- Jura : l'association « Pôle Grands Prédateurs » a récemment organisé le festival :« Vous avez dit prédateurs ? » au Carcom. Cet événement a été une plateforme dynamique pour discuter des enjeux entourant les loups, les félins et les ours en présence de « spécialistes » de la vie sauvage. Parmi les invités figurait Farid Benhammou, géographe et chercheur. Une question centrale a animé les débats : est-il réaliste d'envisager le retour de l'ours dans le Jura ? Ce festival des idées originales a donc offert une occasion unique de réfléchir aux défis liés à l’impossible cohabitation avec les grands prédateurs, de plus en plus souvent perçus comme des menaces, et sans jouer le rôle que les bobos voudraient, dans l'équilibre des écosystèmes. La biodiversité n’est pas dans le carnet de chèques des subventions pour acheter quelque part un ours, et le relâcher ailleurs.
- Landes : l’Association des chasseurs gestionnaires de l’environnement lacustre du Born (ACGELB) a célébré le 8 juin 2025 ses 40 ans d'engagement en faveur de la réhabilitation des marais et de la chasse durable au gibier d’eau sur les rives du lac de Parentis. Fondée en 1985 par deux passionnés, Alain Halibert et Pierre Dalou, rejoints rapidement par Sylvain Marcillou et d’autres bénévoles, l'association a entrepris la restauration des zones humides du Born, alors en déclin écologique. Grâce à leur détermination, des marais eutrophisés ont été revitalisés, des zones de nidification créées, et une chasse respectueuse de la biodiversité encouragée. L'événement anniversaire, organisé sur le site historique de Lahitte, a été l’occasion de rendre hommage à ces décennies de travail souvent discret, mais fondamental pour l’équilibre entre activités humaines et préservation de la nature. Discours et témoignages ont souligné l’importance du bénévolat et de la passion dans cette entreprise. Aujourd’hui, l’ACGELB est un modèle de gestion environnementale locale, poursuivant son action avec la même énergie qu’à ses débuts, pour protéger un patrimoine naturel unique, riche en faune et en traditions vivantes.
- Lot : depuis l’été 2024, dernière observation d’un loup dans le département, les éleveurs sont conscients que ce n’est qu’un répit de courte durée. Pour prévenir son retour, la société M2i, implantée à Parnac, développe une solution innovante : des colliers diffusant des phéromones de loup. Ces substances, reproduites en laboratoire, imitent les marqueurs olfactifs naturels que ces prédateurs utilisent pour délimiter leur territoire. L’objectif est de les dissuader de s’approcher des troupeaux en leur faisant croire qu’un autre loup occupe déjà la zone. Ces colliers, affirment leurs concepteurs, sont à renouveler tous les quatre mois et doivent être portés par au moins deux tiers du troupeau pour être efficaces. Ils n’ont aucun impact sur les animaux, les chiens de protection ni les bergers. Deux expérimentations sont en cours : la première se déroule au parc animalier de Gramat, en semi-captivité, pour étudier les effets des phéromones sur le comportement du loup (dosage, durée, emplacement). La seconde, prévue avec le Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, consiste à équiper des troupeaux afin d’analyser leur réaction ainsi que celle des chiens de conduite.
- Lozère : deux semaines après avoir procédé au prélèvement d'un premier loup en Lozère, une nouvelle opération similaire a eu lieu, organisée par la Brigade Mobile d'Intervention (BMI) pour les grands prédateurs terrestres (GPT). Arrivée début juin 2025 dans la région, cette brigade était destinée à soutenir les agriculteurs et les lieutenants de louveterie dans la mise en œuvre des tirs de défense contre les attaques sur les troupeaux. Un premier loup avait été abattu peu après leur arrivée, suivant une attaque sur un troupeau ovin sur le causse Méjean, durant la nuit du 5 au 6 juin. Dans un communiqué récent, la préfecture a confirmé qu'un deuxième loup avait été prélevé lors d'une opération autorisée par arrêté préfectoral, réalisée dans la nuit du 19 au 20 juin. Les autorités ont souligné que ces mesures étaient essentielles face aux attaques répétées sur les troupeaux d'ovins des causses, malgré les dispositifs de protection déjà en place.
- Manche : entre 2018 et 2024, un agriculteur installé aux Pieux, a supprimé environ 2,2 km de haies pour regrouper ses parcelles et faciliter leur exploitation. Malgré un avertissement en 2021 et quelques replantations (400 mètres), il a poursuivi l’arrachage sans respecter les règles environnementales, amenant l’OFB à porter plainte pour destruction de l’habitat d’espèces protégées. Lors du procès, l’OFB a rappelé que les haies sont essentielles à la biodiversité et que leur disparition met en péril de nombreuses espèces. Le tribunal de Cherbourg a rendu son verdict le 17 juin 2025 : l’agriculteur a été reconnu coupable d’abattage abusif et condamné à 500 € d’amende avec sursis, sans inscription au casier judiciaire. Il devra replanter 2 800 mètres de haies (avec suivi par la DREAL et l’OFB) sous peine d’une astreinte journalière de 150 €. Soutenu par des collègues de la Coordination Rurale, il a contesté la sévérité de la décision, soulignant qu’il conserve de nombreuses haies sur ses terres. Il envisage de faire appel, estimant que les petites exploitations devraient bénéficier d’une certaine tolérance.
- Pyrénées Atlantiques : dès le 1er juillet, 2 000 brebis appartenant à des éleveurs de la vallée de l’Ouzom, seront équipées de colliers anti-loups dans le cadre d’un dispositif expérimental. L’annonce a été faite le samedi 14 juin à Lanne-en-Barétous, lors d’une réunion de l’Association des élus de montagne. Ce projet vise à tester une nouvelle technologie destinée à réduire les attaques de loups sur les troupeaux pendant la période d’estive, lorsque les bêtes paissent librement en montagne. Ces colliers, encore à l’essai, devraient réagir en détectant certains signaux de stress ou de panique au sein du troupeau, déclenchant alors des dispositifs dissuasifs comme des sons, des lumières ou des impulsions destinés à éloigner les prédateurs. Le but est double : protéger les animaux tout en évitant des mesures plus radicales ou létales à l’encontre des loups. Les résultats de cette expérimentation seront attentivement suivis tout au long de l’été, et en cas de succès, le système pourrait être généralisé dès l’année prochaine à d'autres territoires de montagne.
- Sarthe : le lundi 16 juin 2025, la circulation ferroviaire a été fortement perturbée entre Laval et Le Mans. En cause : un train a percuté un cerf à hauteur de La Milesse, entre Domfront-en-Champagne et La Milesse. L’incident a affecté les lignes reliant Laval, Rennes et Le Mans, provoquant des retards dans les deux sens. Dès 8 heures du matin, plusieurs trains TER accusaient des retards allant de 5 à 25 minutes. La SNCF a rapidement mobilisé ses équipes pour intervenir sur place et sécuriser la zone. L’animal percuté a entraîné l’arrêt temporaire du trafic, obligeant les passagers à patienter en gare ou à bord des trains concernés. Des informations ont été diffusées sur les réseaux sociaux et le site officiel de la SNCF pour tenir les voyageurs informés de l’évolution de la situation. Grâce à l’intervention rapide des techniciens, la circulation ferroviaire a pu reprendre progressivement avant 10 heures.
- Haute-Savoie : le jeudi 12 juin, à Marignier, un jeune cerf a semé la surprise en apparaissant en plein centre-ville, juste devant le bar Au Bon Vigneron. L’animal semblait désorienté, ce qui a rapidement inquiété le gérant de l’établissement. Située juste en face d’une école, la présence du cerf, à l’heure de la sortie des classes, présentait un risque potentiel. Habitué aux animaux, le gérant a alors réussi à guider le cervidé jusque dans l’arrière-cour de son bar, où il l’a enfermé pour éviter tout danger. Il a ensuite contacté les pompiers. Ces derniers sont intervenus, ont endormi l’animal et l’ont relâché sain et sauf dans son habitat naturel. Selon le gérant, le cerf, âgé d’environ deux ans, pourrait avoir ingéré des bourgeons, ce qui expliquerait son comportement confus. Il plaisante également : « Ou bien il avait juste envie de boire un verre chez moi ! ». En tout cas, grâce à son sang-froid, le gérant a évité un incident et permis une intervention en douceur.
- Vaucluse : en novembre 2022, lors d'une partie de chasse, un chasseur de 56 ans a perdu la vie après avoir été accidentellement touché par le tir d'un autre chasseur. L’auteur a reconnu immédiatement sa responsabilité, expliquant aux autorités qu'il avait confondu son ami avec un chevreuil qu'il avait brièvement aperçu. Le Tribunal correctionnel de Carpentras a récemment statué sur cette affaire et a rendu son jugement. L’auteur du tir a été condamné pour homicide involontaire à une peine de 12 mois de prison avec sursis. Son avocat a qualifié cette décision de juste compte tenu des circonstances, soulignant la complexité de la responsabilité qu'implique la direction d'une battue. De leur côté, les proches de la victime ont exprimé leur douleur mais aussi leur satisfaction que le tribunal ait tenu le tireur pour responsable des préjudices subis par la famille.
A l’étranger :
- Etats-Unis : ce sera sans doute l’accident de chasse le plus curieux de l’année... Le 18 mai dernier, un événement insolite a marqué le parcours de disc golf Splinter City à Myrtle Beach, en Caroline du Sud. Un petit requin-marteau est littéralement tombé du ciel, interrompant brusquement la partie. Ce n'était pas les conséquences d’un phénomène météorologique extrême, mais à la déconvenue d’un balbuzard pêcheur, qui, attaqué par des corbeaux, a dû lâcher sa proie, pêchée à quelques centaines de mètres, dans l’océan. Le petit requin marteau s’est écracé au sol près du 11e trou du parcours. Les joueurs, témoin de cet événement hors du commun, ont exprimé leur surprise et l’un des joueurs a partagé son étonnement : « Je m'attendais à voir tomber un poisson classique, mais certainement pas un requin... ».
- Italie : le Conseil régional de la Vallée d’Aoste a approuvé, en mai dernier, le Plan régional de chasse et de faune sauvage 2025–2030. Ce document engage la région à établir, d’ici un an, un règlement pour autoriser la chasse sélective du bouquetin alpin (Capra ibex), avec des quotas très limités (inférieurs à 5 %). Cette décision, soutenue par l’ISPRA, s’inscrit dans une stratégie de gestion conservatrice, visant à réglementer une population désormais très abondante (environ 50 000 individus dans les Alpes, dont 15 000 en Italie) et déjà chassée sélectivement dans d’autres territoires alpins tels que Trentin Haut Adige et le canton du Valais en Suisse. Historiquement, l’espèce avait frôlé l’extinction au début du XXᵉ siècle. Elle a été sauvée grâce aux efforts du roi Victor Emmanuel II, qui créa en 1856 la réserve royale du Grand Paradis. En 1913, environ 4 000 bouquetins y étaient recensés. Des individus ont ensuite été réintroduits en Suisse, souvent de manière extra légale, et cette relance a favorisé une reconquête progressive de l’aire alpine.
- Roumanie : avec la plus grande population d'ours de l'Union européenne, le pays se trouve confronté à une coexistence complexe et loin d’être harmonieuse comme le proclament à tout va les bobos des villes. Les récents incidents, incluant des attaques mortelles, ont exacerbé les tensions entre les communautés locales et les autorités. Quant aux scientifiques, bien calfeutrés dans leurs bureaux, ils critiquent le manque de mesures préventives adéquates mises en place par le gouvernement. À Predeal, deux oursons de 18 mois errent près de l'endroit où leur mère a été abattue après avoir attaqué un secouriste local. Ils sont aux portes de la ville en quête de nourriture. Alors que les débats sur la conservation et la sécurité publique se poursuivent, des solutions restent à trouver...