Il faut appeler les choses par leur nom : ce qui se passe aux États-Unis avec la modification des pages climat de l’EPA est une farce dangereuse. Et pas n’importe quelle institution : l’Environmental Protection Agency, l’Agence fédérale chargée de protéger l’environnement et la santé publique américaines. Une agence créée dans les années 1970 pour lutter contre la pollution de l’air, de l’eau et des sols, et qui se retrouve aujourd’hui à manipuler des données scientifiques pour flatter le pouvoir en place. L’EPA version 2025 a tout simplement supprimé des causes du réchauffement climatique, la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel. Oui, l’agence environnementale du pays de la NASA décide soudain que le principal moteur du changement climatique n’existe plus. À la place, elle recycle une liste de phénomènes naturels, orbites, volcanisme, activité solaire, comme si deux siècles de recherche n’avaient jamais existé. Les climatologues américains parlent d’un mensonge délibéré. Pas une nuance scientifique, pas une interprétation : une falsification. Et le sabotage est assumé : pages supprimées, liens morts, contenus édulcorés. Ce n’est pas de la maintenance numérique, c’est du révisionnisme climatique. La communication officielle verse dans la caricature, évoquant un prétendu « culte du climat ». On croirait lire une chaîne complotiste, pas une agence fédérale dotée de milliards de dollars. Même d’anciens responsables républicains de l’EPA reconnaissent que les États-Unis se ridiculisent. Le monde entier avance, alors que Washington efface les faits pour qu’ils dérangent moins. Refuser de mentionner les combustibles fossiles ne fera disparaître ni les mégafeux, ni les inondations, ni les vagues de chaleur. Cela ne fera qu’aveugler un peu plus les citoyens face aux risques réels. Quand l’agence censée protéger les Américains choisit de censurer la science, ce n’est plus seulement une faute politique : c’est une mise en danger nationale. Une trahison de sa mission, et... une régression indigne d’une grande démocratie.