- Haute-Garonne : c’est arrivé en fin de semaine dernière, au lever du jour, sur les hauteurs des vallées luchonnaises. Un berger marchait sur un chemin à la recherche de ses brebis quand il s’est retrouvé face à un ours. Le récit de l’intéressé précise que l'animal imposant s'est dressé sur ses pattes arrière, émettant un grognement profond avant de cracher de manière menaçante. Dans un geste instinctif de défense, le berger a pris la fuite, poursuivi par l’ours, vers qui il jeta son béret, espérant que sa couleur vive et son mouvement rapide pourraient détourner l'attention de l'animal qui n’était plus qu’à une trentaine de mètres. Le geste a surpris le plantigrade, qui a préféré tourner le dos au couvre-chef, laissant un court instant de répit au berger qui s’est éclipsé aussi vite qu’il le pouvait... Plus de peur que de mal, jusqu’à quand ?

 

- Haute-Marne : les récentes attaques de loups sur le département portent à 35 le nombre d’animaux tués en une semaine. Une éleveuse de Lanques-sur-Rognon a subi le pire, perdant seize de ses ovins, ce qui l’oblige à réorienter sa production. À Esnouveaux, le maire lance un appel à la vigilance face à la multiplication des attaques. Ces événements exacerbent les tensions locales, malgré les réunions en préfecture qui n'ont pas suffi à apaiser les esprits. La Haute-Marne devient ainsi le cinquième département le plus touché par les attaques de loups en France, avec 219 animaux tués depuis le début de l'année, et 315 victimes au total. La frustration chez les éleveurs est palpable, et alimente les critiques de la gestion européenne et française du prédateur. Pour montrer la détresse ambiante, les cadavres des moutons ont été brièvement déposés devant la mairie pour attirer l'attention des pouvoirs publics.

 

- Pas-de-Calais : un dramatique accident de la route s’est produit le mardi 15 juillet dernier, à Verton, près de Berck. Vers 7 heures, une cycliste de 67 ans a perdu la vie après avoir été percutée par une voiture. Selon les premiers éléments de l’enquête, la conductrice du véhicule, une jeune femme de 21 ans, circulait sur une route départementale lorsqu’un sanglier a surgi devant elle. En tentant de l’éviter, elle a percuté l’animal, perdu le contrôle de son véhicule et renversé un couple de cyclistes arrivant en sens inverse. Les secours et les forces de l’ordre sont rapidement intervenus. Malheureusement, malgré leurs efforts, la cycliste a été déclarée décédée sur les lieux. Son époux, également âgé de 67 ans, a été légèrement blessé et transporté à l’hôpital. Le couple, originaire d’une autre région, était en vacances à Berck. Très choquée, la conductrice a été prise en charge par les pompiers. Une enquête a été ouverte par la gendarmerie afin de déterminer les circonstances exactes du drame.

 

- Bas-Rhin : un homme d’une soixantaine d’années a comparu devant le tribunal correctionnel de Saverne. Il était poursuivi pour avoir abattu volontairement le chien d’un agriculteur de Bischholtz. Les faits remontent au 9 juin 2024, lorsque l’agriculteur, inquiet de ne pas voir revenir son chien, partit à sa recherche. Il retrouva l’animal en bord de route, grièvement blessé, la mâchoire fracturée par une balle, et une patte ne tenant plus que par la peau. Le vétérinaire appelé en urgence n’a pu que constater l’ampleur des blessures et procéder à l’euthanasie de l’animal. Dès le lendemain, une enquête était ouverte et très vite, les soupçons se portèrent sur un chasseur local. Interpellé, celui-ci a d’abord nié les faits, avant de modifier à plusieurs reprises sa version au cours de l’instruction, puis encore devant le tribunal. Le sexagénaire affirmait avoir pris le chien pour un renard, mais les magistrats ont estimé que la distance de tir et la blessure infligée ne laissaient guère de place au doute. Le tribunal l’a donc reconnu coupable d’acte de cruauté envers un animal domestique et condamné à une amende, à une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans, ainsi qu’au retrait de son permis de chasser.

 

- Tarn : l'ONF a activement participé au rallye citoyen organisé au printemps à Carlus, en collaboration avec l'Armée de Terre, les services de l’État et les collectivités locales. Cet événement a rassemblé près de 400 élèves de divers établissements scolaires du département, accompagnés par une vingtaine d'organismes incluant la gendarmerie, le SDIS, la Croix-Rouge et l'ONF qui a animé un stand axé sur la pédagogie et le jeu. Les jeunes, répartis en équipes, ont participé à des ateliers interactifs avec des épreuves notées, explorant trois thématiques majeures : la prévention des feux de forêt, l'adaptation des forêts au changement climatique, et les comportements responsables en forêt. À travers des quiz, des défis et des échanges dynamiques, les élèves ont découvert les enjeux de la gestion durable des forêts et les missions de l'Office. Cette approche ludique a permis de créer une réelle interaction entre les agents et les jeunes, suscitant un vif intérêt pour des sujets souvent méconnus.

 

A l’étranger

 

-Alaska : une controverse enflamme les passions alors que des hélicoptères traquent et abattent des grizzlis et des loups. Ce programme, justifié par la nécessité de protéger les troupeaux de caribous en déclin, suscite un tollé. Chaque année, des centaines de ces prédateurs sont ciblés depuis les airs, une pratique sévèrement critiquée pour son impact sur l'écosystème. Les autorités justifient ces mesures comme le seul moyen de préserver les équilibres naturels.

 

-Allemagne : une découverte étonnante a eu lieu à l’aéroport de Cologne, où environ 1 500 mygales ont été retrouvées dissimulées dans des emballages de biscuits en provenance du Vietnam. Les araignées, principalement juvéniles, étaient enfermées dans de petites boîtes en plastique. Elles étaient destinées à un homme résidant dans l’ouest du pays, désormais visé par une procédure pénale. Malheureusement, de nombreuses mygales n’ont pas survécu au transport en raison de conditions inadaptées. Selon les agents des douanes, une odeur nauséabonde se dégageait du colis, intercepté il y a trois semaines, mais dont la découverte n’a été rendue publique que la semaine dernière. Dans l’Union européenne, la détention de mygales est strictement encadrée, car elles sont considérées comme des animaux non domestiques et venimeux. Malgré cela, leur petite taille et leur poids léger facilitent leur contrebande. Ce commerce illégal est en constante augmentation, porté par une demande croissante et une traçabilité limitée. En France, la détention illégale de mygales est passible d’une amende allant jusqu’à 15 000 euros, voire d’une peine d’emprisonnement.

 

- Bosnie-Herzégovine : l'Association de chasse de Bosnie-Herzégovine (Savez lovackih organizacija u BiH) a fêté son siècle d’existence, et pour marquer l’évènement une cérémonie a eu lieu à l'hôtel Hills à Ilidža, Sarajevo, attirant plus de 300 invités représentant divers secteurs. Parmi les participants se trouvaient des représentants de 50 associations nationales membres, des ministères fédéraux et cantonaux, des universitaires ainsi que des organisations internationales. Le président de l'Association, Muhamed Hodžic, a officiellement ouvert la cérémonie, marquée par le dévoilement d'un timbre-poste commémoratif spécial en collaboration avec BH Pošta. Ce timbre arbore le logo emblématique de l'association, symbolisant un siècle de dévotion envers la faune sauvage et les traditions de chasse. Le secrétaire général de la FACE, le Dr David Scallan, était également présent, accompagné par Tristan Breijer du Conseil international de la chasse et de la conservation du gibier. Dans son discours, David Scallan a chaleureusement félicité l'Association de chasse de Bosnie-Herzégovine pour cette étape historique, soulignant l'importance des racines culturelles profondes partagées par les membres de la FACE.

 

- Burkina-Faso : dans une démonstration de force sans précédent, les autorités burkinabè ont lancé une offensive contre le braconnage dans le complexe écologique Pô-Nazinga-Sissili, au sud du pays. Cette opération, menée du 5 au 10 juillet 2025, a abouti à l'arrestation de plus de 50 individus et à la saisie impressionnante de 1 500 têtes de bétail en divagation... au milieu d’autres espèces telles que des éléphants, des buffles, des antilopes et une avifaune diversifiée, ce qui facilite grandement le braconnage. Le complexe est confronté à des menaces constantes telles que le pâturage non autorisé et la coupe abusive de bois, qui compromettent gravement ses écosystèmes fragiles. Pour contrer ces activités illégales, le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement a mobilisé des éco-gardes et des agents des Eaux et Forêts dans le cadre du Projet de gestion intégrée et durable du paysage PONASI. Pendant six jours, des patrouilles motorisées et pédestres ont été organisées, accompagnées de bouclages stratégiques et de fouilles minutieuses, permettant ainsi d'interpeller les contrevenants et de confisquer les troupeaux illégaux.

 

- Canada : depuis le printemps, sur l'île d'Anticosti, sévit une surmortalité anormale de chevreuils (cerfs de Virginie). Des milliers de cadavres de jeunes animaux et de faons témoignent de la rigueur du climat. Après la période de sécheresse intense de 2024, l’hiver qui a suivi a été particulièrement rigoureux et a eu raison de la résistance des animaux. Éric Filion, directeur des opérations à Safari Anticosti, a confirmé cette tendance inquiétante, déclarant n'avoir jamais vu autant de jeunes chevreuils morts au cours de ses années d'expérience. Gaétan Laprise, un technicien en aménagement de la faune à la retraite, a également souligné l'ampleur inhabituelle de cette mortalité. La sécheresse a compromis la qualité nutritionnelle des plantes disponibles, essentielles pour que les « chevreuils » accumulent les réserves de graisse nécessaires pour survivre à l'hiver. Bien que la population globale de chevreuils sur Anticosti soit historiquement élevée, estimée à environ 200 000 individus, les conditions climatiques extrêmes ont provoqué une mortalité estimée jusqu'à 25 % du cheptel, soit environ 50 000 bêtes.

 

- Etats-Unis : le Boone and Crockett Club vient d’annoncer la tenue de la 32e édition des « Big Game Awards », un événement emblématique consacré à la chasse équitable et à la préservation du grand gibier en Amérique du Nord. Organisée en partenariat avec Bass Pro Shops, cette édition se déroulera du 24 au 26 juillet 2025, au Wonders of Wildlife Museum & Aquarium de Johnny Morris, situé à Springfield, dans l’État du Missouri. Cette cérémonie mettra en lumière les trophées les plus impressionnants enregistrés entre 2022 et 2024. Ces spécimens, mesurés en avril dernier selon les normes rigoureuses du club, sont exposés depuis le 1er mai dans la Bucks and Bulls Hall, où ils resteront visibles tout au long de l’été pour le grand public. L’événement ne se limite pas à la présentation de trophées, il vise également à promouvoir une pratique de la chasse responsable et respectueuse des écosystèmes. Tony A. Schoonen, directeur général du Boone and Crockett Club, rappelle que cette célébration rend hommage aux chasseurs engagés dans une démarche éthique et durable, au service de la conservation de la faune. Les Big Game Awards sont ainsi un symbole fort de l’alliance entre tradition cynégétique et préservation de la biodiversité nord-américaine.

 

- Kosovo : selon un communiqué de la plateforme d’épidémio-surveillance en santé animale (ESA) daté du 8 juillet 2025, la peste des petits ruminants (PPR) a été signalée pour la première fois au Kosovo, le 1er juillet 2025. Cette maladie, apparue en Europe en 2024, nécessite une vigilance accrue de tous les acteurs de la filière d’élevage. Initialement détectée en Grèce le 8 juillet 2024, la PPR s'est propagée avec des foyers identifiés en Roumanie le 15 juillet 2024, en Bulgarie le 22 novembre 2024, puis en Hongrie le 23 janvier 2025.

 

- Royaume Uni : le 10 juillet, le ministère britannique de l’Environnement a annoncé de nouvelles restrictions visant à limiter l’usage du plomb dans les munitions de chasse pour « protéger la faune sauvage du pays et améliorer la qualité des cours d’eau ». À partir de 2026, la vente de grenailles contenant plus de 1 % de plomb et de balles contenant plus de 3 % sera donc interdite. Si les grenailles ne concernent que la chasse du petit gibier, les balles sont, elles, destinées aux grands animaux, et comme chez nous, les Anglais peinent à trouver un substitut au plomb. Cependant, ce changement sera mis en œuvre sur une période de trois ans, et des exceptions sont prévues, notamment pour l’armée, la police, les tireurs sportifs de haut niveau et les stands de tir extérieurs.