La rencontre du 12 août a été également l’occasion de mettre en avant des solutions innovantes, à commencer par une clôture expérimentale imaginée par un éleveur, Pierre-Édouard Brutel. Conçue pour résister aux capacités de saut, de creusement et d’escalade des loups, elle combine barbelés, grillage et fils électrifiés. Malgré un coût élevé (7 € le mètre), nécessiteuse en main d’œuvre, et une reconnaissance administrative encore absente, ses premiers résultats sont jugés prometteurs. Jean-Paul Celet envisage de l’intégrer dans un dispositif test, sur une quinzaine de parcelles, avec un bilan prévu fin d’année. Dans le secteur de Clefmont, particulièrement touché, plus de la moitié des éleveurs ont déjà sollicité des clôtures d’urgence. Au total, le département compte 49 000 ovins adultes, dont 71% sont concentrés chez 20% des détenteurs. Face à leur détresse, la MSA a activé une aide au répit : cinq éleveurs ont déjà bénéficié de 50 journées de remplacement. La Haute-Marne se positionne ainsi comme un terrain d’expérimentation, mais aussi comme lanceur d’alerte national sur l’avenir de l’élevage ovin, face au loup.