La loi sur le bien-être animal de 2021, en France, marque un tournant significatif dans la régulation de la détention des espèces non domestiques, à des fins de compagnie ou d'agrément. Pour contrer les acquisitions impulsives d'animaux exotiques, cette loi prévoit l'établissement de listes spécifiant quelles espèces peuvent être détenues sans formalités administratives préalables. Afin de définir cette liste, une mission conjointe du CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux) et de l'IGEDD (Inspection générale de l'environnement et du développement durable) a été mandatée. Elle s'est appuyée sur une analyse comparative avec d'autres pays européens déjà engagés dans des initiatives similaires, tel que la Belgique et les Pays-Bas, tout en tenant compte des études en cours au niveau de l'Union Européenne. Le rapport recommande un cadre de gouvernance interministérielle pour la mise en œuvre de ces listes, et propose que des organismes publics comme l'Anses, l'OFB, l'INRA et les écoles vétérinaires jouent un rôle clé dans l'évaluation des risques, la santé publique, le bien-être animal et la biodiversité. Un autre défi souligné est de ne pas dissuader les amateurs compétents qui contribuent à la conservation de la biodiversité tout en respectant les règlements. Enfin, la mission a examiné spécifiquement la détention du sanglier par des particuliers, une pratique régulée par des autorisations administratives en France et ailleurs en Europe. Plutôt que de recommander un renforcement réglementaire, l'accent est mis sur l'application effective des règles existantes.