- Charente-Maritime : la LPO a tenu son congrès national le 21 juin à Rochefort, siège de l’association. Créée en 1912 par Robert Pintoin, Paulian Bartsch, Henri Bouvier et Jean Delacour, un naturaliste français renommé, qui a largement contribué à son développement, elle avait pour but, à cette époque, de protéger le macareux moine, un oiseau menacé d’extinction en Bretagne, notamment sur l’île Rouzic dans l’archipel des Sept-Îles (Côtes-d'Armor). Cette action a marqué le début d’un engagement plus large pour la protection de la faune sauvage. Elle revendique aujourd’hui 74 200 adhérents, 200 000 personnes engagées, 9 000 bénévoles et... 308 salariés.

 

- Corrèze : dans un coin paisible du département, un agriculteur a été verbalisé, non pas à cause de ses vaches en divagation, mais pour quelque chose d'aussi inattendu que déroutant : le tintement des clochettes qu’elles portent autour du cou. Ça s’est passé à La Chapelle-aux-Saints, où les autorités locales ont décidé que la tranquillité des oreilles sensibles méritait une amende de 68 €. Pendant ce temps, les vaches, complètement inconscientes de leur statut d'ennemies publiques numéro un, continuent de paître paisiblement, ne réalisant pas que leur charme rustique a semé le trouble dans le village.

 

- Corse : le réseau de la Fédération des Associations de Chasseurs aux Chiens Courants (FACCC) s'étend encore avec la récente création de l'AFACCC Corse. Cette nouvelle antenne, qui vient s'ajouter aux 69 autres départementales déjà existantes, marque une étape significative pour l'organisation qui couvre désormais 70 départements sur les 78 affiliés en France. La FACCC, dédiée à la chasse aux chiens courants, accueille chaleureusement ses nouveaux adhérents de l'île de beauté et adresse ses meilleurs vœux de succès aux responsables de cette nouvelle aventure. Cette expansion reflète l'engagement continu de la FACCC à promouvoir et à soutenir la tradition de la chasse avec chiens courants à travers le pays, tout en renforçant son réseau pour mieux servir ses membres et préserver cette pratique ancestrale.

 

- Doubs : le vendredi 20 juin, la gare de Montbéliard a été le théâtre d’une scène aussi cocasse qu’inattendue. Les premiers voyageurs ont eu la surprise de croiser un passager tout à fait inhabituel : un blaireau, visiblement décidé à prendre le train. L’animal, imperturbable, a d’abord déambulé devant l’entrée de la gare, au milieu des valises et des regards ébahis, avant de franchir calmement les portes automatiques. Sans se presser, il a poursuivi son chemin jusqu’au quai, comme s’il attendait un TER. Mais ce sont les services de police et les pompiers qui sont rapidement intervenus pour assurer la sécurité. Le blaireau, paisible et curieux, n’a opposé aucune résistance, se laissant doucement guider hors des voies.

 

- Ille et Vilaine : le samedi 21 juin 2025, quarante-trois jeunes taureaux se sont échappés de leur enclos à Noyal-Châtillon-sur-Seiche, près de Rennes, après avoir enfoncé un mur en parpaings, fragilisé par la chaleur. Les animaux ont rapidement semé le désordre dans la commune, ce qui a déclenché une vaste opération de recherche, mobilisant agriculteurs, pompiers et gendarmes. Grâce à cette intervention coordonnée, seize bêtes ont pu être reprises. En revanche, quinze autres ont été abattues, et les douze derniers encore en liberté le lendemain, sont considérés comme dangereux et ont été également neutralisés. Le maire de la commune, Sébastien Guéret, a expliqué que la chaleur intense aurait provoqué la panique chez les animaux, les poussant à briser leur enclos.

 

- Isère : une initiative novatrice a été lancée par la Métropole de Grenoble en partenariat avec la gendarmerie de l’Isère : l’expérimentation inédite d’une brigade de vigilance environnementale. Elle sera composée de dix gendarmes réservistes qui patrouilleront par équipes de trois jusqu’à fin septembre 2025, dans les 42 communes de la métropole situées en zone gendarmerie. Cette initiative vise à renforcer la lutte contre les atteintes à la nature, un problème préoccupant comme l’a souligné le président de la Métropole, lors du lancement officiel, le mardi 24 juin, au parc de l’Île d’Amour, à Meylan. Les agents de la BVE seront facilement reconnaissables par le public grâce à leur rondache, un écusson rond brodé spécialement conçu pour cette mission et placé sur la manche droite de leur uniforme.

 

- Lot et Garonne : le 11 juin dernier, lors du conseil municipal de Tonneins, les élus ont voté une motion en faveur d'une technique de chasse traditionnelle : la chasse à la palombe aux pantes. Une décision surprenante, puisque cette méthode n’est ni pratiquée dans la commune, ni dans le département. Le maire, Dante Rinaudo, a justifié cette initiative en affirmant qu’il s’agissait de défendre les traditions du Sud-Ouest. « La chasse à la palombe fait partie de notre patrimoine culturel, mais elle est aujourd’hui menacée par des directives européennes », a-t-il déclaré, montrant ainsi un soutien symbolique aux territoires voisins où elle est encore pratiquée. La motion a suscité des débats au sein du conseil, mais a cependant été adoptée.

 

- Haute-Marne : la tension monte face aux attaques répétées de loups sur les troupeaux. Ces derniers mois ont été marqués par une série d'incidents : brebis tuées à Buxières-les-Clefmont, agneaux blessés et disparus, un veau prédaté à Esnouveaux, et récemment deux béliers à Noyers. Ces attaques ont porté le bilan à 171 animaux morts depuis le début de l'année, avec 263 victimes au total et 61 incidents signalés. Face à cette montée des attaques, les éleveurs sont profondément affectés, certains envisagent même d'abandonner l'élevage ovin. Le gouvernement a bien pris des mesures plus strictes pour les éleveurs de bovins et de chevaux, qui peuvent utiliser des tirs de défense préventifs sans avoir subi de préjudice antérieur par les loups, mais les éleveurs de moutons sont laissés sur la touche... À la fois locale et nationale, la controverse s'intensifie...

 

- Meurthe et Moselle : le 24 juin 2025, le Tribunal administratif de Nancy a rejeté le recours déposé par plusieurs associations environnementales contre l'arrêté préfectoral du 16 avril 2024, autorisant la réintroduction de grands tétras norvégiens dans le massif des Vosges. Cinq associations contestaient ce projet porté par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges, qui prévoit l’introduction de 200 spécimens, une opération dérogatoire en raison du statut protégé de l'espèce. Le tribunal a estimé que ce renforcement présentait un intérêt général suffisant, en soulignant la situation critique de l’espèce dans la région et l’importance de maintenir sa population pour préserver la biodiversité. Cette action s'inscrit dans le cadre du Plan national d’actions 2012-2021 contre l’érosion de la biodiversité. Le jugement précise que l’arrêté ne cause pas d’atteinte excessive aux autres intérêts : aucun risque sanitaire avéré n’a été démontré, et le coût du projet est jugé proportionné. Malgré la mortalité de la majorité des spécimens réintroduits en 2024 et 2025, le tribunal a confirmé la légalité de l’arrêté, validant ainsi la poursuite du projet.

 

- Meuse : depuis plus de dix ans, le loup est présent dans le département. Trois zones de prédation ont été identifiées : le sud du département (proche de la Haute-Marne), le centre, et plus récemment le nord, avec des individus venant probablement des Ardennes. En mai 2024, un loup a été photographié dans le nord meusien, illustrant une présence de plus en plus visible. Face aux attaques sur les troupeaux, la préfecture et la chambre d’agriculture accompagnent les éleveurs, notamment dans le Barrois, zone la plus touchée. Trois arrêtés de tirs de défense ont été pris pour les communes de Nançois-sur-Ornain, Baudrémont et Willeroncourt. Un arrêté de février 2024 encadre ces dérogations à la protection stricte de l’espèce, autorisant entre autres l’usage de caméras nocturnes.

 

- Bas-Rhin : le mardi 24 juin, vers 5 h du matin, une voiture a percuté violemment un grand cerf sur la RD28, entre Rothbach et Ingwiller. L’accident a causé d’importants dégâts au véhicule, sans qu’il ne quitte la chaussée. Le conducteur, blessé, a été pris en charge par les pompiers d’Ingwiller, puis transporté à l’hôpital de Haguenau. Son passager est sorti indemne de la collision. L’animal, gravement touché, a été pris en charge par un garde-chasse. Les gendarmes se sont rendus sur les lieux.

 

Sarthe : la Fête de la Chasse, de la Pêche, de la Nature et du Cheval se tiendra le dimanche 6 juillet 2025 à Saint-Symphorien, dans le cadre du château de Sourches. Cette édition sera exceptionnelle, marquant les 30 ans de l’événement, créé en 1994 par Roger Blossier et Charles Cruard. Pour célébrer cet anniversaire, les organisateurs souhaitent recréer l’ambiance de la première fête avec un bœuf à la broche, fourni par un agriculteur local. Dès 9h, la journée débutera par le concours de trompes avec les sonneurs des « Échos des Coëvrons ». La messe de Saint-Hubert sera célébrée par Mgr Jean-Pierre Vuillemin, accompagné de l’abbé Jean-Max Renard. L’après-midi, les visiteurs découvriront la présentation de nombreux équipages de vénerie, de chiens de chasse, ainsi qu'une Nationale d’Élevage du Club du Saint-Hubert, avec des participants venus de toute la France et des pays voisins. L’Association de recherche aux chiens de sang présentera son travail. Le traditionnel concours de percherons aura également lieu. Côté restauration, un repas autour du bœuf grillé sera proposé à midi, suivi d’un cochon grillé le soir, le tout animé par le groupe musical Sainte-Cécile de Neuvy et les trompes des Coëvrons. Un spectacle équestre de l’Association ARES et une reconstitution de chasse à courre précéderont le grand feu d’artifice qui clôturera cette journée festive.

 

- Seine-et-Marne : le lundi 23 juin, à Fleury-en-Bière, un habitant a filmé une étrange silhouette poilue dans un champ. Ni une, ni deux, les gendarmes, pompiers et probablement quelques curieux sont arrivés sur les lieux pour voir le suspect : un félin « de grande taille ». D’abord annoncé comme un lynx, les experts ont fait machine arrière... la vidéo ne permettant pas de trancher, sans échelle comparative. En attendant d’en savoir plus, un appel à la vigilance a été lancé par le maire, qui demande à ses administrés de ne pas paniquer.  Chat alors !

 

- Vosges : deux feux de forêt se sont déclarés le dimanche 22 juin, dans les communes voisines de Fays et Grandvillers, distantes de seulement 4 km. Le premier incendie a débuté vers 14 h 30 à Fays, près de Laval-sur-Vologne. La végétation dense et la pente ont compliqué l’accès aux flammes. Près de 65 pompiers, épaulés par un drone, ont été mobilisés pour venir à bout du feu. En fin d’après-midi, un second incendie s’est déclenché à Grandvillers, de l’autre côté de la montagne. Trente pompiers ont été déployés, toujours avec l’aide d’un drone, pour contenir les flammes qui ont brûlé quelques ares supplémentaires. Les deux sinistres ont été maîtrisés sans faire de victimes.

 

- Yvelines : l’enquête sur la mort du loup retrouvé à La Celle-les-Bordes, en mars 2025, rebondit. Une seconde autopsie, demandée par l’OFB, révèle la présence de fragments métalliques dans le corps de l’animal, retrouvés lors d’une radiographie récente. Ces éléments, absents du premier rapport, orientent désormais l’enquête vers une possible intervention humaine, notamment un tir par arme à feu. Lors de la première expertise, aucune trace d’empoisonnement n’avait été détectée, et les blessures internes évoquaient une collision. Mais ces nouvelles découvertes contredisent cette hypothèse initiale. La justice, informée de ces résultats, relance donc les investigations. La mort du loup, retrouvée au bord d’un ruisseau, pourrait donc ne pas être accidentelle, reste à déterminer qui a pu abattre l’animal.

 

A l’étranger

 

- Etats-Unis : pendant deux ans, un ours noir du Michigan a vécu avec un couvercle en plastique coincé autour du cou. Pris au piège alors qu’il n’était qu’un ourson, l’animal a pourtant réussi à survivre et à se nourrir malgré cette contrainte. Aperçu pour la première fois en 2023 sur des images de vidéosurveillance, l’ours est resté introuvable pendant longtemps. Ce n’est qu’à la fin mai 2025 qu’il a de nouveau été repéré, toujours avec le couvercle autour du cou. Les agents du Département des ressources naturelles ont alors installé un piège et réussi à le capturer en toute sécurité le 3 juin. L’animal a été sédaté afin de lui retirer l’objet. Bien que son cou soit marqué de cicatrices et dépourvu de poils, l’ours était en bien meilleure santé que prévu. Les spécialistes s’étonnent de sa capacité à grimper ou dormir dans ces conditions et supposent qu’il a dû adapter ses postures. On ignore encore comment il s’est retrouvé piégé, mais il pourrait s’agir d’un accident survenu lors d’un appâtage. Après l’intervention, l’ours a été relâché dans la nature.

 

- Italie : à Torchiaro, en janvier 2023, Keeran, un jeune chien de 18 mois, a été abattu par un chasseur qui l’a confondu avec un sanglier. Aucun panneau ne signalait la chasse en cours. Révélant une grave négligence, la propriétaire du chien avait porté plainte. Après un procès pénal qui a condamné le chasseur à la confiscation de son permis de chasser, la suite concernait les dommages et intérêts. La décision civile, déclarée historique, vient de reconnaître son préjudice et plus de 45 000 € devront être versés par l’assurance du chasseur, en plus des frais juridiques.