Les tableaux des dernières saisons témoignent de l’activité : 84 sangliers en 2022-2023, 72 en 2023-2024, 43 en 2024-2025 et déjà 32 à mi-saison pour 2025. La venaison est équitablement répartie entre chasseurs et propriétaires lors des années de forts prélèvements. Elle est traitée dans un laboratoire moderne intégré à une maison de la chasse fonctionnelle, inaugurée le 12 avril 2025 au hameau de Lavernhe, à Castelmary. Les relations avec les élus, les riverains et la population sont excellentes, et plusieurs repas conviviaux sont organisés chaque année. La culture locale est celle du chien courant : on fait les traces, on rapproche, puis on mène. Les chiens de pays sont réputés pour être gorgés, endurants, résistants et à l’écoute. J’ai eu le privilège de partager cette chasse les samedi 29 et dimanche 30 novembre. Accueilli samedi matin à 8 h 30 par Jacky Vialettes au local de chasse, autour d’un café et de viennoiseries bienvenus après un départ de Gruissan à 5 h 30, je suis parti faire les traces avec le président et Sylhouette, sa chienne de pied. Les indices sont trouvés, mais la compagnie sort sur la commune voisine de Crespin. Deux autres chasseurs identifieront cependant trois attaques possibles. La battue au chevreuil terminée, la battue au sanglier est organisée avec 22 participants sous la direction de Jacky Vialettes. Après les consignes de sécurité, la première attaque se déroule à Tayrac, à la Barthe de Béteille, sur une compagnie de cinq ou six sangliers. Les courants lèvent les animaux au-dessus du Liort. Jean-Pierre Artus, dit Jeannot, prélève une laie de 42 kg. La seconde attaque, menée par la meute de Julien Fraysse, restera infructueuse. La journée se conclut par un repas chaleureux en présence de Claude Cazals, maire de Castelmary, autour d’une soupe à l’oure et d’un pavé de cerf, avant une soirée chantante mémorable. Le dimanche matin, malgré un épais brouillard, la chasse reprend avec la présence de Jean-Pierre Authier, président de la FDC de l’Aveyron, de son fils Victor et de Julien Fraysse. Deux attaques sont organisées sous sa responsabilité. À Marssal, un gros sanglier franchira rapidement la limite tarnaise, sauvant sa peau. La seconde attaque sur le Lézert, malgré un beau rapproché, n’aboutira pas avant la tombée de la nuit. Peu importe : la chasse fut belle.

Je garde de ce week-end un superbe souvenir cynégétique et humain. Merci aux amis aveyronnais et à toi, cher Jacky. Pierre Périé