
- Marne : dernièrement, les habitants de Saint-Imoges et d'autres communes de la montagne de Reims ont subi des microcoupures de courant. Enedis a identifié la cause : une ligne électrique aérienne avait été endommagée par un projectile, probablement de chasse et accidentel. Situé le long de la RD951, ce câble aurait été touché. Aucun vol de cuivre n’ayant été commis, l'hypothèse d’un acte malveillant a été écartée. Cependant, Enedis appelle les chasseurs à la vigilance, soulignant que ces perturbations génèrent des désagréments chez les habitants des zones perturbées. Cet incident a également relancé le débat sur l’enfouissement de cette ligne moyenne tension, un projet encore à l’étude.
- Haute-Marne : « La fin des grands cerfs... ». Ce sujet n’avait pas été invité à l'exposition des trophées, au château du Grand Jardin à Joinville, mais le bracelet unique « cerf », qui sera effectif dès la prochaine saison, a cependant attiré l’attention sur lui. Voilà donc ce que les chasseurs auraient entendu, si François Jehlé avait obtenu les 4 minutes de paroles qu’il avait sollicitées, auprès du président de la FDC. Extraits : « Je ne souhaite pas prononcer un éloge funèbre, mais ce n’est pas loin. Malgré nos remarques et nos invocations, la FDC a persisté dans la mise à mort du plan de chasse cerf, en jetant aux orties ce que nous avons bâti depuis 45 ans... Nous avions mis en place un plan qualitatif, certes pas parfait, mais qui néanmoins permettait de laisser vieillir les meilleurs cerfs...
En ouvrant le tir à tous les animaux mâles, sans restriction, on est sûr que c’est toujours le plus beau qui sera éliminé, faisant fondre comme neige au soleil la pyramide des âges, et... la richesse patrimoniale de notre département... Sacrifier la gestion qualitative des grands cervidés, au profit d’un abattage quantitatif, relève une fois de plus de la facilité. Pourtant, une solution intermédiaire aurait permis d’éviter ce gâchis... Alors rendez-vous dans deux ou trois ans, quand les futures expositions des trophées révèleront l’ampleur des dégâts... ».
- Oise : à Senlis, la célébration du 90ème anniversaire du Musée de la Vénerie s'est conclue par un événement inattendu : l'arrestation de Stanislas Broniszewski, leader du collectif AVA, connu pour son opposition à la chasse à courre. Samedi dernier, les forces de l'ordre avaient été mobilisées pour assurer la sécurité de l'événement et dès les premières lueurs du jour, la ville était sous haute surveillance. Cette précaution faisait suite à des craintes de troubles publics signalés par le préfet de l'Oise. Voulant passer outre, les membres du collectif AVA ont tenté de se faire entendre, leur intention étant de perturber les festivités prévues dans le parc du château royal, où des animations étaient organisées pour marquer cet anniversaire historique du musée. La tension est montée d’un cran à la fin du défilé des chiens et des équipages de vénerie, initialement prévu pour le matin mais déplacé à l'après-midi. C'est à ce moment-là que le meneur Stanislas Broniszewski a été appréhendé par les forces de l'ordre, provoquant une réaction tendue de la part des membres du collectif, qui ont dénoncé des gestes brutaux lors de l'interpellation.
- Oise encore : samedi prochain, la FDC fêtera un siècle d'engagement dédié à la chasse et à la préservation de la nature, lors d'une journée exceptionnelle à la Maison de la Chasse et de la Nature à Agnetz. Dès 10h, le public sera convié à découvrir diverses facettes de la chasse et de la conservation de la faune, à travers des animations interactives, des ateliers ludiques, et des démonstrations (chasse au vol, recherche, etc). Des activités familiales comme des parcours découverte et des jeux en plein air seront proposées, tandis que des artistes déambulatoires et des animations créatives enrichiront l'ambiance. La journée culminera en soirée avec un banquet festif, où les convives pourront savourer des mets traditionnels tels que du sanglier à la broche, tout en profitant d'une soirée dansante animée par un orchestre et couronnée par un feu d’artifice spectaculaire. Programme détaillé sur : www.fdc60.fr
- Puy de Dôme : le Tribunal Administratif de Clermont-Ferrand a confirmé l'extension de la période de vènerie sous terre du blaireau, autorisée dans trois départements (Allier, Puy-de-Dôme et Cantal) qui ont prolongé la saison autorisée jusqu'au 30 juin. Un collectif d'associations a contesté cette extension, arguant que les jeunes blaireaux n'étaient pas autonomes à cette période et dépendaient encore de leurs parents, ce qui est faux et scientifiquement prouvé. Ces associations ont également remis en question la méthode de comptage des populations de blaireaux, ce que les FDC ont contesté, apportant la preuve de la véracité des comptages réalisés.
- Pyrénées Atlantiques : un chasseur de 50 ans était jugé la semaine dernière, par le Tribunal de Pau, pour mise en danger de la vie d’autrui, après un incident survenu lors d’une battue aux sangliers en décembre 2024, à Gère-Belesten. Ce jour-là, les sangliers chassés ont quitté la zone autorisée de Bielle, pour se diriger vers Gère-Belesten. Le chasseur a tiré en direction des animaux, sans tenir compte de la présence d’un couple de vacanciers circulant en voiture sur une piste. Les vacanciers ont klaxonné et crié en entendant les tirs, et un des sangliers abattus s’est effondré tout près de leur véhicule. À la barre, l’homme a expliqué qu’il agissait pour protéger ses cinq chiens, qui poursuivait un animal blessé. L’OFB a contesté ses arguments, estimant que le sanglier était simplement blessé à une patte et ne représentait pas une menace immédiate. Le parquet a requis douze mois de prison avec sursis, l’interdiction du port d’arme pendant dix-huit mois et le retrait du permis de chasse. Le tribunal rendra sa décision le 24 juillet.
Pyrénées-Orientales : le gouvernement de la petite principauté d’Andorre, en partenariat avec les paroisses de Canillo et Ordino, a annoncé la création d’un nouveau parc naturel, à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement. Ce parc, couvrant 7369 ha, deviendra donc la plus grande zone protégée d’Andorre, représentant 15 % du territoire national et portant à 30 % la part totale de terrain protégé dans le pays. Cette avancée s'inscrit dans l'objectif global de protection de la biodiversité fixé lors de la COP15 à Montréal. Le parc reliera plusieurs zones écologiquement riches, comme la vallée d’Incles, le pic de Casamanya, ou le lac de Juclà, le plus grand d’Andorre. Il abritera des écosystèmes sensibles, tels que les forêts anciennes d’Incles, zones de survie du grand tétras, et la zone de la Serrera, habitat de la perdrix blanche. Le port d’Incles est également un important corridor migratoire pour la faune des Pyrénées
- Haut-Rhin : les chasseurs sont en colère. Depuis plusieurs semaines, une recrudescence d’actes de vandalisme vise les miradors installés dans la campagne sundgauvienne. Plusieurs communes sont concernées, notamment Luemschwiller, Hirsingue, Tagolsheim, Walheim ou encore Durmenach. À Luemschwiller, l’un des miradors a été récemment retrouvé complètement détruit, abattu volontairement, selon les premiers constats. Le président de la FDC tire la sonnette d’alarme et dénonce des actes récurrents, visiblement prémédités : « ce n’est plus un simple incident isolé. Nous assistons à une véritable campagne de destruction », regrette l’un d’eux. En plus de porter atteinte au patrimoine cynégétique, ces actes engendrent des coûts importants pour les sociétés de chasse locales, qui doivent sans cesse réparer ou reconstruire le matériel détruit. Une plainte a été déposée.
- Saône et Loire : la FDC invite les visiteurs de tous âges à explorer le site du Moulin Gandin, à Viré, à travers un sentier pédagogique. Ce parcours offre une immersion enrichissante dans la faune sauvage locale et ses habitats diversifiés. En plus de découvrir une variété d'espèces, les participants peuvent se promener au milieu d'un verger abritant 36 arbres fruitiers traditionnels tels que des cerisiers, pommiers, poiriers et pruniers. La FDC, agréée pour ses efforts dans la protection de l'environnement, ne se limite pas à la représentation des chasseurs et à la défense de leurs intérêts. Elle joue également un rôle de premier plan dans la préservation des habitats naturels et des espèces sauvages, souvent méconnu du grand public. Cette mission inclut également un fort désir de sensibiliser et de créer des liens avec les non-chasseurs, faisant de l'éducation un pilier essentiel de leur action.
- Var : les îles du Var, dont celle du Levant, font face à une invasion inattendue de sangliers. Sans mesures adéquates, cette invasion suscite des inquiétudes parmi les habitants et les visiteurs. Initialement confinés aux forêts et aux milieux naturels traditionnels, les sangliers ont étendu leur territoire, parfois en traversant à la nage des bras de mer. Les habitants de l'île du Levant, en collaboration avec les autorités locales et militaires, tentent de coordonner des efforts pour gérer cette population de bêtes noires, mais, malgré les efforts conjoints, la régulation reste un défi complexe. La directrice du Parc National de Port-Cros souligne l'importance de maintenir un équilibre entre la biodiversité et les besoins humains, un défi exacerbé par les limitations géographiques et environnementales des îles. Sans la nécessaire régulation pour prévenir une surpopulation, les conséquences seraient désastreuses sur l'écosystème fragile des îles et sur la vie quotidienne des habitants.
- Vosges : le Tribunal administratif de Nancy a examiné sur le fond le recours contre l'arrêté préfectoral autorisant la réintroduction du grand tétras dans les Vosges. Par un arrêté du 16 avril 2024, la préfète avait permis, à titre dérogatoire, au parc naturel régional des Ballons des Vosges d’introduire jusqu’à 200 grands tétras sauvages originaires de Norvège, et ce, jusqu’au 31 décembre 2028. Plusieurs associations de protection de la nature, dont SOS Massif des Vosges, Oiseaux Nature, et Vosges Nature Environnement, avaient saisi la justice pour demander la suspension de cette décision. Le 26 avril 2024, le juge des référés avait déjà rejeté leur demande, estimant que l’arrêté ne portait pas d’atteinte suffisamment grave à l’environnement ou aux espèces protégées. Le 3 juin 2025, le tribunal s’est penché cette fois sur le fond du dossier, pour examiner la demande d’annulation de l’arrêté. Sans surprise, le rapporteur public a conclu au rejet du recours, estimant la décision préfectorale justifiée. Le jugement définitif a été mis en délibéré et sera rendu dans les jours à venir.
- Yvelines : un tragique incident a coûté la vie à un homme de 68 ans. Vendredi soir, à Grandchamp, des chasseurs s'étaient réfugiés dans un pavillon de chasse pour se protéger des violents orages qui éclataient. Malheureusement, un impact de foudre a frappé un arbre à proximité, entraînant sa chute sur le pavillon. L'homme a été mortellement blessé sur place, une issue tragique rendue encore plus sombre par le contexte de la nuit d'orage.
A l’étranger
- Belgique : à Bertrix, les 21 et 22 juin prochains, se tiendra l'exposition la plus remarquable de trophées de cerfs jamais organisée en Belgique. Cet événement mettra en avant les plus beaux trophées récoltés entre 2015 et 2024, offrant ainsi une précieuse occasion d'observer l'évolution de la population des grands cervidés dans les zones concernées. Les visiteurs auront l'opportunité d'admirer une collection exceptionnelle témoignant de la gestion durable de ces grands animaux. L'exposition se déroulera au Bertrix Hall, situé Place des 3 Fers 12, 6880 Bertrix. Les portes seront ouvertes le samedi 21 juin de 10h à 19h et le dimanche 22 juin de 10h à 17h. L'entrée à cet événement exceptionnel est fixée à 5 €.
- Canada : En Alberta, les quatre hommes qui avaient tué illégalement, en septembre dernier, des mouflons d’Amérique, ont été condamné à une amende record, ainsi qu’à une interdiction de chasse pendant un an. Bien que ces sanctions aient été jugées insuffisantes par l'Alberta Wilderness Association, deux des chasseurs ont écopé chacun d’une amende de 10 000 $, et les deux autres à 4000 $ et 2000 $. Il faut savoir que, pour cet animal exceptionnel, un permis annuel de chasse pour un seul mouflon d’Amérique, vendu aux enchères, a récemment rapporté 400 000 $ US au gouvernement de l'Alberta.
- Hongrie : le Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC) a récemment achevé un programme de formation spécialisé en Hongrie, aboutissant à la certification de 20 nouveaux mesureurs certifiés CIC. Destinée aux agents responsables du système national d’évaluation obligatoire des trophées, cette formation leur a apporté des compétences théoriques et pratiques visant à améliorer la rigueur scientifique et la cohérence des évaluations. Organisée en coopération avec le ministère de l’Agriculture, cette initiative s’inscrit dans la continuité des programmes. L’accent a été mis sur les différences entre les exigences juridiques hongroises et le système international d’évaluation des trophées du CIC (TES), afin d’assurer une conformité totale avec les standards internationaux.