Cette somptueuse exposition montre la bonne santé de l’espèce en Wallonie, certes favorisée par un milieu de vie plus riche qu’autrefois, mais encore par les progrès réalisés au sein des Conseils cynégétiques, dans le domaine de la gestion de l’espèce, notamment en ce qui concerne la préservation des sujets d’âge mûr, afin d’en assurer le vieillissement. En la matière, l’Unité de gestion du Massif de Saint-Hubert en reste une belle illustration, rassemblant quelques 26 trophées sur les 103 exposés. L’inauguration animée par les sonneurs des Echos de la Semois, s’est déroulée en présence de Philipp Harmer, président du CIC ; Philippe Cleays, président de la délégation belge du CIC ; Jean-Philippe Chavanne, vice-président de l’Association française pour la mensuration des trophées ; Benoît Petit, président du Royal Saint-Hubert Club de Belgique ; Axel de Woot, président de la Fédération des Chasseurs au Grand Gibier ; Anne Laffut, députée-bourgmestre de Libin.

 

L’avenir du cerf en question

Faisant suite à la présentation de l’exposition par Alain Ranson, Benoît Petit est longuement intervenu sur la situation actuelle de l’espèce en Wallonie, et sur son avenir, regrettant au passage l’absence, au vernissage de l’exposition, des représentants du ministère de l’Environnement et du Département Nature Forêt. Le développement de l’espèce a quelque part dépassé les espérances des chasseurs, et il convient certainement de revoir à la baisse les densités, là où on les avait sous-estimées par manque de connaissances ou d’information. « La révision des densités est devenue incontournable, et les chasseurs ne refusent pas la régulation. Mais les plans de tirs imposés par l’administration s’avèrent trop souvent déconnectés de la réalité du terrain. L’avenir du cerf en Wallonie dépendra moins de la sévérité des prélèvement imposés, que de la qualité du dialogue entre les gestionnaires forestiers, publics et privés, et les chasseurs. Ces derniers ne demandent qu’à prendre leurs responsabilités, à condition que l’Administration leur en donne les moyens, en partageant les données en toute transparence, et la confiance nécessaire à toute collaboration. L’avenir du cerf doit se construire avec les chasseurs, et tant qu’il demeurera un objet de passion et de concertation, le cerf gardera sa place au cœur de nos forêts, et dans le cœur des hommes » devait-il souligner.