- Cher : le Tribunal administratif d'Orléans a rendu sa décision concernant la prolongation de la période de chasse aux blaireaux dans le département, confirmant l'arrêté d’autorisation délivré par le préfet, malgré le recours déposé par plusieurs associations de protection de la nature. Nature 18, accompagnée de One Voice, Aspas, et Aves France, avait contesté l'arrêté préfectoral du 19 juin qui permettait la chasse par déterrage des blaireaux au-delà des périodes habituelles. Le tribunal a rejeté la requête en référé déposée par ces associations, arguant que les arguments présentés ne soulevaient pas suffisamment de doutes sérieux sur la légalité de l'arrêté contesté. Selon la cour, la méthode de chasse critiquée par les associations ne remet pas en cause l'intérêt général, et est considérée comme une pratique légale dans le cadre de la réglementation actuelle. Cette décision est un revers pour les anti vénerie sous terre, qui voient dans cette chasse une activité néfaste, alors qu’elle est une aide précieuse pour l’agriculture et la sauvegarde d’ouvrages d’infrastructures, minés par des terriers qui les fragilisent.

 

- Corrèze : la découverte d’une portée de cinq louveteaux, dans la Haute-Marne, a été suivie par la confirmation de quatre autres louveteaux nés sur le plateau de Millevaches, marquant ainsi la présence récente du prédateur dans cette région depuis 2024. La préfecture a officiellement annoncé cette nouvelle le vendredi 1er août, soulignant que le réseau loup de l’OFB avait confirmé ces naissances. Vincent Berton, préfet de la Corrèze, a rappelé que le loup est une espèce protégée, toute perturbation intentionnelle étant strictement interdite et constituant un délit. Il a également souligné la poursuite des mesures de protection des troupeaux. Comme partout ailleurs, le retour du loup suscite des débats sur la coexistence entre la protection de cette espèce et les activités humaines, notamment l'élevage.

 

- Côtes d’Armor : la société de chasse de Cavan-Caouënnec a célébré sa traditionnelle kermesse sur trois jours, marquée par la convivialité et une belle affluence. Point d’orgue de l’événement : le cochon grillé du dimanche midi, qui a rassemblé 250 convives dans une ambiance chaleureuse. Côté animations, les amateurs de pétanque ont été comblés avec des concours quotidiens. Malgré une météo capricieuse, plus de 300 boulistes ont répondu présent, au grand bonheur du président Pascal Cotty, qui s’est félicité de cette réussite. L’événement doit aussi beaucoup à l’implication des bénévoles. Grâce aux bénéfices générés, la société de chasse pourra financer l’achat de gibiers. Deux lâchers sont déjà prévus : l’un avant l’ouverture de la chasse, fixée au 21 septembre, et un second par la suite. Le trésorier, Hervé Gélard, a tenu à remercier tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette fête, désormais bien ancrée dans la vie locale.

 

- Dordogne : depuis une dizaine d’années, Philippe Lagarde, maire des Eyzies, prend chaque été un arrêté interdisant l’usage des armes à feu sur sa commune pendant tout le mois d’août. Cette mesure vise à garantir la sécurité des nombreux touristes qui fréquentent la région à cette période, notamment les randonneurs, cyclistes, campeurs et adeptes de canoë. Le relief accidenté du Périgord Noir, avec ses sentiers peu visibles et ses zones agricoles proches des rivières, rend en effet la cohabitation entre chasseurs et vacanciers particulièrement risquée. « La chasse dès le 1er août, je considère que c’est trop dangereux » explique le maire, lui-même chasseur. Si cette décision avait d’abord suscité des réticences parmi certains passionnés de chasse, elle est aujourd’hui bien acceptée, notamment grâce au dialogue instauré avec les cinq sociétés de chasse locales. De plus, les prélèvements de gibier en août restent faibles. Toutefois, des battues administratives encadrées continuent d’être autorisées pour réguler la population de sangliers, notamment tôt le matin et dans des zones sécurisées, afin de protéger les cultures de maïs.

 

- Gironde : lors de leur réunion annuelle à la Maison des associations, les membres de l'Association communale de chasse agréée (ACCA) de Gujan-Mestras ont affirmé leur rôle dans la régulation de la sauvagine et la protection des propriétés périurbaines contre les sangliers. La réunion, présidée par Philippe Bruère et assistée par Xavier Paris, premier adjoint, a rassemblé 192 adhérents, incluant une dizaine de nouveaux membres depuis la dernière assemblée. Le président Philippe Bruère a sollicité les chasseurs pour qu'ils clarifient leur rôle en tant que défenseurs de la nature, en prévision de la prochaine saison de chasse. Il a insisté sur l'importance pour les chasseurs de maintenir de bonnes relations avec la population locale et a encouragé les membres à expliquer calmement leur rôle de régulateurs de la nature lorsqu'ils sont confrontés à des oppositions anti-chasse.

 

- Lot : une genette commune a récemment été repérée à Bio. Ce petit mammifère au pelage tacheté et à la longue queue annelée est rarement observé, puisque principalement nocturne et souvent confondu avec un chat. Protégée en France, la genette a été introduite par les Romains depuis l'Afrique du Nord. Face à cette observation rare, la mairie de Bio a lancé un appel à ses habitants. L'objectif est de collecter des indices de la présence de la genette,  qui permettront de mieux documenter la répartition de l'espèce dans le cadre de l'Atlas de la biodiversité communale. 

 

- Nièvre : dans la nuit du 25 au 26 juillet 2025, un loup a été abattu à Lurcy-le-Bourg, dans la Nièvre, alors qu’il attaquait un troupeau. Selon un communiqué de la préfecture, l’animal, identifié comme un grand canidé de phénotype loup, a été tué dans le cadre d’un tir de défense simple, autorisé par le préfet et mis en œuvre par les lieutenants de louveterie du département. Cette intervention faisait suite à une série d’attaques répétées sur une même exploitation agricole. En moins d’une semaine, celle-ci avait subi quatre assauts, causant la mort de quatre moutons et blessant onze autres. Le loup semblait particulièrement actif dans la région, puisque cinq attaques supplémentaires ont également été signalées dans les communes alentour depuis le 15 juin.  La préfecture souligne que toutes les conditions légales avaient été respectées avant le tir. Le troupeau visé bénéficiait déjà de moyens de protection jugés conformes lors d’un contrôle effectué par les services de la Direction départementale des territoires, le 25 juillet, soit quelques heures avant l’intervention. Ce contexte justifie, selon les autorités, le recours à la mesure d’abattage. L’opération s’inscrivait dans le cadre du plan national loup, qui encadre strictement les tirs de défense pour limiter l’impact de la prédation sur les élevages.

 

- Haut-Rhin : un grave accident s’est produit samedi matin dans les hauteurs boisées de Rouffach, sur le ban communal, à proximité du sentier de grande randonnée GR 532. Un chasseur de 57 ans a lourdement chuté d’un mirador, une plateforme en hauteur utilisée pour l’observation du gibier. Selon les premiers éléments recueillis sur place, l’homme aurait fait une chute d’environ sept mètres. Les circonstances exactes de l’accident restent à éclaircir, mais une défaillance de la structure ou un faux mouvement pourraient être en cause. L’alerte a été donnée peu avant 8 heures. Compte tenu de la localisation difficile d’accès, les gendarmes du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), accompagnés des sapeurs-pompiers spécialisés en interventions en milieu périlleux, ont été dépêchés sur place. Après avoir stabilisé la victime, grièvement blessée mais consciente à leur arrivée, les secours ont procédé à une évacuation héliportée vers le centre hospitalier de Colmar. Une enquête a été ouverte afin de déterminer les circonstances exactes de la chute.

 

- Rhône : après des mois d'errance, un serval, félin d’Afrique au pelage tacheté, a été capturé entre Chaponost et Brignais. L’animal, potentiellement dangereux pour la faune locale, avait été repéré dans les environs de Brindas, Chaponost, et récemment près de la route de Collonges. Il a été pris dans une cage-piège installée par un piégeur agréé dans le cadre d’une campagne de régulation. L’intervention conjointe de l’OFB et de l’unité cynotechnique du SDMIS du Rhône a permis de sécuriser l’animal sur place. Depuis 1997, le serval est classé comme espèce dangereuse. Selon l’OFB, cet animal a probablement été acquis illégalement sur le marché noir. Une enquête est en cours pour identifier son propriétaire.

 

- Haute-Saône : huit ouettes d’Égypte ont été abattues au lac de Vesoul-Vaivre par les louvetiers, sur ordre de la préfecture. Ces oiseaux, classés « espèce exotique envahissante », sont soupçonnés d’avoir contribué à une pollution bactérienne de l’eau ayant entraîné l’interdiction de la baignade en juillet. Bien que la préfecture reconnaisse que d'autres causes sont possibles, l’impact réel des ouettes est bien certain. Elles entrent en concurrence avec les espèces indigènes, peut perturber les équilibres écologiques et sa prolifération doit être surveillée. La régulation d’une espèce envahissante, qui s’inscrit dans une stratégie globale, cohérente et scientifiquement fondée, est donc nécessaire, sans cependant fermer les yeux sur les atteintes humaines au milieu naturel.

 

- Saône et Loire : le mardi 22 juillet 2025, quatre associations, dont One Voice, saisissait le tribunal administratif de Dijon pour contester un arrêté préfectoral signé le 15 mai 2025, autorisant des tirs contre des loups. Ces organisations reprochent au préfet du département une gestion trop permissive, autorisant trop facilement des tirs pour protéger les élevages. L’audience, tenue à Dijon, s’est déroulée en présence de quelques manifestants, sous la surveillance policière. Au terme de l’audience qui s’est tenue le mardi 22 juillet, les associations ont été déboutées de leur demande.

 

- Somme : à l’occasion de l’ouverture de la chasse au gibier d’eau, le samedi 2 août, la baie de Somme s’est transformée en scène de théâtre militant, avec, en vedette américaine, Pierre Rigaux, animaliste en quête de public et d’ennemis à dézinguer... médiatiquement, bien sûr. Connu pour ses positions radicales contre la chasse et pour sa propension à la mise en scène, Rigaux n’a pas manqué ce rendez-vous annuel pour tenter un nouveau coup d’éclat. Arrivé aux aurores, caméra au poing, l’intéressé s’est posté ostentatoirement à proximité des hutteaux et parkings des chasseurs, visiblement bien décidé à faire le buzz, avec son smartphone et... sa cagnotte en ligne. Objectif : provoquer, capter une réaction (idéalement vive), et transformer le tout en contenu « viral », entre deux appels aux dons. Nicolas Bruvier, président de l’ACDPM Baie de Somme, l’a initialement pris pour un paisible ornithologue. Hélas, c’était Rigaux. S’en est suivie une scène assez lunaire où, fidèle à son style mutique et passif-agressif, le militant refusa tout échange, avant de publier une vidéo tronquée, dénonçant un prétendu « carnage » invisible à l’image. Résultat : injures en ligne, tollé militant, mais dans la vraie vie… garde à vue. Car les forces de l’ordre, elles, ont estimé qu’il était temps de calmer les ardeurs de ce troubadour des marais. Comme quoi, à force de jouer les sentinelles autoproclamées de la nature, on peut finir par s’y enfoncer jusqu’au cou.

 

- Vaucluse : le préfet du département, Thierry Suquet, a pris la décision de classer le sanglier et le lapin de garenne comme espèces susceptibles de causer des dégâts (Esod) dans 55 communes du département. Cette mesure vise à assouplir les règles de chasse afin de contrôler leur prolifération, particulièrement préjudiciable aux activités agricoles. Suite à une réunion de la commission « dégâts » de la Chambre d’agriculture, cette classification permet désormais aux détenteurs d'une autorisation préfectorale individuelle de piéger ces animaux. Cela s'avère nécessaire dans les zones urbaines où la chasse à feu est dangereuse ou interdite, favorisant ainsi une régulation plus efficace des populations de sangliers. Quant au lapin de garenne, déjà problématique dans des communes comme Modène, Mazan et Châteauneuf-de-Gadagne en raison de sa croissance rapide et de ses dommages aux vignobles, il est également concerné par cette décision.

 

A l’étranger

 

- Australie : en 2023, les canicules marines ont atteint des niveaux historiques, affectant 96 % des océans, selon une étude chinoise publiée dans Science. Ce phénomène, amplifié par le réchauffement climatique et le phénomène El Niño, pourrait être un signe avant-coureur d’un basculement climatique, un seuil critique au-delà duquel des changements brusques et irréversibles se produiraient. Pourtant, les experts soulignent que plusieurs facteurs locaux expliquent la diversité des vagues de chaleur : baisse de la couverture nuageuse, vents affaiblis, ou variations des courants marins. Ces mécanismes compliquent l’interprétation globale de l’ampleur récente des canicules. En Australie-Méridionale, les conséquences sont dramatiques : une prolifération d’algues toxiques a transformé les eaux claires en un milieu toxique, causant la mort de milliers d’animaux marins. Cet événement, qualifié de « catastrophe naturelle », résulte notamment d’inondations ayant enrichi l’océan en nutriments, favorisant la croissance des algues dans une eau anormalement chaude.

 

- Chine : pour la première fois, un variant de la grippe aviaire, identifié comme H3N8, a été détecté chez un humain en Chine. Le cas concerne un enfant de 4 ans vivant à proximité immédiate d’un élevage de volailles, qui a contracté cette forme rare de la maladie. Jusqu’à présent, le virus H3N8 était connu pour circuler principalement chez les oiseaux, mais aussi chez certains mammifères, sans avoir jamais été signalé comme infectant l’homme. Ce cas soulève des questions importantes sur le potentiel zoonotique de ce variant, c’est-à-dire sa capacité à passer des animaux aux humains, un phénomène redouté en infectiologie car il peut être à l’origine de nouvelles épidémies ou pandémies. Les autorités sanitaires chinoises, en collaboration avec l’OMS, ont lancé une enquête approfondie pour comprendre les modalités de transmission, l’éventuelle propagation du virus et les risques pour la population.

 

- Espagne : un ours brun mâle de 170 kilos a été retrouvé mort le 18 juillet 2025, dans le parc naturel des Fuentes de Narces, dans la région des Asturies. Ce nouvel incident, signalé par un appel au 112, est un nouveau cas de braconnage selon le gouvernement des Asturies, qui dénonce avec fermeté cet acte. L’ours avait les pattes prises dans un piège au lasso, ce qui a conduit à sa mort. Des agents de la « patrouille Ours » de la Principauté ont confirmé la découverte sur place. Cette affaire fait suite à deux autres décès d’ours piégés illégalement à l’été 2024. Une autopsie doit être réalisée au centre de récupération de la faune sauvage de Sobrescobio afin de déterminer les circonstances exactes de la mort. Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les responsables.

 

- Italie : l’ourse Gaia, cette redoutable menace des Alpes italiennes, responsable d’avoir attaqué et tué un joggeur en 2023, au lieu d’être euthanasiée sans délai, comme cela se serait fait autrefois sans la moindre hésitation, s’est vu offrir un voyage VIP jusqu’en Allemagne. Oui, vous avez bien lu : pas de balle fatale, mais un transfert en douceur vers un sanctuaire ultra sécurisé, un véritable palace pour ours turbulents. Imaginez un peu : Gaia, cette féroce chasseuse de randonneurs, installée confortablement dans un enclos de la Forêt-Noire, où elle peut se prélasser pendant que les bureaucrates italiens bataillent entre ordres d’abattage et pétitions d’associations pour animaux. Pendant ce temps, son déplacement était orchestré dans le plus grand secret. Et ce n’est pas tout : l’ourse va même changer de nom pour ne pas perturber les autres pensionnaires du refuge...