Toutefois, cette proposition suscite une forte résistance de la part des personnels. Les parcs nationaux disposent aujourd’hui d’une gouvernance spécifique, fondée sur une autonomie décisionnelle et un ancrage territorial. Beaucoup redoutent qu’une intégration à l’OFB ne signe la fin de cette gouvernance locale. Dans certains territoires, cette crainte se traduit déjà par une mobilisation active. Plusieurs parcs expriment leur refus catégorique de voir disparaître leur indépendance institutionnelle, considérée comme la clé de leur légitimité et de leur efficacité. D’autres dénoncent même une absence de concertation préalable, regrettant de n’avoir pas été associés aux réflexions sénatoriales, rappelant que chaque parc national dispose d’un budget annuel oscillant entre sept et dix millions d’euros, ce qui leur paraît dérisoire au regard des 40 milliards d’euros à économiser. Néanmoins, la perspective d’un regroupement conserve toute sa pertinence pour qui observe les enjeux de maîtrise de la dépense publique. En rationalisant les structures, l’État espère réduire les coûts de fonctionnement, mutualiser les services administratifs et renforcer la cohérence des politiques environnementales. Cette logique de simplification correspond à une attente forte des finances publiques, dans un contexte où chaque secteur doit contribuer à l’effort collectif.