D’une manière générale, une douille oxydée peut occasionner de graves collages dans la chambre. Il en résultera, dans une carabine à verrou, un effort anormal pour l’ouverture de la culasse, et, dans une carabine à répétition, une interruption du cycle de rechargement. Le cas le plus extrême serait que la cartouche ait réellement « pris » l’eau, auquel cas l’amorçage, devenu inopérant, entraînerait un défaut d’allumage. N’oubliez jamais qu’une cartouche de chasse est rarement totalement étanche. Pour cela, il faudrait appliquer un vernis d’étanchéité sur la périphérie de l’amorce et celle de la zone de sertissage de la balle. Si vous avez quelques craintes pour vos cartouches, une légère trace de vernis à ongle dilué devrait faire l’affaire. Le même raisonnement peut être tenu à propos des cartouches pour fusil lisse, bien que la présence d’une bourre isole convenablement la chambre à poudre de toute pénétration d’eau. En revanche, les sertissages en étoile ne sont absolument pas étanches et n’isoleront pas la charge. Une cartouche qui tomberait dans une flaque d’eau la retiendra par capillarité. Il sera donc difficile de s’en débarrasser autrement que par un séchage plus ou moins long, à l’air ambiant, mais en aucun cas sur une source chaude… On devine pourquoi !