Depuis le haut du mirador

Quelle que soit sa hauteur, une évidence s’impose : connaître l’emplacement exact des organes vitaux de l’animal ciblé. Pour des distances inférieures à la DRI, la seule difficulté qui semble apparaître dans le tir au mirador, est l'aspect anatomique du gibier. Dans notre exemple, le projectile va percuter l'animal sous un angle égal à l'angle de la carabine sous l'horizon et, suivant le point anatomique visé, il y aura effectivement possibilité de passer au-dessous ou au-dessus du cœur, en avant ou en arrière. Aussi, au moment de tirer, il est primordial de visualiser le point d'impact de la balle, par rapport à la situation des organes vitaux. L'anticipation de l'impact ne sera pas la même, si l’animal se présente de face, de travers ou de ¾ quart, et presque en surplomb dans le cas d'un tir fichant à 45° voir plus. Par ailleurs, il faut se rappeler que, plus la hauteur du mirador est élevée, moins la correction éventuelle à faire sera nécessaire car, avec une hauteur de mirador plus importante, la distance parcourue par la balle augmente en se rapprochant de la DRI. La remarque est la même pour l'angle de site : plus celui-ci est proche de l'horizontale, moins il y aura également de corrections à effectuer. Il faut donc retenir que le point touché sera légèrement plus bas que le point visé, mais l’écart sera minime. La seule correction à faire est, dans la plupart des cas, de remonter légèrement l'extrémité de la carabine, l'amplitude de ce mouvement étant inversement proportionnel à la distance qui sépare l'œil du tireur de la cible sélectionnée. En revanche, au-delà d’une centaine de mètres, il faut se reporter aux tables balistiques préalablement constituées, et appliquer les corrections indispensables dues à un angle de tir oblique.