- Dordogne : le mardi 11 novembre, lors d’une battue organisée à Plaisance, dans le sud de la Dordogne, un sanglier exceptionnel de 171 kg, record local, a été tué. Joffrey, chasseur depuis trois ans dans le secteur d'Issigeac, avoue n’avoir « jamais vu une bête pareille ». Ce jour-là, la petite équipe avançait tranquillement, sans avoir tiré grand-chose depuis le matin. Ils décident alors de revenir dans un bois déjà parcouru plus tôt. C’est là que le chien, Omaba, devient soudain très nerveux, signe de la présence d’un animal. Maintenu en laisse, il parvient pourtant à lever le sanglier et à le faire sortir de sa cache. Posté à la sortie du bois, Geoffrey tire une première fois et atteint l’animal à l’arrière-train. Le sanglier tente de se dissimuler à nouveau, mais le chien et les chasseurs réussissent à le retrouver pour l’achever. À ce moment, ils comprennent qu’ils ont affaire à un spécimen hors norme. Pensant au départ qu’il pesait autour de 120 kg, la pesée révèle finalement 171 kg. Une partie de la viande a été partagée, tandis que les défenses et les grès seront conservés en trophée.

 

- Drôme : le dimanche 16 novembre, dans l’après-midi, les gendarmes ont été appelés pour un incident peu commun survenu à Salles-sous-Bois, dans le sud de la Drôme. Un jeune chasseur d’une vingtaine d’années, originaire de Montélimar, a été violemment percuté par un sanglier lors d’une battue. L’animal, qui a chargé sans laisser à l’homme le temps d’esquiver, a provoqué sa chute et l’a blessé avant d’être finalement abattu par les chasseurs présents. Selon les premiers éléments communiqués, ses blessures ne mettent pas sa vie en danger. Les gendarmes, rapidement dépêchés sur place, ont confirmé qu’aucun coup de feu n’était à l’origine du traumatisme : la blessure résulte uniquement de l’impact. Par ailleurs, le test d’alcoolémie réalisé sur le chasseur s’est révélé négatif, écartant tout facteur aggravant. Aucun dépistage n’a été effectué sur le sanglier… mais vu la vitesse à laquelle il a foncé, certains se sont demandé s’il n’avait pas abusé de glands fermentés. L’intervention s’est déroulée sans complication et le blessé a été pris en charge pour des examens de contrôle.

 

- Gironde : le samedi 15 novembre 2025, un sauvetage peu commun s’est déroulé à Lestiac-sur-Garonne. En début d’après-midi, alors qu’ils s’apprêtaient à débuter une battue dans la palu, des chasseurs ont aperçu un homme en grande difficulté sur la berge de la Garonne. L’homme, âgé de 56 ans, se trouvait enlisé dans la vase, partiellement immergé, incapable de se dégager seul. Selon les premiers éléments, il aurait été emporté par le courant avant de dériver jusqu’à la berge, où il s’est retrouvé piégé. Les chasseurs n’ont pas hésité à intervenir. Ils ont rejoint la victime, l’ont extirpée de la vase puis ont immédiatement prévenu les secours. Alerté, le maire de la commune, Daniel Bouchet, s’est rendu sur place. Il a d’abord cru à un accident de chasse, avant de découvrir la gravité de la situation. Il souligne que, sans la présence des chasseurs, l’homme aurait probablement été submergé par la marée montante. Grâce à cette intervention rapide, la victime a pu être secourue et évacuée par hélicoptère vers l’hôpital de Bordeaux. Le maire a chaleureusement salué le sang-froid et la réactivité des chasseurs.

 

- Loiret : Sully-sur-Loire a vécu, dimanche dernier, un moment haut en couleur avec l’ouverture du 38e chapitre de la Confrérie de la Faisanderie. Dès la fin de la messe dédiée à Saint Hubert, célébrée en l’église Saint-Ythier, les portes se sont ouvertes à 11h30 sous une volée de sons de cloches, pour laisser apparaître les membres de la confrérie dans leurs tenues éclatantes. Derrière eux, près de quarante autres confréries, venues de toute la région, également parées de costumes traditionnels, se joignaient au défilé. Sur le parvis, les deux cents participants ont été accueillis par les sonneurs, avant de suivre la formation impeccable de la société musicale sullyloise. Le cortège traversa ensuite le centre-ville, empruntant la rue du Grand-Sully puis le boulevard Jeanne d’Arc, salué au passage les spectateurs. Les représentants des spécialités gastronomiques régionales (boudin, escargots, moules et autres...) affichaient fièrement leurs couleurs. L’arrivée place Maurice-de-Sully marqua le temps des intronisations, moment très attendu de ce 38e chapitre. Outre les nouveaux chevaliers issus de diverses confréries, l’assemblée célébra l’intronisation de Dominique Daimay, huitième adjoint, chaleureusement applaudi par les élus municipaux et le public. Cette édition festive confirme le dynamisme et l’attachement du territoire à ses traditions.

 

- Haute-Marne : pendant trois jours, les 28, 29 et 30 novembre, Arc-en-Barrois vivra au rythme de la Fête de la Saint-Hubert, et sera le cœur de nombreuses animations destinées aux passionnés comme aux curieux. Pour mettre la nature et la chasse à l’honneur, le week-end s’ouvrira dès le vendredi soir, avec une grande vente aux enchères organisée sous un chapiteau chauffé. Dès le lendemain samedi, le marché du terroir prendra place autour du château à partir de 14 h : gibier, champagne, vins, fromages, charcuteries régionales, vêtements, armes et stands dédiés à la chasse composeront un vaste parcours. Les sonneurs de trompes accompagneront l’ambiance de ces deux journées. Un moment fort aura lieu samedi à 16 h 30 avec la présentation du tableau de chasse, suivie à 18 h de la messe de Saint-Hubert, célébrée en l’église Saint-Martin, décorée aux couleurs automnales. Le feu d’artifice prévu à 20 h ponctuera la journée, tandis que restauration et buvette resteront ouvertes jusqu’à 2 h. Dimanche, le marché élargi à l’artisanat et aux articles cynégétiques accueillera le public de 9 h à 18 h. Une exposition photo se tiendra sous le hall de la mairie, et un « Spectacle de la nature », gratuit, sera proposé aux enfants dès 15 h.

 

- Morbihan : à Porcaro, un nouveau commerce attire la curiosité : l’Armurerie Coutellerie de Brocéliande. Derrière le comptoir, Marion Vieillart-Thomas, trentenaire au parcours singulier. Ancienne saxophoniste professionnelle de l’Armée de terre, elle a troqué les partitions pour les mécanismes d’armes à feu. « La précision et la technicité m’ont tout de suite fascinée », confie-t-elle. Après un CAP d’armurière et plusieurs années d’expérience en vente spécialisée, Marion décide de se lancer. Avec son conjoint, elle transforme un ancien hangar agricole en un espace sécurisé comprenant atelier, zone de stockage et boutique. Lieu de rencontre pour chasseurs, collectionneurs, tireurs sportifs ou militaires, son armurerie propose réparation, entretien et vente d’armes neuves ou d’occasion. L’entrepreneuse, l’une des rares femmes dans ce métier en France, revendique sa passion et son savoir-faire : « Je fabrique et répare tout, comme un médecin généraliste de l’armement. » Pour aller plus loin, elle a même aménagé un pas de tir permettant à ses clients de tester leur matériel en toute sécurité.

 

- Morbihan encore : créée en juin dernier, l’Association régionale des Chasseresses bretonnes a réuni, le samedi 15 novembre 2025 à Languidic, près de cinquante de ses quatre-vingts adhérentes pour une journée de battues. Sous la conduite de leur présidente, Marie Guillateau, les participantes ont d’abord pris part à une chasse au chevreuil le matin avant de s’attaquer aux sangliers l’après-midi. Une mobilisation qui illustre la féminisation progressive du monde cynégétique : alors que le nombre global de chasseurs diminue, celui des chasseuses, lui, augmente doucement mais sûrement, apportant un souffle nouveau et une image plus moderne à la discipline. À la fin de la battue matinale, les chasseresses se sont retrouvées pour une courte pause conviviale autour de sandwiches et d’une terrine de sanglier maison, un avant-goût du gibier qu’elles iraient traquer quelques heures plus tard. L’ambiance est chaleureuse, mêlant esprit d’équipe, partage d’expérience et volonté de montrer que la chasse n’est plus un univers exclusivement masculin. Pour beaucoup d’entre elles, cette journée est l’occasion de prendre confiance, d’affiner leur pratique et de rappeler que la place des femmes dans la chasse bretonne ne cesse de s’affirmer.

 

- Oise : début novembre, un sanglier de 192 kilos a été abattu sur le territoire de Corbeil-Cerf, suscitant la fierté de l’amicale locale des chasseurs. Ce poids, rare dans la région constitue une prise exceptionnelle, puisque l’animal, qui avait jusque-là échappé aux précédentes battues, a été prélevé lors d’une troisième sortie réunissant une dizaine de chasseurs et leurs chiens dans un champ de miscanthus situé près du château de Madame de Lubersac. Alexandre Chevallier, président de la société de chasse, raconte que près d’une vingtaine de sangliers ont surgi, permettant au nouveau venu de l’équipe d’abattre ce spécimen hors norme. Trois autres sangliers, plus modestes, ont également été prélevés ce jour-là.

 

- Puy-de-Dôme : les autorités ont confirmé plusieurs signalements concernant des attaques potentielles de loup. Selon l’OFB, quatre constats de prédation ont nécessité l’intervention d’experts du service régional afin de déterminer l’origine exacte des dommages observés sur des troupeaux ovins. Pour trois de ces dossiers, l’hypothèse de la présence d’un loup a pu être écartée grâce à l’analyse des traces, des morsures et du comportement probable du prédateur. En revanche, le quatrième cas a retenu toute l’attention des spécialistes. Les indices relevés sur le terrain, combinés au contexte environnemental, n’ont pas permis d’exclure formellement la responsabilité du loup. Cette conclusion, même prudente, marque un tournant pour le département, puisqu’il s’agit de la première attaque de l’année attribuable à cet animal protégé.

 

- Hautes-Pyrénées : le dimanche 16 novembre, deux promeneurs ont fait une drôle de découverte dans la forêt communale d’Ibos. Des centaines de cadavres de canards avaient été déposés au bout d’un chemin isolé. La scène, qualifiée de charnier, a immédiatement déclenché une alerte. La police de Tarbes s’est rendue sur place et a constaté que les carcasses étaient là depuis plusieurs jours. L’OFB a été saisi pour mener l’enquête, et la Brigade territoriale mobile (BTM) de gendarmerie de Pierrefitte-Nestalas, spécialisée dans les atteintes à l’environnement, est également intervenue. Face au risque sanitaire, des mesures d’évacuation des cadavres ont été engagées. Bien que le nombre exact de palmipèdes reste imprécis, on parle de plusieurs centaines, les causes de la mort restent inconnues. Des prélèvements et analyses ont été ordonnés, et leurs résultats seront rendus publics dans les prochains jours. L’affaire soulève néanmoins de nombreuses interrogations : qui a voulu se débarrasser de ces canards, et pourquoi ?

 

- Paris : du vendredi 28 au dimanche 30 novembre 2025, l’Hippodrome d’Auteuil (Paris 16e) accueillera une nouvelle édition du « Salon Animal Art », la plus grande exposition européenne entièrement dédiée à l’art animalier. Près de soixante artistes français et étrangers, sélectionnés pour leur talent par le comité du salon, présenteront leurs œuvres autour du monde animal, de la nature et de la chasse. Parmi eux : Guillaume Belin de Chantemerle, Pascale Catoire, Marie-Joëlle Cédat, Anne-Laure de Chillaz, Igor Ly ou encore Jean-Luc Scaglia. Peintres, sculpteurs et photographes proposeront des créations originales à acquérir directement auprès d’eux, sans intermédiaire ni commission. Organisé en partenariat avec la Société de Vènerie, l’événement remettra comme chaque année son prix d’art animalier à un artiste distingué pour la qualité de son travail. Le jury, présidé par Diane Chatelet, antiquaire et experte d’« Affaire Conclue », décernera la récompense lors de la cérémonie officielle. L’entrée est gratuite sur inscription via www.animalartparis.com/invitation, en précisant l’invitation de la Société de Vènerie.

 

- Vienne : la préfecture de la Vienne a ordonné la fermeture d’un domaine de chasse privé à Saint-Martin-la-Pallu ainsi que l’abattage de ses cervidés, considérés comme issus d’un élevage illégal. Lors d’un contrôle mené en juillet 2025 dans le cadre du plan national de surveillance des « engrillagements », les agents de la DDT et de l’OFB ont constaté que le site du lieu-dit Le Parc du Palais hébergeait un nombre de cervidés largement supérieur au seuil réglementaire. « Avec plus d’un animal par hectare, l’installation relève juridiquement d’un élevage non déclaré », rappelle la préfecture. Le domaine, récemment hérité par une propriétaire résidant en Allemagne, n’était en conformité ni administrativement ni techniquement. Les services de l’État lui ont alors proposé deux voies de régularisation : déposer une demande d’autorisation impliquant des aménagements exigeants, ou fermer définitivement l’installation. Souhaitant vendre le domaine, elle a opté pour cette seconde option, transférant la responsabilité de la gestion à l’autorité compétente.

 

- Vosges : cassez, cassez, il en restera toujours quelque chose ! On vient de l’apprendre : une cagnotte en ligne a fleuri le lundi 17 novembre, pour aider l’agriculteur vosgien qui a dégradé trois véhicules de chasseurs venus, ironie suprême, lui rendre service en préparant une battue. Intitulée « Soutien à l’agriculteur excédé par les dégâts de gibiers », elle avait déjà récolté 300 € mardi en début d’après-midi, grâce à six donateurs visiblement décidés à récompenser les coups de colère à 30, 50 ou 100 € pièce. Avant même sa mise en ligne, certains agriculteurs affirmaient vouloir soutenir le « justicier » de Soncourt, dont l’exploit a fait le tour de la France et surtout celui des réseaux sociaux. On y explique doctement que « les indemnisations ne valent pas autorisation de destruction », tout en comprenant que « tout le monde peut péter un plomb ». Pendant ce temps, les chasseurs, eux, n’ont droit qu’à leurs voitures cabossées et à la morale. Voilà la solidarité à la sauce 2025 : casser du matériel, ça paie !

 

- Yonne : un chasseur d’une soixantaine d’années a été grièvement blessé, dimanche 15 novembre, lors d’une battue organisée en lisière de forêt, près de Saint-Privé. Selon les premiers éléments recueillis auprès de la gendarmerie, l’homme participait à une action de régulation lorsque l’incident s’est produit en fin de matinée. Alors qu’il se trouvait légèrement en retrait du groupe, un sanglier de forte corpulence aurait surgi des broussailles avant de le charger violemment. Touché au niveau de la cuisse et de l’abdomen par les défenses de l’animal, le chasseur est rapidement tombé au sol, incapable de se relever. Ses compagnons ont immédiatement alerté les secours et prodigué les premiers soins dans l’attente de l’arrivée du SMUR. L’homme a été héliporté vers le centre hospitalier d’Auxerre, où il a été admis en urgence absolue. Le sanglier, quant à lui, a repris sa course et n’a pas été retrouvé. Une enquête a été ouverte afin de préciser les circonstances exactes de l’accident et de vérifier le respect des règles de sécurité lors de la battue.

 

A l’étranger

 

- Canada : Trophée Québec vient de reconnaître le trophée d’un cerf abattu en décembre 1949 comme nouveau record provincial dans la catégorie des bois atypiques récoltés au fusil, qui devient également le plus vieux spécimen inscrit au livre des records de l’organisation. L’information a été confirmée par André Beaudry, cofondateur de Trophée Québec, qui a lui-même mesuré ce trophée exceptionnel, dont la capture remonte à 76 ans. L’animal avait été prélevé par Alexandre Rancourt dans les forêts de Saint-Martin, près de Saint-Georges-de-Beauce, non loin du lac Mégantic et des frontières du Maine, un état réputé pour ses grands cerfs aux panaches atypiques. Située à environ 40 kilomètres de la frontière américaine, la région est reconnue pour la qualité de sa faune. L’animal pesait 307 livres éviscéré. Le trophée n’est réapparu qu’en 2010, lorsque Jean-François Rancourt, son petit-fils l’a retrouvé dans le garage familial, où il reposait depuis 61 ans sans attirer l’attention.

 

- Pays-Bas : le ministère de l’Agriculture, de la Pêche, de la Sécurité alimentaire et de la Nature vient de lancer une nouvelle campagne nationale pour sensibiliser les futurs propriétaires d’animaux de compagnie. Intitulée « Tellement mignon que ça fait mal », cette initiative, dévoilée le 4 novembre 2025, vise à encourager une adoption réfléchie et responsable, rappelant qu’accueillir un chien, un chat ou tout autre animal engage des responsabilités pour de nombreuses années. Sur le site officiel dédié, les autorités invitent chaque adoptant potentiel à se poser une série de questions essentielles avant de franchir le pas : l’animal correspond-il au mode de vie du foyer ? Le futur propriétaire dispose-t-il du temps, de l’espace et des moyens financiers nécessaires pour l’entretenir ? L’élevage ou le vendeur est-il sérieux et fiable ? Le ministère insiste également sur l’état de santé de l’animal, point souvent négligé par les acheteurs séduits par une adoption « coup de cœur ». Avec cette campagne, les Pays-Bas entendent responsabiliser le public et prévenir les abandons trop fréquents, souvent liés à des adoptions impulsives.

 

- Russie : au titre de réparations climatiques, une première mondiale, la Russie pourrait devoir verser plus de 37 milliards d’€. Selon le Registre des dommages causés à l’Ukraine, qui commencera à accepter les demandes environnementales début 2026, Kyiv entend démontrer que l’invasion lancée en 2022 n’a pas seulement causé des pertes humaines et matérielles, mais aussi un préjudice massif au climat et aux écosystèmes. D’après l’Initiative sur la comptabilisation des gaz à effet de serre liés à la guerre (IGGAW), le conflit a généré 236,8 millions de tonnes de CO2, soit autant que les émissions annuelles combinées de l’Autriche, de la Hongrie, de la Slovaquie et de la République tchèque. Trois millions d’hectares de forêts ukrainiennes ont été détruits ou gravement endommagés, réduisant leur capacité d’absorption de CO2 de 1,7 million de tonnes par an. L’Ukraine, qui représente à peine 6 % du territoire européen mais abrite un tiers de sa biodiversité, voit plus d’un millier d’espèces supplémentaires menacées. À ces destructions s’ajoutent l’incendie de champs et de zones boisées, l’usage massif de carburant par les armées et la destruction de nombreuses infrastructures pétrolières et gazières. Le rapport de l’IGGAW chiffre ainsi le « coût social du carbone » lié à la guerre à 43,8 milliards de dollars. Pour Kyiv, cette démarche repose sur le droit international et sur une décision récente de la Cour internationale de justice reconnaissant le droit humain à un environnement sain. Si elle aboutit, l’Ukraine deviendrait le premier pays à tenir un État pour responsable des émissions causées par une guerre, ouvrant un précédent en matière de justice climatique internationale.

 

- Thaïlande : un nouveau coup de filet a été réalisé contre le trafic d’animaux sauvages. Vendredi dernier, une patrouille militaire a intercepté un véhicule près de la frontière cambodgienne, dans la province de Sa Kaeo. À l’intérieur, les soldats ont découvert 81 macaques enfermés dans des sacs bleus, ainsi qu’une quantité de méthamphétamine. Les deux hommes à bord ont immédiatement été arrêtés. Lors de leur audition, ils ont reconnu appartenir à un réseau spécialisé dans le transport transfrontalier de primates, destinés à être acheminés du territoire thaïlandais vers le Cambodge. Ce type de trafic demeure courant dans la région : la Thaïlande est en effet considérée comme un point de passage majeur pour l’exportation illégale d’espèces sauvages. Les animaux capturés sont souvent revendus à prix élevé sur les marchés noirs de Chine, de Taïwan et d’Asie du Sud-Est, où certaines espèces menacées suscitent une forte demande. Ce n’est pas la première opération d’ampleur menée par les autorités thaïlandaises. L’année précédente, le pays avait déjà renvoyé plusieurs dizaines de lémuriens et plus de 900 tortues originaires de Madagascar après leur saisie sur son territoire, illustrant l’importance de la lutte contre ces filières criminelles.