Toujours penser « sécurité »
Examinons maintenant les données ci-dessus. Jusqu’aux distances de tirs généralement pratiquées en battues (une cinquantaine de mètres), l’avance est toujours inférieure à un mètre. Plus loin, il serait déraisonnable de tirer (tir d’interception). De plus, dans cette situation particulière de chasse, le chasseur doit toujours s’assurer que l’arrière-plan de l’animal permet un tir sans aucun danger. On le voit, le tir à balle sur un animal en mouvement ne s’exécute pas à la hâte. Au contraire, cette posture réclame de l’adresse et de l’entraînement (sanglier courant par exemple), afin d’acquérir les bons gestes dans toutes les situations de tir envisageables. Ces dernières sont d’ailleurs multiples : tir au saut du layon, tir court ou lointain, en sous-bois, tir du haut d’un mirador, etc. C’est donc véritablement un exercice difficile qui demande beaucoup de pratique. Concrètement donc, et cela va sans dire, il est hors de question de faire des calculs en temps réels. C’est pourquoi, avec pragmatisme, il est recommandé de se préparer à l’avance quelques points de repères. Pour ce faire, voici une liste, non exhaustive, des principaux calibres utilisés en battue :
- Avance en centimètres, à mettre dans le mouvement sur un gibier en pleine course (36 km/h environ, soit 10 mètres seconde) :
A la lecture de ce tableau, on peut tirer une synthèse applicable à tous les calibres trouvés en battue, sur un gibier fuyant au galop, en plein travers, avec une munition offrant une vitesse initiale de 800 m/s pour une masse de 13 grammes. On appliquera alors les corrections suivantes, toujours dans le mouvement :