Une étude récente publiée dans la revue Nature Sustainability apporte de nouveaux éléments au débat sur le rôle de la chasse dans la conservation de la faune sauvage. Les auteurs ont analysé les données de la Liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) concernant plus de 1 600 espèces de mammifères terrestres à l’échelle mondiale. Leur analyse montre que les espèces faisant l’objet d’une chasse réglementée présentent plus fréquemment des populations stables ou en augmentation, et sont moins souvent classées dans les catégories de menace élevées, comparativement aux espèces non chassées. Bien que cette étude adopte une approche globale, ses conclusions trouvent un écho particulier en Europe, où la chasse s’inscrit dans des cadres juridiques stricts, reposant sur des quotas définis scientifiquement, un suivi des populations et des mécanismes de contrôle rigoureux. Dans de nombreux pays européens, des espèces chassées telles que le chevreuil, le cerf élaphe, le sanglier ou l’élan affichent un statut de conservation favorable, illustrant l’efficacité de systèmes de gestion fondés sur une exploitation durable. Les auteurs soulignent qu’une chasse encadrée, ciblée et fondée sur des données scientifiques peut constituer un outil de gestion de la faune, complémentaire aux politiques de conservation des habitats et de la biodiversité. Ces résultats rejoignent les travaux et données compilés par la FACE, qui mettent en évidence la contribution des chasseurs à la gestion des milieux naturels en Europe. L’ensemble de ces éléments conforte l’idée que la chasse réglementée peut, dans certains contextes, s’inscrire pleinement dans une stratégie de conservation durable.