- Cher : face au recours déposé par plusieurs associations (Nature 18, One Voice, Aves France) contre la prolongation de la chasse au blaireau dans le Cher, la FDC défend une régulation responsable, encadrée et transparente. Elle insiste sur l’importance d’une gestion fondée sur les réalités locales, loin des prises de position jugées idéologiques. Pour les chasseurs, cette régulation est essentielle : elle permet de maintenir un équilibre entre les populations de blaireaux et les activités humaines, notamment agricoles. Ils soulignent que cette espèce peut causer d’importants dégâts, notamment aux cultures et infrastructures souterraines. La Fédération interpelle : « Si les chasseurs ne peuvent plus jouer leur rôle dans la gestion de cette espèce, qui le fera ? Et qui indemnisera les victimes des dégâts ? ». L’intérêt de cette chasse dépasse donc la seule pratique cynégétique : elle participe à la gestion durable de la faune sauvage, à la prévention des dommages et à la cohabitation entre espèces et activités humaines. Encadrée par la loi, pratiquée dans un cadre strict, elle constitue pour les chasseurs un outil de terrain essentiel, complémentaire à d'autres méthodes de régulation peu efficaces sur le blaireau.

 

- Côtes d-Armor : lors de la fête de la chasse à Pommerit-le-Vicomte, organisée par l’entente cynégétique Pommerit - Le Merzer, les 19 et 20 juillet 2025 au parc de Kermilon, Mathis Pinard s’est distingué en remportant le challenge « Isabelle Collin ». L’événement a rencontré un franc succès malgré la pluie du dimanche matin, qui a perturbé le concours de chien d’arrêt, réunissant tout de même 12 participants. Heureusement, le soleil est revenu à temps pour le déjeuner, attirant un grand nombre de convives. L’après-midi a été marqué par une belle affluence sur les différents stands, et le concert du groupe Les Naposteurs a été particulièrement apprécié. Côté compétitions, les jeux de boules ont mobilisé de nombreux participants. Le samedi, 84 doublettes mixtes se sont affrontées, et le dimanche, 155 doublettes étaient en lice. Au ball-trap, Thierry Jambou s’est imposé, devant Mickaël Cueff. Enfin, au tir perdrix, Nicolas Cren a terminé premier, devant Jérémy Raymond. Émeline Mazeas a été saluée comme la meilleure féminine.

 

- Dordogne : elle taillait ses ronciers... le sanglier a taillé dans le vif. A Bussac, une paisible séance de jardinage a viré à la scène de chasse... inversée. Une habitante, armée de son seul  sécateur et de bonnes intentions, s’attaquait courageusement à ses ronciers quand une laie, visiblement peu adepte du partage territorial, a décidé que la taille, c'était elle qui s’en chargerait. « J’étais dans le chemin rural près de chez moi, quand j’ai entendu du bruit dans la végétation. J’ai vu toute une petite famille de sangliers, avec les marcassins et la laie... ». Probablement convaincue que l’humaine en voulait à sa progéniture, elle a fondu sur elle et l’a mordue à plusieurs reprises. Entre la surprise, la douleur et l’incompréhension, la victime a tout de même eu la présence d’esprit de fuir. « Ça aurait pu être fatal », souffle encore la riveraine, visiblement plus habituée aux ronces qu’aux défenses. Mais... défense de rire !

 

- Landes : un vent de renouveau souffle sur la place Aristide-Briand, à Tartas. Dans les murs de l’ancien Café de la Paix, également connu sous le nom de Café-Restaurant Magne, fermé depuis le 1er mai 2023 suite au départ en retraite bien mérité de ses gérants, une nouvelle activité vient de voir le jour. En attendant une éventuelle vente, la propriétaire des lieux a choisi de louer le fonds de commerce qui s’est transformé en un magasin entièrement dédié à la chasse et à la pêche. À l’origine de ce projet audacieux, Cédric Bernard, un jeune entrepreneur de 27 ans, originaire de Bourgogne. Passionné par l’univers cynégétique et halieutique, il propose une large gamme d’articles spécialisés, adaptés aussi bien aux amateurs qu’aux pratiquants confirmés. Appâts, cannes à pêche, munitions, vêtements techniques ou encore accessoires variés : les rayons de cette nouvelle enseigne sont bien garnis. L’inauguration officielle du magasin a eu lieu le 7 juillet, en présence du maire de Tartas, Jean-François Broquères, entouré de plusieurs élus locaux. Étaient également présents André Delaire et Guy Henry Laborde, respectivement président et trésorier de l’AAPPMA locale.

 

- Loire-Atlantique : le marais de Brière est frappé par une grave épidémie de botulisme aviaire, conséquence directe de conditions environnementales extrêmes. La sécheresse, combinée à un abaissement rapide du niveau de l’eau (- 16 cm sous la cote réglementaire) et à un drainage excessif vers l’océan, a favorisé le développement de cette bactérie mortelle. Des centaines d’oiseaux, toutes espèces confondues, sont retrouvés morts dans ce site pourtant riche en biodiversité. Depuis la mi-juillet, la situation s’est fortement aggravée. Des chasseurs et pêcheurs locaux, très impliqués dans la préservation de ce territoire, se sont mobilisés pour collecter les carcasses et tenter de sauver les oiseaux encore en vie. Ils ont ramassé 717 cadavres et sauvé une cinquantaine d’oiseaux, emmenés chez des vétérinaires pour y être soignés. Parmi les victimes figurent des espèces emblématiques et rares : 405 colverts, 121 foulques, 30 canards souchets, mais aussi des spatules blanches, des hérons, ou encore un guifette moustac. Cet épisode rappelle celui de 1995, où près de 30 000 oiseaux avaient péri en Loire-Atlantique. Aujourd’hui, l’ampleur de cette nouvelle catastrophe soulève des inquiétudes majeures pour l’équilibre écologique du marais.

 

- Hautes-Pyrénées : le 17 juillet dernier, le Parc national des Pyrénées a marqué une nouvelle, et dernière étape, dans son programme de réintroduction des bouquetins ibériques. En présence de partenaires engagés et de quelques chanceux randonneurs, douze bouquetins (10 femelles et deux mâles) ont été relâchés dans la vallée d’Aure, à proximité de la Réserve naturelle nationale du Néouvielle. Ce moment symbolique, mené par le Parc national des Pyrénées concrétise l’aboutissement de la réintroduction menée depuis plus de dix ans, avec au total 179 bouquetins relâchés sur plusieurs sites des Pyrénées, scellant ainsi la conclusion d'un effort débuté en 2014. Les bouquetins ibériques sont désormais bien établis dans leur nouvel habitat des Pyrénées. Ce retour est non seulement une victoire pour la conservation mais aussi une occasion de célébrer la richesse naturelle de cette région montagneuse. À l'avenir, le suivi attentif de cette population nouvellement établie continuera d'être essentiel pour garantir sa croissance et son intégration harmonieuse dans l'écosystème.

 

- Saône et Loire : suite aux prises de position d'associations de défense des animaux sur les réseaux sociaux, l'ONF a réagi pour clarifier la situation concernant le parc à sangliers d'Anost, situé dans l'Autunois. Cet enclos cynégétique de 20 hectares, établi depuis longtemps en forêt domaniale, est maintenant soumis à des règles strictes. Initialement conçu pour observer une population animale dans un espace clos, le parc est désormais régulé pour maintenir une densité sanitaire adéquate et prévenir le stress et la compétition alimentaire parmi les sangliers. Chaque année, l'ONF complète les ressources naturelles du parc avec environ 2,5 tonnes de maïs, essentielles surtout lors des périodes de sécheresse, et assure un apport en eau nécessaire. Malgré ces efforts, l'Office prévoit la fermeture progressive du parc d'Anost d'ici 2027, en réponse aux nouvelles directives nationales contre l'encagement des espaces naturels. Le maire d'Anost souligne l'importance historique et sociale du parc, fréquenté par des visiteurs locaux et touristiques, mais reconnaît les préoccupations exprimées par les associations, tout en défendant la gestion actuelle du parc comme nécessaire pour maintenir l'équilibre écologique et économique local.

 

- Haute-Savoie : dans la nuit du 15 au 16 juillet, Jean-Marc Veyrat-Charvillon, éleveur à Manigod, a subi une attaque de loups sur son troupeau, à La Clusaz, au pied de l’Étale. Dix-huit brebis ont été tuées, soit près de 40 % de son cheptel. Ces brebis, issues d'une race locale autrefois menacée d’extinction, représentent pour lui 35 années de travail acharné. Malgré un enclos sécurisé et des colliers anti-loups, les prédateurs ont frappé en pleine nuit. Vers 00h30, l’éleveur observe avec ses jumelles, à la lumière de ses lampes, au moins deux loups en train d’attaquer, impuissant à intervenir dans l’obscurité d’une montagne escarpée. Le lendemain matin, il découvre le carnage. L’OFB confirme la présence de deux loups et note que les animaux n’ont pas tous été consommés. Exténué, comme beaucoup d’éleveurs de la région qui dorment peu et vivent dans l’angoisse, Jean-Marc a publié sur Facebook des images de l’attaque. « Certains n’en parlent pas, mais il faut que les gens sachent. On n’en peut plus... » confie-t-il, dénonçant un quotidien marqué par la peur, la fatigue et un sentiment d’impuissance face à cet inutile prédateur.

 

- Somme : les chasseurs du GIC du Bernavillois, rassemblant 450 membres, ont pris une décision forte : ne pas chasser la perdrix cette saison. Ce choix, entièrement volontaire, répond à une situation jugée critique par leurs propres relevés. La perdrix, bien que non classée officiellement comme espèce menacée, a quasiment disparu de nombreux secteurs comme Angeville ou Montigny-les-Jongleurs. Quelques individus subsistent encore dans d’autres villages, mais insuffisamment pour permettre un prélèvement durable. Ce déclin, amorcé depuis 2006, s’est accentué ces trois dernières années. Les chasseurs dénoncent un ensemble de causes : chaleur excessive au moment des couvées, disparition des haies, multiplication des prédateurs naturels, pratiques agricoles intensives, usage de pesticides… Plutôt que de chercher un responsable unique, ils assument leur part et agissent. Un plan de repeuplement est lancé : 1 100 jeunes perdrix seront relâchées fin juillet. S’y ajoute un moratoire strict : aucun tir sur l’espèce ne sera autorisé cette saison. Pour Jean-Paul Michilsen, président du GIC et chasseur depuis 60 ans, cette décision illustre la vraie gestion cynégétique : une responsabilité envers la biodiversité. Les chasseurs espèrent ainsi sauver la perdrix et préserver une tradition, en agissant avec lucidité et respect pour la nature.

 

- Var : à Brenon, un éleveur a subi également une série d’attaques de loups. En dix jours ces insupportables prédateurs ont décimé près de 140 brebis sur son exploitation. Dans la nuit du 19 au 20 juillet, 21 bêtes ont été retrouvées mortes malgré la présence de deux louvetiers et des chiens de protection, s’ajoutant aux 35 déjà tuées deux jours plus tôt. Depuis 2009, l’éleveur n’avait jamais connu une telle hécatombe. Les agents de l’OFB sont revenus constater les dégâts. Le département concentre à lui seul 200 attaques de loup depuis janvier 2025. La région Provence-Alpes-Côte d’Azur abrite environ 700 loups, soit 50 % des attaques recensées à l’échelle nationale.

 

- Vosges : décidemment les verts vosgiens ont la rancune tenace... Les associations lorraines (SOS Massif des Vosges, Avenir et Patrimoine 88, Paysage Nature et Patrimoine de la Montagne Vosgienne) ont annoncé leur intention de faire appel contre la décision du tribunal administratif de Nancy, validant le projet de réintroduction du grand tétras dans les Vosges. Ce programme, porté avec courage par le Parc naturel régional des Ballons des Vosges et l’État, vise à sauver une espèce emblématique, le grand coq de bruyère, quasiment disparu des forêts vosgiennes. Sous couvert de prétextes « scientifiques et éthiques », ces associations jouent les empêcheurs de restaurer la biodiversité, s’arc-boutant sur quelques pertes d’individus relâchés, pourtant inévitables dans toute démarche de réintroduction. Elles invoquent des avis défavorables partiels, sans tenir compte des dynamiques longues de réinstallation des espèces ni de l'engagement des experts de terrain. Faut-il rappeler que les réintroductions sont par nature difficiles ? Préférer l’inaction, c’est acter l’extinction. Leur recours ressemble moins à une défense du vivant qu’à une crispation idéologique. Pendant ce temps, les efforts de naturalistes, de scientifiques, de collectivités engagées sont ralentis, voire sabotés, par des querelles stériles. Au lieu de soutenir un projet structurant, à la fois national et régional, ces associations préfèrent jeter le doute, au risque de laisser les Vosges s’appauvrir davantage. Leur posture, prétendument protectrice, devient en réalité un frein au vivant.

 

- Territoire de Belfort : depuis 2023, les chasseurs du département ainsi que ceux du Doubs-nord, constatent une surmortalité préoccupante des chevreuils, avec une baisse estimée entre deux tiers et trois quarts de leur population. De nombreux animaux sont retrouvés morts sans cause apparente, souvent trop maigres. À Châtenois-les-Forges, sept chevreuils ont été découverts morts depuis février. Jean-Pierre Foster, responsable local, documente ces cas, évoquant un pic de mortalité depuis mi-2023. Nicolas Émon, chasseur dans le Doubs, a fait analyser plusieurs cadavres : les autopsies révèlent des parasites intestinaux, mais cela n’explique pas toute l’ampleur des pertes. Les chasseurs demandent donc une réduction significative des plans de chasse. À Belfort, Jean-Pierre Foster propose un quota de cinq à quinze chevreuils, au lieu des 13 à 17 fixés par la DDT.

 

A l’étranger

 

- Belgique : le 18 juillet, la Chambre des Représentants a approuvé une loi autorisant la détention de modérateurs de son et de lunettes thermiques par les titulaires d’un permis de chasse. Cette avancée marque un progrès en matière de santé auditive pour les chasseurs et leurs accompagnants, tout en réduisant les nuisances sonores pour la faune et les riverains. Elle répond à une attente de longue date du monde cynégétique et récompense les efforts de sensibilisation menés par le Saint-Hubert Club de Wallonie et de Flandre, en partenariat avec les acteurs politiques et administratifs. Toutefois, deux précisions importantes s’imposent. D’abord, cette loi ne concerne que la détention. Un arrêté royal est encore attendu pour encadrer l’acquisition, la possession, le stockage, le transport et l’enregistrement de ces dispositifs. Ce travail est en cours avec le cabinet de la ministre de la Justice. Ensuite, leur usage pour la chasse reste interdit à ce stade, en raison du Protocole Benelux de 1970, et de la Décision Benelux de 1983, qui prohibent ces équipements dans ce cadre. En attendant, ils pourront être utilisés pour la destruction d’espèces invasives ou de certaines espèces gibier, hors du champ de ce protocole. Les modalités concrètes d’usage relèveront des Régions, notamment la Wallonie.

 

- Espagne : deux ans après sa libération, un balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) est revenu au Marjal de la Safor (Valence), marquant une étape clé dans le projet de réintroduction mené par la Generalitat en collaboration avec les fondations Iberdrola et Migres. Ce rapace, spécialiste de la pêche et largement réparti dans le monde, avait disparu de la région depuis plus de 50 ans. L’oiseau, identifié par l’anneau 1HC, a été prélevé d’un nid en Écosse en juillet 2023. Il faisait partie d’un groupe de 12 jeunes individus accueillis dans le cadre du programme, et était le plus petit, quittant le site de Pego après 47 jours. Observé pour la dernière fois en septembre 2023, il avait alors entamé sa migration vers l’Afrique. Son retour, deux ans plus tard, correspond à l’âge de maturité sexuelle, période à laquelle les balbuzards reviennent souvent sur leur lieu de naissance. Le secrétaire à l’Environnement, Raúl Mérida, a salué ce retour comme un symbole de la réussite d’un projet visant à restaurer la biodiversité « dans la liberté » et à reconnecter les populations isolées des Baléares et d’Andalousie. Bien que l’espèce ne soit pas globalement menacée, les populations méditerranéennes ont fortement décliné au 20e siècle. Ce programme de réintroduction vise donc à établir une population durable dans la région, tout en renforçant les efforts de conservation face à la perte d’habitat et à la pollution.

 

- Etats-Unis : une coalition composée de six grandes organisations de défense des droits des armes à feu, incluant l’American Suppressor Association, la NRA, et la Second Amendment Foundation, a déposé une plainte fédérale dans le New Jersey contre l’interdiction des silencieux d’armes à feu. Cette initiative vise à contester la constitutionnalité de cette interdiction, estimant que ces dispositifs, appelés aussi suppresseurs de sons, sont protégés par le Deuxième Amendement au même titre que les armes à feu elles-mêmes. Les plaignants avancent que les silencieux jouent un rôle essentiel dans la réduction du bruit des tirs, protégeant ainsi l’audition des tireurs et des personnes proches, et réduisant les nuisances sonores pour les communautés, notamment dans le cadre de la chasse. Cette action s'inscrit dans la continuité d’autres litiges similaires. Selon la coalition, l’interdiction en vigueur dans le New Jersey ne s’appuie ni sur des preuves historiques solides, ni sur les recommandations d’experts en sécurité auditive. Elle vise également à sensibiliser le public à l’usage légitime des silencieux dans la pratique du tir sportif et de la chasse. En alliant sécurité, santé auditive et droits constitutionnels, cette affaire pourrait profondément influencer le débat juridique autour des armes à feu et des accessoires connexes dans l’État.

 

- Japon : le pays est confronté à une vague préoccupante d’attaques d’ours, provoquant une véritable psychose dans certaines régions. Depuis le 8 juillet, un chasseur est porté disparu à Hokkaido, où un fusil et des traces de sang ont été découverts près d’un site récemment fréquenté par un ours brun. Cette disparition s’ajoute à deux décès récents : une femme de 81 ans tuée à Iwate et, plus récemment, un livreur de journaux déchiqueté par un ours à Fukushima, malgré l’intervention des riverains. Face à cette recrudescence d’attaques, la ville de Fukushima a décrété un état d’urgence pour un mois, une première au Japon concernant les ours. Bien que les attaques graves aient globalement diminué depuis mars 2024, les autorités observent une remontée récente. Sur l’année précédente, 219 personnes ont été blessées ou tuées à la suite d’interactions avec ces animaux. Les spécialistes pointent une cause écologique : la production de faine, aliment essentiel pour les ours, est cette année très faible dans le nord du pays. Affamés, les ours descendent plus fréquemment vers les zones habitées. Pour répondre à l’urgence, le gouvernement a assoupli les règles de chasse, autorisant désormais des « tirs d’urgence » afin de protéger les populations.

 

- Royaume-Uni : le 16 juillet 2025, le Conseil international pour la conservation du gibier et de la faune sauvage (CIC), a organisé un dîner diplomatique au Carlton Club de Londres. Plus de vingt diplomates et parlementaires venus d’Afrique, d’Europe et d’Asie ont participé à cet événement initié par Tristan Breijer (CIC), avec le soutien de partenaires tels que Charlie Jacoby (SCI) et la BASC. Ce rassemblement a permis d’engager un dialogue constructif sur la conservation, l’utilisation durable des ressources naturelles et le respect de la souveraineté nationale dans la gestion de la faune. Parmi les personnalités présentes figuraient Sir Geoffrey Clifton-Brown, Lord Robathan et Lord Mancroft, ainsi que des représentants de pays africains fortement investis dans la conservation, notamment la Namibie, l’Ouganda, le Zimbabwe, la Zambie et la Tanzanie. Les échanges ont souligné le décalage croissant entre les politiques internationales et les réalités des communautés vivant au contact direct de la faune. Lord Mancroft a plaidé pour une meilleure écoute de ces populations, tandis que S.E. Linda Anne Scott (Namibie) a insisté sur l’autonomisation des communautés rurales. S.E. Nimisha Madhvani (Ouganda) a prôné la coopération plutôt que l’imposition de normes externes. L’ambassadeur hongrois, S.E. Dr Ferenc Kumin, a rappelé l’importance culturelle de la conservation en Hongrie. Le CIC s’est affirmé comme un lien entre diplomatie, expertise technique et initiatives locales.

 

- Slovaquie : dans le cadre naturel des monts Selmec, chasseurs et gardes forestiers se sont récemment réunis pour un atelier organisé par le projet LECA, en collaboration avec le WWF Hongrie, et l’Université technique de Zvolen. Pendant deux jours, les participants ont exploré les méthodes de surveillance du lynx, notamment l’usage de pièges photographiques, tout en discutant des défis liés à l’observation de ce prédateur discret et territorial. L’événement a réuni chercheurs, gestionnaires de la faune et experts en conservation, illustrant l’approche collaborative du projet LECA, qui vise à promouvoir la coexistence entre humains et grands carnivores dans les Carpates. Le chercheur Jakub Kubala a présenté ses travaux basés sur dix ans de suivi GPS des lynx. Il a montré que les mâles peuvent occuper des territoires de plus de 30 000 ha, tandis que les femelles, surtout avec des petits, restent dans des zones plus réduites. L’atelier a mis en lumière le rôle clé des chasseurs dans la collecte de données grâce à leur connaissance du terrain. Des outils numériques comme l’application WeHunt, soutenue par Natlink, ont été introduits pour améliorer cette collaboration. Enfin, l’importance d’un suivi rigoureux, incluant le sex-ratio, a été soulignée pour assurer des plans de gestion durables. Le projet LECA, soutenu par le CIC, illustre une approche intégrée de la conservation, alignée avec les besoins écologiques et humains.

 

- Suisse : le nombre de cas de « maladie du renard » (échinococcose alvéolaire), est en augmentation en Europe. Selon une étude, cette zoonose provoquée par un ver parasite est certes rare mais en progression, et la Suisse fait partie des pays les plus touchés. Pour cette étude de synthèse publiée dans la revue ‘The Lancet Infectious Diseases’, une équipe de recherche internationale a déterminé pour la première fois le nombre de cas de cette maladie à l'échelle européenne, a indiqué l'Université de médecine de Vienne, qui a participé à l'étude. Pour ce faire, les auteurs ont analysé les publications scientifiques, les registres locaux des maladies, le nombre de cas officiellement déclarés et les rapports non publiés de 40 pays pour la période allant de 1997 à 2023. Selon l'étude, le nombre de cas a clairement augmenté ces dernières années et en Suisse, il est passé d'une poignée de diagnostics annuels dans les années 1990 à 70 en moyenne aujourd'hui. Il n'existe pas d'obligation de déclaration de cette pathologie, en Suisse. Le corps humain ne permet pas la reproduction du parasite, mais celui-ci peut traverser la paroi du tube digestif et s'implanter dans d'autres organes, le foie dans la plupart des cas. L'infection est souvent asymptomatique pendant des années et ne se manifeste que plus tard, notamment par des altérations du foie.